Un « phénomène » a tué trois fois plus de personnes que la Covid-19 en 2020, mais nous en parlons beaucoup moins…

Avec plus de 2,8 millions de morts, la pandémie de Covid-19 constitue un fléau à l’échelle planétaire. Cependant, il existe un phénomène beaucoup plus mortel que nous avons malheureusement tendance à ignorer : la pollution atmosphérique.

Depuis plus d’un an, nous sommes confrontés à un problème de taille. Selon les données officielles de l’OMS, la Covid-19 a déjà fait 2,85 millions de victimes à travers le monde. Plus de 130 millions de personnes ont été contaminées. Et en dépit de l’espoir suscité par les vaccins, le nombre de décès augmente dans certains pays à cause de l’apparition de nouveaux variants du virus.

Quoi qu’il en soit, nous ne sommes pas près de nous avouer vaincus. Mais alors que nous consacrons la plupart des ressources à notre disposition pour lutter contre la maladie, nous avons tendance à ignorer quelque chose qui fait encore beaucoup plus de morts. Il s’agit de la pollution de l’air.

Plus de 8 millions de morts par an

La question a été abordée par la chroniqueuse Rebecca Solnit dans un article paru récemment dans les colonnes du Guardian. D’après elle, la dégradation de l’environnement, en l’occurrence la pollution de l’air, représente pour l’humanité une menace encore plus grande que la Covid-19. Une réalité qui passe malheureusement souvent inaperçue.

La journaliste évoque selon Futurism une étude récente selon laquelle la pollution de l’air tue chaque année 8,7 millions de personnes dans le monde, dont 67 % se trouvent en Chine et en Inde. Il faut également savoir que rien que dans l’hexagone, Santé publique France dénombre 48 000 décès attribuables à la pollution de l’air en juin 2016, une étude plus récente en recense 97 242, soit 17% des morts annuelles françaises, soit 1 décès sur 5 explique le site Liberation.

L’opinion publique moins sensible

La baisse de la qualité de l’air que nous respirons entraine donc tous les ans trois fois plus de morts que la pandémie de Covid-19. Solnit estime que par rapport aux décès engendrés par le virus, ceux liés à ce genre de problème environnemental sont moins médiatisés. L’opinion publique y semble en conséquence moins sensible. « Et si nous traitions ces 8,7 millions de décès annuels dus à la pollution atmosphérique comme une urgence et une crise ? », s’est-elle demandé.

Un "phénomène" a tué trois fois plus de personnes que le Covid-19 en 2020, mais nous en parlons beaucoup moins…
En France, 1 décès sur 5 serait lié à la pollution. Crédit photo : Shutterstock / D.Bond

Aussi mortelle que la pandémie

La journaliste suggère que nous pourrions utiliser un budget comparable à celui mis à disposition dans la lutte contre le coronavirus pour lutter contre le changement climatique. « En réponse à la pandémie, nous, aux États-Unis, avons dépensé des milliards de dollars et changé notre façon de vivre et de travailler », a-t-elle souligné

« Nous avons besoin de la volonté de faire de même pour la crise climatique. » Il est vrai que c’est un argument qui est loin de convaincre les autorités de changer d’avis face à la dangerosité de la Covid-19, mais cela démontre que la pollution de l’air est aussi dangereuse que la pandémie.

 

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Marc Odilon

J'ai rejoint Neozone en 2020. Avant de me lancer dans la rédaction web en 2014, j'ai suivi des études universitaires en gestion d'entreprise et en commerce international. Mon baccalauréat technique en mécanique industrielle m'a permis de me familiariser avec l'univers de la tech. Installateur de panneaux solaires et électronicien autodidacte, je vous fais découvrir tous les jours les principales actualités des nouvelles technologies. Curieux de nature et grand amoureux du web, je suis un rédacteur polyvalent et ma plume n'a pas de limites. Quand je ne travaille pas, je fais du jogging !

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