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Tiny House : prix, construction, législation, stationnement, avantages et inconvénients – dossier

Guide de construction pour les Tiny House : avantages, inconvénients, clé en main ou autoconstruction, stationnement, règlementation, décoration, on vous dit ABSOLUMENT tout sur la Tiny House !

Table des matières de l'article :

Depuis quelques années, les tiny-houses sont devenues des habitations tendance. Ces constructions écologiques s’inscrivent dans une démarche responsable, et permettent pour un coût inférieur à un mobil-home ou à une maison traditionnelle de profiter d’un cadre verdoyant. Dans les prochains mois, vous opterez peut-être pour la construction d’une tiny-house, afin qu’elle vous serve d’habitation, de bureau pour télétravailler, ou encore de studio pour votre jeune adulte qui a du mal à quitter le nid… Les constructeurs de ces petites habitations se sont multipliés en France ces dernières années. Découvrez notre dossier sur les tiny-houses, ainsi qu’une trentaine d’entreprises françaises (prochaine MAJ) qui pourront répondre à votre souhait de construction.

Une Tiny-House, c’est quoi ?

Littéralement, une tiny-house est une « minuscule maison », en fait, qu’on peut situer entre la roulotte et la maison… Elle se présente comme une petite habitation sur remorque. Elle est considérée comme une résidence mobile et doit conserver sa mobilité pour être qualifiée de tiny-house, à la différence d’un abri de jardin, qui, lui, se pose sur le sol. Aux Etats-Unis, les tiny-houses existent depuis 1929, inventées à l’époque du krach boursier pour palier la crise économique. Elles reviendront sur le devant de la scène en 2005 à la suite de l’Ouragan Katrina qui souffla des milliers de maisons, il fallait alors reconstruire le plus vite possible. Enfin, elles réapparaitront en 2007 lors de la crise des subprimes, devenant une alternative pour celle et ceux qui avaient perdu leurs maisons.

Avant de devenir un choix de vie, les tiny-houses étaient donc plutôt des alternatives à une maison traditionnelle. Elles sont plus rapides à construire, moins chères et sans nécessité de posséder le terrain sur lequel on les pose. En France, elles sont devenues depuis 2020 une alternative aux appartements en ville. Les différents confinements ont semblé faire prendre conscience du besoin de nature qui pouvait se faire sentir lorsque l’on devait rester confiné dans 50 m² sans extérieur !

Les avantages d’une maison sur roues

Le premier avantage d’une tiny-house est bien évidemment son prix, qui oscille entre 16 000 et 20 000€, châssis compris. Mais c’est son impact sur l’environnement qui ressort parmi ses attributs. Souvent équipée de panneaux photovoltaïques ou de système de chauffage écologique, le coût des factures s’en trouve grandement réduit. Le troisième avantage se trouve dans la petite surface à entretenir, à chauffer, et à alimenter en eau. Avec une surface de 15 à 20 m², les coûts d’entretien sont évidemment bien inférieurs à ceux d’une maison de 100 m² ! Qui plus est, lorsque vous rencontrez un problème de toiture, et même si vous deviez la refaire entièrement, cela réduit aussi le coût des travaux. Nous y reviendrons un peu plus loin, mais le dernier avantage réside dans le fait qu’il ne faille pas de permis de construire pour une Tiny-House.

A-t-on le droit d’installer une Tiny House dans son jardin ?
Crédit photo : Shutterstock / inrainbows

Les inconvénients d’une maison mobile

Si la tiny-house offre bien des avantages, cela ne va pas sans inconvénient évidemment… C’est la raison pour laquelle il faut vraiment peser le pour et le contre lors de l’acquisition d’une tiny house. Le premier inconvénient est son poids, car elle ne doit jamais dépasser les 3.2 tonnes pour pouvoir entrer dans la catégorie d’une tiny-house, et surtout, pour pouvoir être déplacée sur une remorque. Le second inconvénient serait sa petite surface de moins de 20 m²: il est évident qu’un couple avec 3 enfants n’aura pas assez d’espace pour y vivre confortablement. D’ailleurs, réglementairement, une tiny-house se conçoit pour 4 personnes au maximum. Enfin, il faut évidemment avoir un terrain pour pouvoir l’installer, et passer un permis BE pour pouvoir la tracter sur sa remorque; à noter que le poids de la Tiny requiert parfois également l’achat d’un véhicule suffisamment puissant pour pouvoir la déplacer facilement.

Compliqué pour les familles nombreuses

Au vu du petit espace que proposent les tiny houses, 20 m² environ, il est évidemment très compliqué de s’y installer avec deux ou trois enfants. Ces petites maisons se destinent plutôt aux couples sans enfant, ou à la rigueur avec un seul enfant. Et même dans ce cas, cela peut être compliqué, car il va avoir besoin de bouger, d’étaler ses jouets etc. Et dans 20 m², ce sera vite un champ de bataille. Ce n’est évidemment pas impossible, juste à prendre en compte quand on décide de tout plaquer pour une tiny house.

Une tiny house est mobile

C’est la définition de ce type d’habitation, et légalement, elle doit rester sur remorque pour être qualifiée de tiny house, ce qui implique qu’elle doit normalement être mobile. Et les déplacements sur nos routes françaises en mauvais état peuvent s’avérer un véritable cauchemar. Sans compter qu’il faut évidemment posséder un permis BE pour pouvoir tracter la tiny. Et accessoirement, un véhicule suffisamment puissant pour réaliser l’opération. On oublie la Renault Zoé électrique, écologique, mais pas assez solide pour ce genre de manipulation.

Autonome dans les faits, mais dans la réalité ?

Les tiny houses se veulent autonomes. Ce qui implique d’effectuer des installations relativement couteuses, qu’il faut entretenir. Pour l’électricité, les propriétaires optent souvent pour des panneaux solaires, mais il faut déjà avoir suffisamment de soleil sur le lieu d’implantation. Et également un espace de stockage pour les batteries, pas toujours évident dans un environnement restreint. Il est toujours possible d’ajouter un poêle à bois, ou à granules mais il faut aussi stocker les stères de bois, ou les sacs de pellets. Et pour l’autonomie en eau, c’est encore plus compliqué: récupérer de l’eau de pluie c’est une bonne idée, mais la surface du toit est, elle aussi restreinte. Et vous pourrez tout au plus arroser votre jardinet, tirer votre chasse d’eau ou faire tourner votre lave-linge. L’approvisionnement en eau potable via un réseau classique est quasiment inévitable.

Une réglementation contraignante

Contrairement à ce que l’on pourrait penser ou lire, on n’installe pas une tiny house n’importe où ! Il faut effectuer une déclaration préalable pour tout stationnement de plus de 3 mois si le PLU le prévoit. Et il faut bien entendu, attendre que la demande soit acceptée avant de s’installer. La loi Alur reconnaît l’habitat léger et démontable mais aucun décret ne la rend encore applicable. C’est donc au bon vouloir des municipalités que vous pourrez ou non installer votre tiny house pour en faire une résidence principale.

Et il est absolument interdit de stationner sur les zones suivantes :

  • Zones déclarées comme Agricoles (A) ou zones naturelles (N) définies par le plan local d’urbanisme du lieu de stationnement.
  • Dans les zones ou la création de terrains de campings est interdite.
  • Les forêts, bois ou parc classés semblent être un lieu idéal, pourtant, il est également interdit d’y poser une tiny house !

Et il faut une adresse administrative

Nous n’y pensons pas toujours, mais pour être en règle avec la loi, il faut posséder une adresse administrative. Si vous installez votre tiny house dans un champ et que vous la déplacez tous les 3 mois, c’est compliqué d’obtenir une adresse fixe. Les tiny houses n’ont pas encore une très bonne réputation auprès des municipalités, assimilées à des habitats légers. Cela change petit à petit, mais il vaut mieux connaître ces quelques inconvénients avant de signer un devis pour une construction de tiny house.

Que choisir entre la Tiny-House déjà construite et l’auto-construction ?

A l’évidence, l’auto-construction revient moins chère que la tiny-house livrée clés en mains… Encore faut-il s’y connaître un peu en matière de construction, d’étanchéité, de plomberie et d’électricité. Pour s’assurer d’un résultat rapide et fiable, mieux vaut faire appel à des professionnels de la construction. Ils sont de plus en plus nombreux en France, et vous en trouverez forcément un près de chez vous.

Quelles sont les règles d’urbanisme française ?

Les Tiny-Houses, en France, ne sont arrivées qu’en 2013; il n’existe donc pas de réglementation spécifique à ce type d’habitat. Pour la loi, ces petites maisons, puisqu’elles sont mobiles, sont assimilées à des caravanes ou mobil-homes. C’est donc cette législation qui s’applique avec la loi ALUR (Accès au logement et urbanisme rénové). Comme la Tiny-House ne possède pas de fondations, elle ne nécessite donc pas de permis de construire, sauf si elle dépasse les 20 m² d’emprise au sol. La Tiny-House n’est pas non plus soumise à la taxe d’aménagement, ce qui est plutôt une bonne nouvelle.

La législation française

Dans la législation française, une tiny-house est une résidence démontable à vocation d’habitat permanent. C’est-à-dire qu’elle doit réunir les trois critères suivants :

  • Être occupée moins de 8 mois par an comme résidence principale;
  • Être démontable et mobile;
  • Disposer de ses propres réseaux (eau et électricité);
  • Les règles classiques en matière d’autorisations d’urbanisme prévalent donc.

Selon son emprise au sol, les règles d’urbanisme diffèrent… Et un permis de construire peut-être obligatoire pour construire sa tiny-house.

Dans quels cas faut-il un permis de construire ?

Si la surface du plancher se situe entre 5 et 20 m² (ou 40 m² en zone classée urbaine), une déclaration préalable de travaux suffit. La hauteur de votre tiny-house devra également être inférieure à 12 m. Si la surface au sol dépasse 20 m² ou 12 m de haut, alors il faudra faire une demande de permis de construire. Attention également au plan local d’urbanisme (PLU) qui peut s’avérer très contraignant. Il faudra par exemple respecter une certaine distance  avec les clôtures de vos voisins, et que votre entrée ne soit pas en vis-à-vis… Si vous vous situez en limite de zone agricole, naturelle ou forestière, le permis de construire est encore plus difficile à obtenir, car ces zones sont souvent considérées comme « non constructibles ».

Quels risques de ne pas déclarer les travaux ?

Si vous omettez de déclarer vos travaux, vous risquez une amende comprise entre 1200€ et 6000€ par m². Si vous récidivez, vous risquez alors une peine d’emprisonnement de 6 mois en plus de l’amende… Pour 19 m², on arrive donc à 22800€ pour la fourchette basse et à 114000€ pour la fourchette haute. Si l’infraction est constatée par la mairie lors de la construction, celle-ci peut ordonner l’interruption immédiate des travaux. Si vous poursuivez vos travaux, vous pourriez atteindre les 75000€ d’amende et 3 mois d’emprisonnement. En matière d’assurance et de vente, cela peut aussi vous poser un problème car si un incendie se déclare dans votre tiny-house, elle ne sera pas assurée… Et si l’incendie se propage à votre habitation principale, même punition… Evidemment, tout ce qu’elle contient ne sera pas assuré non plus ! Le délai de prescription pour la non-déclaration de travaux est de 6 ans pour la responsabilité pénale et de 10 ans pour la responsabilité civile. Passé ces délais, si vous n’avez pas eu de problèmes de dénonciation ou de constatation, vous pourrez dormir sur vos deux oreilles ! Mais dix ans, cela peut être long !

Vous venez d’acquérir un terrain dans votre nouvelle commune et sur ce terrain, vous aimeriez construire non pas une maison traditionnelle, mais une tiny-house ou une maison container… Ces habitats alternatifs bien que de plus en plus répandus, ne sont pas toujours très bien perçus par les élus locaux.

Les habitations en bois, sur remorque ne sont pas encore entrées dans les mœurs de tous les décideurs, et parfois il faut les convaincre du bien-fondé de votre projet.

A l’évidence, un simple rendez-vous avec le maire ou le chargé d’urbanisme ne suffira pas… Il va vous falloir constituer un dossier « en béton » même si votre construction est en bois… On vous explique comment convaincre les maires de vous autoriser à construire votre tiny-house !

Tiny-house et terrains non constructibles, comment être raccordé au réseau électrique ?

La tiny house étant une habitation sans fondation, et sur remorque, il n’est pas rare que celle-ci soit établie sur un terrain non constructible. Cependant, lorsqu’il s’agit de se raccorder à l’eau ou à l’électricité du réseau public, certaines questions peuvent se poser.

Peut-on raccorder un terrain non constructible à l’électricité ?

Un terrain non constructible est inscrit au PLU (Plan Local d’Urbanisme) de votre commune. Par définition, il ne peut pas accueillir une résidence principale, ni un bâtiment « en dur ». En revanche, rien n’interdit d’y installer une caravane, ou une tiny house, deux résidences mobiles ! Le raccordement à l’eau et à l’électricité est tout à fait possible même sur un terrain nu, et / ou non constructible. S’agissant des terrains nus, qu’ils soient constructibles ou non, aucun texte n’interdit à leur occupant de demander leur raccordement aux réseaux d’eau ou d’électricité. C’est ainsi que répond le ministère de l’Intérieur, de l’outre-mer, des collectivités territoriales et de l’immigration lors d’une séance au Sénat en 2011. Dans les textes, c’est donc autorisé.

Le maire de votre commune peut-il refuser votre demande ?

Le PLU est établi sous l’autorité des maires, il a donc le pouvoir d’accepter ou de refuser toute demande concernant l’urbanisation dans sa commune. Cependant, dans une autre question à ce sujet lors d’une séance au Sénat en 2015, le ministre du Logement répond ceci : le maire ne peut pas refuser un branchement électrique du seul fait que le terrain est situé en zone inconstructible, un propriétaire pouvant solliciter un tel branchement pour des activités ne nécessitant pas de construction. Cependant, conformément à l’article L. 111-6 du Code de l’urbanisme, le maire d’une commune a la possibilité de s’opposer au raccordement permanent des installations si celles-ci enfreignent les règles d’urbanisme en vigueur. De manière similaire, dans des circonstances exceptionnelles, le maire peut également s’opposer au raccordement temporaire, notamment lorsque l’absence d’un réseau à proximité de la parcelle ou l’exposition des occupants du terrain à un risque particulièrement grave pour leur vie ou leur intégrité physique le justifient, comme l’indique l’observatoire SMACL, une source spécialisée dans les risques liés à la vie territoriale et associative. Il est donc vivement conseillé de se rapprocher de la mairie où se trouve votre installation pour ne pas vous mettre hors la loi.

Branchement sauvage, quels sont les risques encourus ?

Qu’il s’agisse d’électricité ou d’eau, le raccordement sauvage est une infraction sévèrement réprimée par la loi. De plus, ces pratiques comportent des risques significatifs pour votre sécurité, car elles vous exposent à un danger d’électrocution de très haute intensité. Le détournement d’énergie est considéré comme une forme de vol, voire d’escroquerie, et entraîne des sanctions légales.

  • Régularisation des factures basée sur une consommation estimée
  • Amendes pouvant atteindre 45 000 €
  • Obligation de verser des dommages et intérêts à la victime si vous vous êtes connecté frauduleusement au compteur d’une autre personne
  • Paiement de pénalités au fournisseur d’énergie pour couvrir les coûts liés au déplacement du technicien et à la constatation de la fraude
  • Possibilité de plusieurs années d’emprisonnement.

En cas de raccordement non autorisé au réseau électrique d’EDF, sachez également que l’assurance habitation ne couvrira pas ces incidents. Il est donc probable que l’assureur résilie le contrat multirisque habitation, il sera alors très compliqué de contracter un contrat auprès d’un autre assureur.

Comment stationner votre Tiny-House ?

Comme pour tout véhicule, les endroits interdits le sont aussi pour les Tiny-Houses… Hors de question donc de stationner sur le bord de mer, dans une forêt classée ou sur des sites classés eux-aussi. En revanche, vous pourrez stationner sur la voie publique au maximum 7 jours d’affilée, à condition, bien sûr, de ne pas entraver la circulation. En théorie c’est donc autorisé, mais dans la pratique, stationner une Tiny-House n’est pas si simple que cela, elle prend de la place ! Sur un terrain privé, vous avez le droit de stationner votre petite maison pendant 3 mois maximum. Au-delà, il faudra demander une autorisation à la mairie de votre lieu de stationnement. Attention, les municipalités sont encore frileuses à l’idée d’accueillir des Tiny-Houses, qui ont encore une mauvaise image.

Vous rêvez d’acquérir votre tiny-house, mais vous vous demandez probablement si le jeu en vaut la chandelle ! Si la tiny-house s’avère évidemment bien moins chère qu’une maison traditionnelle, il est difficile de donner un prix fixe. Tout va dépendre de la surface voulu, des matériaux utilisés. Mais également de la manière de la construire. Une tiny-house peut être livrée clés en main, auto-construite ou réalisée sur des chantiers participatifs (Woofing). Tous ces facteurs vont exercer une influence sur le prix final. Avec l’explosion de le demande, de nombreux entrepreneurs se lancent dans la construction de tiny-house, ce qui a, évidemment aussi, une influence sur le prix.

Comment trouver un terrain pour installer une tiny house ?

Si vous avez déjà envisagé d’acquérir une tiny house, vous savez déjà que trouver le terrain parfait n’est pas une mince affaire ! Pourtant, différentes options peuvent s’offrir à vous. Il est primordial de savoir à l’avance où l’on souhaite installer sa petite maison en toute tranquillité. Mais ce n’est pas toujours évident de trouver le terrain idéal… Voici donc 4 façons de trouver où poser sa tiny house !

Le camping

Là, vous avez le choix de vivre isolé ou bien proche de vos voisins. Tout comme pour un mobil-home, certains campings acceptent de louer ou de vendre leur terrain afin d’y installer une tiny house. Que ce soit au bord de la mer où dans les montagnes, de plus en plus de campings sont ouvert durant toute l’année. Cette option comporte deux principaux avantages:

  • La sécurité: en vous installant dans un camping, vous bénéficierez d’un lieu totalement sécurisé sans risque de vol ou autre.
  • Vous pourrez raccorder votre tiny house au réseau électrique ou le réseau d’eau aisément ! En ce qui concerne le prix, celui-ci variera en fonction du camping que vous choisirez pour installer votre nid douillet.

Trouver des propriétaires ayant comme projet de prêter leur jardin

Le site pretersonjardin.com a été crée afin que des particuliers puissent prêter un bout de terrain à d’autres particuliers pour y jardiner. Il propose désormais une nouvelle option: la rubrique « tiny house ». Elle permet à des personnes de proposer un bout de leur jardin pour y installer une tiny house cherchant désespérer un terrain. Alors que vous soyez à la recherche d’un endroit ou poser votre maison où que vous ayez envie de proposer votre jardin, rendez-vous sur le site !

Le gamping

Tout comme l’option précédente, le gamping fonctionne sur le principe de la mise en relation entre particuliers; c’est la contraction de « garden » et de « camping », et cette option est très prisée des campeurs annuels. Un site dédié à ce concept, gamping.fr, permet de mettre en relation des particuliers propriétaires d’un grand jardin et ceux désirant planter leur tente autre part que dans un camping. L’inscription est bien entendu gratuite, vous ne serez facturé que si le propriétaire du jardin accepte votre demande. L’inconvénient de ce concept pour les propriétaires de tiny house est que la location est rarement à moyen et long-terme. Vous pouvez dans la plupart du temps louer ce terrain que pour une période définie par le propriétaire. De ce fait, les tarifs se font à la nuitée et non à la semaine et au mois. Les prix du gamping pour les propriétaires de tiny house peut donc atteindre 600 euros par mois sans aucun raccordement

La location et l’achat 

Ces options restent les plus fréquemment choisies lors de l’achat d’une tiny house. En effet, l’achat ou la location d’un terrain restent l’option les plus simples et les plus connues. Parlons d’abord de la location: pour ce qui est du prix, tout dépendra du terrain et de plusieurs de ses critères: sa superficie, son raccordement, sa facilité d’accès et bien sûr sa situation géographique. En fouillant bien, vous pouvez même trouver un terrain à louer gratuitement, mais ces annonces sont très rares. Pour l’achat d’un terrain, il vous absolument connaître toutes les lois concernant l’installation d’une tiny house. En fonction du lieu que vous choisirez, les lois peuvent varier, donc restez vigilants.

A-t-on le droit d’installer une Tiny House dans son jardin ?

Chacun est maître chez soi dit-on, et pourtant, la loi ne l’entend pas toujours de cette oreille. Installer une Tiny House dans le jardin pourrait paraître aussi simple, mais dans les faits, sur le plan légal, ce n’est pas aussi évident que cela. Le plus étonnant est que ce petit bâtiment est ainsi grevé alors qu’une niche ou un abri de jardin passe sans souci. La question est de savoir si on peut mettre une habitation où on le souhaite. Dans le cas en présence, il s’agit surtout d’une bâtisse particulière. Alors, cela ramène plutôt à la question, peut-on stationner avec une caravane sur n’importe quelle place de parking ? En tant que simple automobiliste, vous seriez surement tenté de dire non, et qu’une place spéciale serait plus adéquate pour ce type de véhicule. Le droit impose ainsi des limites à certaines habitations dans des cas particuliers, et règlemente toutes formes de constructions pour diverses raisons comme la sécurité, la salubrité et autres.

Un droit assez limité

Une Tiny House ou micromaison est un habitat léger qui où le contenu n’est que le strict minimum. Sans fard ni complication, c’est surtout aussi un principe pour alléger à l’extrême les coûts en tout genre. Une de ses particularités est sa légèreté et la possibilité d’être déplaçable comme un mobile home. Elle entre donc la catégorie d’habitation régie par la loi ALUR de 2014. Rien que par le nom de ce texte, la partie esthétique de l’urbanisme est sans doute poussée à son comble. Elle ne permet pas ainsi de construire n’importe où. Logiquement, si le terrain ne vous appartient pas, il ne vous serait pas possible d’y ériger quoi que ce soit. Avec les détails de la constructibilité sur les parcelles, il y a aussi certaines conditions comme le STECAL, ou Secteur de Taille et de Capacité Limitée.

Une tiny house comme résidence secondaire :

Pour vivre dans une tiny house, la loi limite le séjour à seulement trois mois dans l’année. La petite maison sur roues sera alors considérée comme habitation légère de loisir, comme une caravane. Cela ne demande pas d’autorisation pour son installation. Si vous souhaitez prolonger votre séjour au delà de 90 jours, vous devrez obligatoirement obtenir une autorisation.

Moins de 90 jours.

Vous pouvez tout à fait installer votre maison sur roues dans votre jardin (ou sur un terrain privé) et cela sans autorisation. La Tiny House ne devra simplement pas être utilisée comme habitation ou annexe d’une maison ou d’un bâtiment. Elle devra aussi conserver “ses moyens de mobilité” pour être facilement déplacé en cas de besoin.

Plus de 90 jours

Pour une occupation de 3 mois ou plus, l’installation d’une tiny-house de moins de 20m² devra alors être soumise à “une déclaration préalable d’urbanisme” auprès de la mairie. Si cette dernière refuse, il est possible de contester la décision devant le tribunal administratif. Si votre Tiny House dépasse les 20 m2, vous devrez alors demander un permis de construire auprès de l’urbanisme.

Construction d’un habitat léger

Outre les textes de loi, il y a bien aussi les PLU, ou Plan Local d’Urbanisme. C’est une toute autre affaire qui vous amènera devant la mairie. Installer une Tiny House dans votre jardin est certes un droit, mais que cela soit en adéquation avec la politique urbaine de votre commune. Par exemple, si Paris est une ville moderne, les gratte-ciels ne sont admis qu’à la défense, et cela, pour garder l’intégrité du plan d’Haussmann. L’esthétique globale devrait donc être respectée, surtout dans les quartiers historiques.

Constructibilité et inconstructibilité

La loi ALUR délimite aussi les terrains en « Constructibles » et « inconstructibles ». Les premiers sont surtout dans la zone urbaine ou périurbaine. Les terrains inconstructibles concernent souvent des endroits destinés à l’agriculture par exemple. Là, les raisons sont plutôt d’ordre économique et pratique. Si votre jardin est dans la zone inconstructible, il vous faudra chercher ailleurs. Mais si vous êtes dans la zone constructible, il vous suffira de vous acquitter des obligations d’usages pour toute construction. Il s’agit notamment d’une autorisation préalable pour la construction, et cela, quel que soit la taille de votre bâtiment, et éventuellement d’un permis de construire ou permis d’aménager.

Peut-on construire une Tiny House dans une zone classée historique ?

Le Plan Local d’Urbanisme (PLU) définit les zones constructibles ou non, et il vaut mieux les connaître avant d’installer votre tiny-house. En matière d’urbanisme, il existe une zone particulière, qui est constructible, mais qui a le statut de zone « Bâtiment de France ». Et, autant vous le dire tout de suite, les règles en matière de construction, même pour une tiny-house, sont drastiquement différentes des zones urbaines ou zones à urbaniser…. La suite dans notre article dédié.

Peut-on installer une Tiny House sur un terrain non constructible ?

Le Plan Local d’Urbanisme (PLU) définit les zones constructibles ou non, et il vaut mieux les connaître avant d’installer votre tiny-house. Dans le domaine de l’urbanisme, il existe les zones que l’on dit constructibles ou non constructibles. Mais posséder un terrain non constructible ne veut pas forcément dire que l’on ne peut rien y construire. C’est un peu paradoxal, mais c’est ainsi. Pour les tiny-houses, il ne faut pas obligatoirement obtenir un permis de construire si la surface au sol de dépasse pas 20 m²… La suite dans notre article dédié.

Comment monter un dossier pour la mairie ?

Les tiny-houses n’ont pas encore une bonne réputation auprès des élus… Pourtant il y a quelques conseils à suivre pour donner à votre dossier, toutes les chances d’être validé ! Par définition, une tiny-house est une résidence mobile ! Il va donc falloir appuyer sur le fait que vous ne comptez pas vous installer « à vie » dans votre tiny-house… Si vous envisagez votre tiny comme résidence principale, il faudra également le mentionner. Pensez à donner un nom à votre projet comme Maison Alternative, Tiny-House Ecologique etc… N’hésitez pas, en plus des documents imposés comme le plan de masse, à ajouter des photos de ce que devrait donner votre future construction. Vous trouverez forcément des photos de votre modèle sur Internet !

Les élus n’aiment pas trop les cabanes en bois bricolées, sources de pollutions visuelles pour les administrés… Une superbe tiny-house parfaitement construite, peut au contraire, être un plaisir pour les yeux ! Il faudra également ajouter les dates de créations, vos noms, prénom et les modalités pour vous contacter… Si vous avez créer un blog ou une page Facebook relative à votre projet, pensez à le mentionner ! Sur les pages suivantes, il faudra présenter votre dossier en totalité en précisant que votre mini-maison sera sur une remorque et réaliser un sommaire qui permettra aux élus de consulter facilement votre dossier.

Comment présenter votre dossier ?

Gardez à l’esprit que le maire ne vous connaît pas personnellement. Il faudra donc commencer par vous présenter ainsi que votre famille, la raison qui vous pousse à construire une tiny-house (généralement écologique). N’hésitez pas à parler de vos enfants (qui iront à l’école du village), de votre envie de vous investir dans les associations communales etc… Dans la seconde partie de votre dossier, il faudra parler des enjeux d’une tiny-house… Les valeurs écoresponsables qu’elle représente, la simplicité de construction, le fait d’utiliser des matériaux locaux, de faire appel à des artisans de la commune etc… Cette partie doit faire environ quatre pages de votre dossier avec des photos évidemment ! Il faudra ensuite parler de la partie technique en parlant des matériaux, de l’aspect extérieur, des caractéristiques techniques de votre projet.

Passons aux aspects techniques !

Sur les pages suivantes, il faudra entrer dans les détails techniques de votre projet… C’est à ce moment-là qu’il faudra décrire votre intérieur : mezzanine, type de chauffage, fenêtres, rangements, nombre de pièce etc… Le plan de la tiny-house est également le bienvenu dans ce dossier. Parlez également de vos ambitions concernant l’écologie : panneaux photovoltaïques, récupérateur d’eau de pluie, toilettes sèches, compost etc… Concrètement il faudra montrer à la commune que vous ne serez pas une charge supplémentaire mais un atout !

7 plans gratuit pour construire une Tiny House
Crédit photo : Tiny House Design / Creative Commons Attribution-Noncommercial 3.0 United States

Quelques autres détails à inclure

Vous pouvez évoquer les aspects législatifs, mais attention de vérifier vos dires car les services urbanismes sont évidemment très calés sur la question. Vous allez également pouvoir insérer des témoignages de constructeur de tiny-houses, de maires qui ont accepté ces constructions. Les différents témoignages doivent être illustrés de photos évidemment. Expliquez enfin pourquoi vous avez choisi cette commune et ce que ce genre d’habitats pourrait lui apporter : visite de l’école communale, jardin en permaculture, sensibilisation à l’écologie etc… Votre dossier doit contenir une vingtaine de pages avec les conseils que nous venons de vous donner… Mieux vaut avoir le maire et le conseil municipal dans votre poche plutôt que contre vous !

Quel est le prix d’une Tiny House ?

Comme toutes les maisons, il existe des tiny-house à tous les prix. Mais tout de même, le prix de départ se révèle bien différent des maisons classiques. En effet, les premières tiny-house se vendent autour de 10 000€ (sans le terrain quand même !). Les prix peuvent grimper jusqu’à 50 000€, tout dépend de ce que vous souhaitez.  Le nom tiny-house décrit une surface de 15 à 20 m², au-delà ce serait plutôt un chalet. Et elles peuvent accueillir jusqu’à 4 personnes, si la conception est adaptée (mezzanine, lits escamotables).

Les facteurs qui peuvent faire varier le prix d’une tiny-house sont :

  • Les matériaux utilisés (bois, aluminium, bois noble)
  • L’aménagement intérieur (à faire soi-même ou livré meublée)
  • Avec une terrasse attenante ou sans
  • Auto-construite ou livrée clé en mains
  • La capacité d’accueil

La structure de la tiny house

Encore une fois, tout dépendra du choix du propriétaire. Une tiny-house auto-construite reviendra environ 15 à 20% moins chère qu’une micromaison livrée clés en main. Pour une tiny-house de 6 m² brute et sans aménagement intérieur, le prix oscille entre 25 000€ et 30 000€. En y ajoutant les aménagements intérieurs il faudra tabler sur prix allant de 25 000€ pour les petites structures, à 50 000€ pour les modèles de 10 m² environ. Cela reste évidemment bien moins cher qu’une maison traditionnelle.

Plan gratuit pour construire l'ossature d'une Tiny House
Crédit photo : Entropie (CC BY-SA 2.0 FR)

Les tiny-house livrées clés en main

Là encore, les prix varient en fonction de la surface et des matériaux choisis (neufs ou recyclés). Les tiny-houses prêtes à l’emploi sont cependant celles qui sont le plus souvent choisies par les futurs propriétaires. La particularité des tiny-houses est qu’elles soient personnalisables, ce qui fera également varier le prix. Les équipements choisis comme des toilettes sèches, des panneaux solaires, ou des aménagements intérieurs tels que mezzanine, ou extérieur comme une terrasse feront varier le coût final également. La fourchette de prix se situerait autour de 30 000€ pour une tiny d’entrée de gamme, et autour de 65 000€ pour les modèles haut-de-gamme avec mezzanine. Le prix moyen d’un tiny-house livrée clef en mains tourne autour de 45 000€.

La tiny-house auto-construite

Si vous avez un budget limité, une âme de bricoleur et de bonnes connaissances en menuiserie, plomberie, électricité, isolation, vous pouvez construire vous-même votre tiny-house. Cela fera évidemment baisser le coût final de la construction puisque vous n’aurez aucune dépense de main d’œuvre. Il vous faudra en moyenne 3 mois pour construire votre tiny-house si vous travaillez chaque jour, ou un an si vous n’y passez que vos weekends. Le seul coût qui nous semble indispensable étant de passer par un architecte pour posséder des plans dignes de ce nom et respectant les règles d’urbanisme. Une tiny-house auto-construite revient 15 à 20% moins chère qu’une tiny-house clé en main, et varie en fonction de la surface désirée évidemment.

Ne pas oublier d’y adjoindre des frais annexes qui peuvent faire grimper son prix initial :

  • Les frais d’emplacements, comme lorsque vous partez en caravane ou camping-car.
  • La location du terrain sur lequel votre tiny-house pourra rester à l’année s’il ne vous appartient pas.
  • L’achat d’une remorque (environ 4500€) pour pouvoir déplacer votre micromaison.
  • Des béquilles pour maintenir votre tiny-house sur la remorque (100 à 150 € par pièce)

Et enfin, si votre tiny-house est votre résidence principale sur votre terrain privé, il faudra vous acquitter d’une taxe annuelle de 150€ (taxe identique aux caravanes et camping-cars).

Une Tiny House avec moins de 1000 euros ?

Si vous êtes bricoleur, que vous avez du temps et une passion pour chiner des matériaux de récupération, alors votre tiny house pourrait vous revenir à moins de 1000€ ! Pour pouvoir obtenir un prix si bas pour fabriquer une tiny-house, il va falloir se tourner vers les matériaux d’occasion ou de récupération explique le site Tiny House Idea. Sur le modèle présenté, la coque et la remorque sont d’occasion. Concrètement pour cette maison à 1000 dollars, on vous livre la remorque, la charpente, le toit et l’isolation. Pour le reste tout est à construire et surtout à personnaliser. Le plus onéreux dans ce concept reste la remorque ! Il ne faut pas lésiner sur la solidité de la remorque car il est difficile ensuite d’en changer. La tiny-house et sa remorque restent solidaires « à vie ». Côté construction, pour respecter ce prix, il faudra forcément passer par des matériaux gratuits, donc de récupération. Pour trouver des matériaux de récupération, les chantiers de construction ou de démolition sont une aubaine. Attention, il faudra tout de même demander l’autorisation au chef de chantier pour récupérer des matériaux. Pour les charpentes, une scierie locale pourra peut-être vous donner des chutes de bois. Il y a des tas de manières de récupérer des matériaux, mais c’est un travail de longue haleine. Il ne reste plus qu’à dégainer perceuse, scie sauteuse et autres outils, prendre du temps et construire votre tiny-house ! Sinon, vous pouvez également suivre la construction de la Tiny House de Cécile Ravaux que nous vous avons présenté il y a quelques semaines.

Attention aux prix d’appels

Au moment où de plus en plus de Tiny Houses se construisent, la question que beaucoup de monde se pose est le prix de vente. Et bien chez Baluchon, ils ont étudiés, pour vous, la répartition des coûts d’une construction. En effet, l’équipe de Baluchon a toujours essayé de faire preuve de transparence concernant leurs prix de vente.

Étude du calcul du prix au mètre carré

Ce qu’il faut d’abord savoir, c’est que le prix au mètre carré varie en fonction de ce que comporte le mètre carré. En effet, plus un logement est petit et plus le mètre carré sera élevé. Bizarre mais logique ! Dans un petit logement comme une tiny house, chaque mètre carré est aménagé, il n’y a pas d’espace vide. Lorsque que vous achetez un logement conventionnel, le mètre carré sera moins cher car il y aura plus d’espace vide. Par exemple, un couloir de 13 m2 sera moins onéreux qu’une tiny house de 13 m2 totalement aménagée. Dans le calcul du prix au mètre carré, il faut aussi inclure la quantité de menuiserie. Avec en moyenne 1 porte et 8 fenêtres pour les tiny house, la quantité de menuiserie est plus élevée que pour une maison en pierre par exemple.

L’impact du « sur mesure »

Ce qu’il faut également savoir, est que le « sur mesure » coûte également plus cher. En effet, une tiny house standard choisi sur catalogue sera moins onéreuse qu’une tiny house « sur mesure » construite spécialement pour vous.

La durée de vie des matériaux

A l’acquisition d’une tiny house, il faut également prendre en compte la durée de vie des matériaux dans le coût global. En effet, vous êtes gagnant à investir une fois dans des matériaux durable que plusieurs fois dans des matériaux qu’il faudra rénover.

Dans le prix d’une tiny house s’inclue aussi la rémunération et le coût pour l’entreprise en charge de la construction. L’équipe de l’entreprise Baluchon a donc analysé un bulletin de salaire d’un menuisier en 35H + 4H supplémentaire. Le salaire net du menuisier est de 1737,16 € A cela, on ajoute les cotisations salariales. On arrive donc a un salaire brut de 3459,14 €. En France, une TVA de 20% s’applique sur la vente d’une tiny jojse. On ajoute la TVA de 20% soit 3459,14 € HT + 20% = 4150,97 €. Ce qui signifie que pour faire travailler uniquement le menuisier, l’entreprise devra facturé 4150,97 € au client.

Combien coûte vraiment une Tiny House ?
Crédit infographie : Baluchon

Comparaison des tarifs actuels et de ceux pratiqués au lancement de l’entreprise

En général, les entreprises débutantes proposeront des tarifs de lancement afin de faire sa place sur de marché. Plus une entreprise aura de l’ancienneté et plus les tarifs seront élevés. Mais qui dit tarifs plus élevés dit également plus d’expérience ! En bref, les facteurs suivant entrent dans le prix de vente d’une tiny house sont :

  • La durabilité, la nature et la qualité du logement
  • La réalité économique pour l’entreprise qui fabrique en France

Si le prix de vente de la tiny house n’entre pas dans votre budget, plusieurs solutions s’offrent a vous :

  • Réfléchir à l’achat d’occasion
  • Auto-construire votre tiny house
  • Étudier l’offre d’autres constructeurs
  • Vous tournez vers un autre type de logement

Quels sont les autres coûts ?

Le bois, l’isolation, l’acier

Ces trois matières premières qui sont le cœur de la tiny-house vont représenter environ 50% du coût total de la construction. Pour une tiny house à 30 000€ en auto-construction, ces matières représenteront donc environ 15 000€… Vous pourrez réduire ce coût en utilisant du bois de récupération (palette etc) encore faut-il en trouver suffisamment ! Attention si votre auto-construction se veut écologique et que vous décidez d’utiliser des matériaux répondant à vos valeurs, il faudra compter environ 10% de plus sur la facture des matériaux.

Les sous-traitants indispensables

Ne vous lancez pas dans des travaux si vous ne possédez pas les compétences nécessaires. Ainsi, vous serez peut-être obligés de faire poser vos fenêtres, réaliser l’étanchéité de votre toiture, ou encore faire poser votre isolation, vos raccordements en eaux etc… Ce sont des coûts à calculer dans votre enveloppe destinée à la construction. N’oubliez pas l’architecte, qui sera l’assurance d’une tiny-house construite dans les règles de l’art !

Peut-on construire soi-même une Tiny house?
Une remorque pour une Tiny House

La remorque

Une tiny-house est montée sur remorque il ne faut pas l’oublier… Une remorque neuve coûte entre 3500 et 6500€, ce qui ajoute encore à la facture. Il est possible de trouver des remorques d’occasion, mais il faut être très vigilant, elles devront supporter le poids et le tractage éventuelle de votre tiny… Attention si vous faites l’impasse sur la remorque, votre tiny-house devient une habitation sédentaire et n’est plus soumise aux mêmes règles d’urbanisme !

Une Tiny House hors réseau

Comment et avec quels équipements devenir autonomes ? Avec la flambée des prix de l’électricité et probablement celle du gaz dans les prochains mois, de nombreux propriétaires choisissent de vivre « hors réseau », c’est-à-dire de produire leur propre énergie. Vivre hors réseau signifie vivre de manière autonome, sans dépendre des services ou réseaux publics pour se fournir en électricité. Mais, vivre hors réseau ne se résume pas à installer des panneaux solaires ou une éolienne, cela implique également quelques travaux annexes. La vie hors réseau est actuellement le mode de vie privilégié de ceux qui s’installent dans des tiny-houses ou maisons containers… Ce mode de vie convient parfaitement aux idéaux et à la configuration de ces habitats alternatifs… Mais quels sont les travaux à réaliser pour vivre hors réseau ? Quels sont leurs coûts ? On vous explique tout !

L'intérieur de la Tiny House Marrow
Crédit photo : West Wood Tiny / Laurent Merle

Qu’est-ce qu’une maison hors réseau ?

“Le hors réseau (en anglais Off-the-grid ou OTG) est un système et un mode de vie conçu pour aider les gens à fonctionner sans le soutien d’une infrastructure à distance.” Les maisons hors réseau visent donc l’autonomie et l’autosuffisance et ne dépendent pas des services publics. Cela peut être un hors réseau total avec l’approvisionnement en eau, gaz, électricité, rejet des eaux usées… Ou une autonomie partielle avec seulement l’électricité par exemple. On appelle ceux qui pratiquent le hors réseau, des Off-Gridders. Si l’on pousse à l’extrême le mode de vie des off-griders, ils peuvent aussi se suffire à eux-mêmes en alimentation. Généralement ils cultivent leurs propres jardins, et ne dépendent pas non plus des technologies (internet, téléphone, réseaux sociaux).

Comment les maisons hors réseau sont-elles construites ?

La totalité des maisons peuvent être rendues autosuffisantes, mais en général, ce mode de vie s’adresse plutôt aux maisons de type tiny-house ou containers. Il est assez facile d’installer des panneaux solaires sur les toits de ces maisons, qui, bien isolées, ne demandent pas une consommation trop importante en ce qui concerne l’électricité. Pour l’approvisionnement en eau, c’est aussi plus aisé d’installer des récupérateurs d’eau de pluie et des systèmes de filtration sur ce type d’habitation. Le mode de vie hors réseau s’adapte également parfaitement aux maisons de hobbit, péniches, maisons géodésiques. Leurs petites surfaces rendent les installation plus faciles. Ces maisons autosuffisantes sont aussi, souvent, équipées de toilettes sèches, de composteur, de serres, de toits végétalisés ou encore de puits pour l’eau. Pour réaliser ces aménagements le plan de masse est indispensable car la plupart et notamment concernant l’eau, doivent être réalisés en amont de la construction.

Quelles options possibles pour une alimentation hors réseau ?

Le premier équipement auquel nous pensons est évidemment le panneau solaire. Ces panneaux permettent de fournir de l’électricité, de l’eau chaude et du chauffage dans votre maison. Avec une excellente isolation, ils permettent de ne consommer que très peu d’énergie. En les couplant avec des générateurs ou des batteries de stockage, ils permettent également de conserver de l’énergie, même lorsque le rendement des panneaux solaires est amoindri par les conditions météorologiques. Il est également possible d’opter pour les éoliennes qui demandent une installation un peu plus poussée ou pour l’énergie hydroélectrique. L’idéal étant de pouvoir combiner plusieurs options afin de ne jamais être en pénurie d’électricité autoproduite.

Combien coûte une maison hors réseau ?

La plupart du temps, si l’on s’en tient à une tiny-house, ou à une maison container, la maison hors réseau coûte moins chère qu’une maison traditionnelle. En revanche, il faudra probablement dépenser un peu plus sur l’isolation dans une maison container par exemple. Pour une tiny-house hors réseau par exemple, il faudra compter entre 30 000€ et 60 000€, donc bien moins que pour une maison classique. Il faudra tout de même ajouter le prix du terrain, le permis de construire si la maison n’est pas sur remorque, les taxes d’aménagement. Sans oublier évidemment le coût de vos installations pour que votre maison devienne autosuffisante. Enfin, le coût de la livraison, des containers ou de la tiny clés en main, est également à prendre en compte dans vos prévisions budgétaires.

Comment déplacer une Tiny-House ?

En revanche, pour déplacer votre petite maison, vous devrez posséder le permis BE, qui nécessite une formation payante de 7 heures, pour un coût moyen de 300€.  Et ce permis doit être obtenu avant la signature de réservation de votre future habitation ! Le permis BE permet de conduire une voiture attelée d’une remorque dont le Poids Total A Charge est supérieur à 750 kg sans dépasser 3 500 kg si la somme des PTAC de l’ensemble (voiture + remorque) dépasse 4 250 kg. Si, en revanche, votre micro-maison pèse moins de 3.5 tonnes, le permis B suffit, mais c’est très rarement le cas. Une dernière chose pour la route, justement: votre remorque devra être immatriculée, puisque d’un poids supérieur à 500 kilos, et votre véhicule tracteur devra pouvoir afficher un poids total roulant (PTRA) qui englobe le poids de la Tiny et celui de la remorque… Autant vous dire que c’est vers une camionnette, un 4X4 ou un pick-up qu’il faudra vous orienter !

Jusqu’à 500 kg une remorque possède l’immatriculation du véhicule tracteur et est couvert par l’assurance de celui-ci et nécessite seulement un Permis B. Au-dessus et jusqu’à 750kg la remorque a sa propre immatriculation mais peut être couverte par l’assurance du véhicule tracteur, permis B nécessaire également. Il est cependant assez rare qu’une tiny-house puisse être tracté avec un simple permis B, lors de l’achat de votre tiny-house et de votre remorque, il est judicieux de se renseigner sur le permis à posséder pour pouvoir la déplacer.

Comment aménager et décorer votre maison mobile ?

L’aménagement et la décoration d’une tiny-house doivent être pensés pour optimiser l’espace… Et parfois il suffit de quelques astuces pour gagner quelques mètres carrés… Imaginons que vous êtes désormais propriétaires de votre tiny-house et qu’elle trône fièrement dans votre jardin… Livrée brute ou avec quelques aménagements, il va désormais falloir la décorer, créer des rangements astucieux. Dans le petit espace qu’offre une tiny-house, il faut absolument gagner de la place ou du moins opter pour des solutions qui la feront paraître plus grande. Si vous quittez votre maison traditionnelle pour une tiny-house, il est peu probable que vos meubles actuels n’y trouvent pas leur place. Souvent imposants, ils ne feront que vous « manger » de l’espace… Il existe quelques astuces pour décorer et aménager une tiny-house, que nous vous livrons tout de suite.

Des meubles adaptés

Avant d’acheter des meubles pour votre tiny, mieux vaudra prévoir un plan ou les fabriquer soi-même. Optez par exemple pour des étagères ouvertes plutôt que des meubles fermés… Pensez à utiliser le dessous de l’escalier comme meuble de rangement, tout simplement en y ajoutant des contremarches, puis des portes coulissantes. Le dessous de l’escalier est souvent laissé vides, or ils permettent de gagner beaucoup de place pour ranger… Lorsque vous devrez choisir un lit, prenez-le avec des tiroirs dessous, ou fabriquer les vous-mêmes… Cela vous donnera quelques mètres carrés de rangement supplémentaires. Les sous-pentes d’une mezzanine peuvent faire une merveilleuse penderie avec un simple barre… Un leitmotiv dans une tiny-house : optimiser l’espace et utiliser chaque coin et recoin.

Des meubles pratiques et multifonctionnels

Le mobilier multifonctionnel a, par définition, plusieurs fonctions… Le plus classique étant le canapé, qui devient lit ou permet de recevoir des amis… Mais d’autres meubles peuvent avoir plusieurs fonctions… Une table basse avec le plateau amovible permettra de ranger sous la table… Un banc coffre placé dans la cuisine offrira une assise pour déjeuner sur une table de préférence escamotable, et un rangement supplémentaire. Le mobilier pliable ou escamotable est évidemment à privilégier dans une tiny house… Lit escamotable, pliable ou suspendu pour les plus high-tech, table qui se replie dans le mur, chaises pliantes que l’on range dans un coffre qui sert aussi d’assise etc… Enfin pour le cloisonnage, il faudra opter pour des portes coulissantes, les battantes vous prendront de l’espace. Si possible optez pour des verrières pour les portes coulissantes, car la lumière naturelle est importante dans une tiny.

La lumière naturelle est primordiale !

Laisser entrer la lumière dans une tiny house est impératif… Mais vous n’aurez peut-être pas la maison sur l’aménagement des fenêtres… En revanche il faudra tenter d’apporter encore plus de lumière grâce à quelques astuces toutes simples.

  • Installez des miroirs, non pas parce que vous avez des tendances narcissiques, mais pour agrandir l’espace !
  • Choisissez des couleurs claires pour vos peintures intérieures : blanc, crème, gris très clair, mais oubliez les couleurs foncées… Apportez de petites touches de couleurs par des stickers par exemple…
  • Misez sur les plaids en matière naturelle (coton, lin) et sur les tapis où vous pourrez vous lâcher sur la couleur… Mais sans incidence sur la lumière naturelle.
  • Si vous êtes un peu bricoleur, vous pouvez insérer quelques hublots dans vos murs… Ils apportent de la lumière supplémentaire, et une touche originale qui ne sera pas pour vous déplaire.

La liste n’est évidemment pas exhaustive, pensez également au filet suspendu pour vos moments détentes, aux plantes vertes pour le côté purificateur, à une douche d’angle pour gagner encore plus de place… Les possibilités sont larges, et cela demande une vraie réflexion avant aménagement. Découvrez 5 astuces pour aménager votre Tiny House sans perdre de place dans notre article dédié.

Comment assurer votre Tiny-House ?

Si vous devenez propriétaire d’une Tiny-House, vous n’échapperez pas aux assurances évidemment. Etant donné qu’elle n’est pas vraiment considérée comme une maison, vous ne paierez donc pas de taxe d’habitation, ni de taxe foncière. Si vous êtes propriétaire du terrain en revanche, vous paierez la taxe foncière sur les terrains non bâtis. Pour la Tiny-House, il vous faudra souscrire au moins une assurance, voire deux si vous la déplacez en prenant la route. Concrètement, il vous faudra une assurance multirisques habitation pour assurer vos biens, les incendies, dégâts des eaux, catastrophes naturelles, etc. Comme pour une maison classique.

Petite maison mobile
Photo d’illustration. Crédit image : Shutterstock / inrainbows

Mais, étant donné que la Tiny-House est sur remorque et qu’elle est sensée être déplacée, vous devrez également assurer la remorque avec sa propre carte grise, et la Tiny-House en tant qu’habitation légère de loisirs (HLL) qui correspond à une assurance pour caravane. Avec ce second contrat, votre petite maison sur roues sera assurée en cas d’accident sur la route, ou à l’extérieur de votre domicile. Renseignez-vous auprès de votre assureur: avec l’engouement que connait ce nouveau type d’habitation, ils sont de plus en plus nombreux à proposer des contrats spécifiques aux Tiny-Houses. Ces contrats regroupent généralement les deux cités précédemment et vous permettent de tout réunir en un seul contrat, et parfois de payer moins cher également.

Quelles taxes aurez-vous à payer pour votre Tiny-House ?

Comme nous vous le disions précédemment, vous ne serez pas assujetti à la taxe d’habitation, ni à la taxe foncière. En revanche, vous devrez vous acquittez de la taxe d’aménagement de 150€ par an si vous occupez la Tiny-House au titre de résidence principale; vous ne paierez que 100€ si votre elle a été mise en circulation entre 10 et 15 ans en arrière, et vous serez exonéré de cette taxe si elle l’a été voilà plus de 15 ans. Si votre Tiny-House n’est pas votre résidence principale, vous serez soumis à la taxe d’aménagement que vous devrez régler lors du dépôt du permis de construire.

En 2022, la taxe d’aménagement à augmenter de 7% par rapport à 2021:

  • Hors Île-de-France, le mètre carré coûte 820€;
  • En Île-de-France, le mètre carré coûte 929€.

Dans l’un de nos articles, nous vous expliquions en détails comment calculer cette taxe d’aménagement, valable également pour les abris de jardin. Pour calculer le montant de votre taxe, il faudra vous baser sur la valeur forfaitaire, et multiplier par le nombre de mètres carrés, puis appliquer le taux de votre commune, et de votre département. Par exemple, un abri de jardin de 19 m² avec un taux communal de 5%, départemental de 2.2% et régional de 1% vous revient à 1339€ pour l’année. Nathalie Kleczinski

Vous êtes un constructeur de Tiny-House basé en France et souhaitez apparaître dans notre article ? Envoyez-nous un mail à arakiel@neozone.org. Nous mettrons cet article à jour régulièrement.

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La rédaction

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6 commentaires

  1. Bonjour,

    Je voudrais m’informer davantage sur ce concept de maison légère et mobile et souhaite recevoir la documentation.

    Cordialement.

  2. compte tenu de la législation française autant acheter soit une caravane (mobilité), soit un mobil home (confort et surface)! Sur les sites us on voit des tiny house à 6/7000kg donc rien à voire …. ce sont des gros mobil home “étroits”…..

    1. Les inconvénients du mobile-home et de la caravane c’est que ce sont des passoires thermique et acoustique!
      L’inconvénient de la Tiny-house c’est la revente : moitié prix de l’investissement ! Alors qu’un appartement ça ne bouge pas.

  3. Merci pour ce long, très long (trop long ?) article sur les tiny house, il est super complet et j’ai appris beaucoup alors merci pour ça 🙂 je me permet de partager un article sur lequel on a les prix pour chaque fabricant de tiny ! super intéressant pour faire son choix : https://guide-tinyhouse.com/tiny-house-prix
    Je m’installe en 2023, j’a hâte !

    Aline

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