Coronavirus : il y aurait plus de victimes dans les zones les plus touchées par la pollution de l’air

Dans une nouvelle étude, des chercheurs suggèrent que la pollution atmosphérique ne serait pas étrangère à la virulence du Coronavirus dans certaines zones. Les personnes exposées à la pollution de l’air seraient beaucoup plus vulnérables à la pandémie.

Alors que la pandémie continue à faire des centaines de milliers de victimes à travers le monde, les chercheurs essaient de comprendre pourquoi certaines zones et pays sont plus touchés que d’autres. Une nouvelle étude publiée le 20 avril 2020 dans la revue Science of the Total Environment suggère que la pollution de l’air y serait pour quelque chose.

Le chercheur Yaron Ogen de l’Institut des géosciences et de la géographie de l’Université Martin Luther de Halle-Wittenberg a découvert une corrélation entre le Coronavirus COVID-19 et la pollution de l’air. En étudiant et comparant les données satellitaires, Ogen a constaté que les zones qui ont une concentration importante de dioxyde d’azote (NO2, un polluant atmosphérique très nocif pour l’homme) comptent davantage de morts liés au Coronavirus.

L’étude suggère que le fait d’être continuellement exposé à des polluants qui sont responsables de l’apparition d’affections respiratoires rend particulièrement sensibles aux virus tels que le Coronavirus.

« Empoisonner notre environnement signifie empoisonner notre propre corps et lorsqu’il subit un stress respiratoire chronique, sa capacité à se défendre contre les infections est limitée. » explique Yaron Ogen dans un communiqué.

Une étude confirmée par l’OMS

L’Organisation Mondiale de la Santé va dans le même sens que l’étude présentée par Yaron Ogen :

« Les personnes exposées à des niveaux élevés de pollution atmosphérique sur de longues périodes pourraient être confrontées à un risque plus élevé de développer de graves infections au Covid-19. » indique l’organisation dans un communiqué.

Comme le fait remarquer Isabella Annesi-Maesano, Directrice à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), « Les éléments des premiers foyers de Covid-19 correspondaient à des zones polluées de Chine, d’Iran et d’Italie. » Pour ce qui est du nombre de morts, elle explique qu’

« Une fois les gens malades, la pollution aggrave encore leur pathologie et les rend vulnérables aux infections comme le SARS-Cov-2 et nombre de ses pathologies environnementales sont traitées avec des médicaments de type anti-inflammatoires et cortisone, qui peuvent aggraver l’infection Covid-19. »

La donne pourrait cependant changer ! Depuis que 50 % de la population mondiale est confinée à la maison, les chercheurs ont constaté une baisse significative de la pollution de l’air (mais aussi de la Terre) aux quatre coins de la planète. Qui sait ? Le phénomène pourrait bien contribuer à faire diminuer le nombre de victimes du Coronavirus COVID-19.

Photo d’illustration De JC Gonram / Shutterstock
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Via
Gizmodo
Source
Sciencedirect

Andy RAKOTONDRABE

Il n’y a pas de réussites faciles ni d’échecs définitifs.

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