Pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et atteindre l’objectif de zéro émission d’ici à 2050, le Parlement européen sollicite la production de véhicules électriques et interdit la vente de voitures thermiques à partir de 2035. Excepté les véhicules utilisant des électrocarburants ou carburants de synthèse qui pourraient contribuer à réduire les émissions de carbone dans le secteur des transports. C’est la raison pour laquelle de nombreux pays les considèrent comme une solution d’avenir, à l’instar de la Corée du Sud. Récemment, les chercheurs du KIMM (Korea Institute of Machinery and Materials) ont conçu un réacteur à microcanaux innovant (composé de très petits canaux pour un transfert de chaleur efficace), destiné à produire des e-carburants. Une bonne première dans le pays…
Un réacteur compact et efficace
Les chercheurs du KIMM ont adopté une nouvelle approche dans la conception de ce réacteur compact. Ils ont expliqué qu’au lieu d’utiliser des adhésifs, ils ont développé une structure de microcanaux en couches, fusionnées selon une méthode à haute température. Cette technologie innovante facilite l’évacuation de la chaleur générée lors de la production d’e-fuels. Selon eux, ce microréacteur est sûr, même à haute température et pression, et est particulièrement efficace, dans la mesure où environ 93 % du gaz synthétique est transformé en carburant. En effet, les chercheurs coréens ont déjà procédé à des tests afin d’évaluer son efficacité, par rapport aux réacteurs habituellement utilisés pour produire des e-fuels. Ils ont également indiqué qu’avec ce microréacteur, la quantité de catalyseur requise est réduite à 30 % pour la production d’électrocarburant.
Des e-carburants avec un indice de cétane répondant aux normes en vigueur
L’e-carburant généré par ce réacteur innovant aurait un indice de cétane de 55,7, dépassant notamment celui imposé pour le diesel en Corée, qui est d’au moins 52. Notons que cet indice évalue la capacité d’un carburant à s’enflammer sur une échelle de 0 à 100. En Europe, par exemple, le minimum exigé pour le gazole est de 46, selon la réglementation EN 590. Les chercheurs du KIMM soulignent que l’indice de cétane de leur microréacteur s’aligne avec celle des carburants diesel vendus dans les raffineries coréennes, à savoir entre 54 et 57. Ils ont indiqué que ce réacteur à microcanaux est une avancée majeure au niveau national, surtout dans le domaine du transport. Celui-ci peut non seulement convertir du dioxyde de carbone en e-carburants, mais il peut aussi être utile dans divers secteurs nécessitant une gestion thermique.
Réduction des émissions de carbone
En développant ce microréacteur, les chercheurs du KIMM ont un objectif précis : créer des « carburants propres » et contribuer à la réduction des émissions de carbone dans le secteur du transport, en Corée du Sud. D’après eux, le développement de ce réacteur à microcanaux ouvre la possibilité de créer des stations-service écologiques distribuant des électrocarburants, dans tout le pays.
De plus, il est suffisamment compact pour tenir dans un conteneur de fret. Pour information, le KIMM est un institut de recherche à but non lucratif fondé en 1976. Financé par le gouvernement coréen, il a été créé pour contribuer à la croissance économique du pays, en effectuant des recherches et des développements sur les technologies clés en matière de machines et de matériaux. Plus d’informations : kimm.
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Bonjour. rien n’est expliqué du fonctionnement de ce réacteur?