Ce scientifique affirme avoir localisé le « bulbe » de notre conscience dans le cerveau

Grâce à une récente étude, le chercheur Peter Coppola a réussi à fournir des réponses à l’un des plus grands mystères : l’origine de la conscience. Découverte !

Il est relativement facile de définir la conscience d’un point de vue subjectif. Elle peut être décrite comme notre capacité à nous percevoir et à nous connaître nous-mêmes. Toutefois, pendant plusieurs décennies, de nombreuses études ont été menées pour déterminer sa source et sa nature scientifique, mais aucune réponse satisfaisante n’a été trouvée jusqu’ici. Selon Catherine Tallon-Baudry, la directrice de recherche au Laboratoire de neurosciences cognitives computationnelles du CNRS (Centre national de la recherche scientifique), « nous avons des hypothèses, mais parler de théorie serait prématuré ». Dans le but de trouver l’origine de la conscience, Peter Coppola, un chercheur invité à l’université de Cambridge, a récemment réalisé une étude et les résultats ont montré qu’elle pourrait provenir des régions les plus anciennes de notre cerveau.

Des impulsions électriques pour définir le rôle des régions du cerveau

Pour déterminer l’origine de la conscience, Peter Coppola a décidé de réaliser des expériences consistant à modifier l’activité cérébrale à l’aide d’impulsions magnétiques et de courants électriques. Appliqués au néocortex, une région assez récente de notre cerveau, ces derniers ont entraîné, entre autres, des hallucinations et des troubles du jugement. Par ailleurs, au niveau du sous-cortex, une zone qui n’a pas grandement évolué depuis plusieurs centaines de milliers d’années, les impulsions électriques ont eu des impacts plus importants comme une dépression, voire une perte de conscience chez les souris. Concernant le cervelet, une partie inutile selon de nombreux scientifiques, les stimulations ont provoqué une modification de la perception sensorielle. Si l’analyse des données a fourni des pistes sur l’origine de la conscience, les expériences ne permettent pas de tirer des conclusions, selon le chercheur. En effet, d’après lui, les impulsions envoyées dans une zone du cerveau peuvent stimuler d’autres régions.

Une jeune femme hypermnésique.
Des recherches ont eu lieu pour définir le rôle des régions du cerveau. Crédit photo : M. Moignet pour NeozOne

Des données issues de patients pour déterminer l’origine de la conscience

Suite aux expériences, Peter Coppola s’est focalisé sur les données provenant de patients atteints de lésions dans différentes régions de leur cerveau pour connaître plus précisément l’origine de la conscience. En observant des personnes avec des dommages au niveau du néocortex, le chercheur a remarqué plusieurs effets, tels que des comportements particulièrement impulsifs ou la difficulté à reconnaître une main. En revanche, les lésions dans les régions plus anciennes du cerveau peuvent provoquer une perte de conscience et entraîner la mort des patients. À noter que certaines personnes peuvent vivre et paraître conscientes lorsqu’elles sont nées sans cervelet ou sous-cortex. Néanmoins, si ces parties du cerveau sont présentes, notamment le cervelet, et que des dommages surviennent, les patients peuvent subir un changement radical de leurs émotions et des hallucinations.

L’absence de néocortex pour définir plus précisément l’origine de la conscience

Pour approfondir ses recherches, Peter Coppola s’est penché sur de rares cas où une partie ou l’intégralité du néocortex est absente. Selon les données présentes dans les rapports, ces personnes sont capables de jouer, de reconnaître d’autres individus et de ressentir des émotions, alors que d’un point de vue scientifique, elles devraient être en état végétatif. Pour le chercheur, elles vivent une expérience consciente. Ce qui prouve, dans une certaine mesure, que les régions les plus anciennes du cerveau sont suffisantes pour développer la conscience de base.

Schéma du cerveau.
Représentation schématique du cerveau humain (par IA). Crédit photo : Peter Coppola/CC BY SA 4.0

Il se pourrait également qu’en l’absence de néocortex, les autres parties s’adaptent pour remplir ses fonctions, d’après Peter Coppola. Quoi qu’il en soit, la récente étude du chercheur peut remettre en question certaines théories selon lesquelles la couche externe du cerveau est indispensable à la conscience. D’autre part, les résultats suggèrent que la conscience humaine n’est pas très différente de celle des animaux. Plus d’informations sur theconversation.com. Que pensez-vous des résultats de ces recherches ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

Via
earth.com
Source
lejournal.cnrs.fr

Raharisoa Saholy Tiana

Je m’appelle Tiana et je suis journaliste professionnelle. J’ai une affinité particulière pour les sujets d’actualités et sur tout ce qui a trait à l’environnement, à l’innovation et au lifestyle. Depuis plusieurs années, j’ai couvert un large éventail de sujets liés entre autres aux questions environnementales et aux nouvelles technologies. Chez Neozone, j’interviens pour vous faire découvrir ces sujets fascinants, qui peuvent apporter de grands changements dans la société et qui méritent d’être mis en lumière. De nature curieuse et créative, j’ai toujours voulu devenir une journaliste web francophone. Après avoir obtenu mon diplôme de maîtrise en droit privé à l'université d’Antananarivo, j’ai décidé de me former aux métiers de la rédaction. J’ai commencé dans une agence web locale, avant de me lancer dans le « freelancing ». Cela fait plus de 10 ans que j’évolue dans ce secteur, en collaborant notamment avec de nombreuses agences et sites internationaux. Cette citation de Léon Trotsky m’inspire et me motive au quotidien : « La persévérance, c'est ce qui rend l'impossible possible, le possible probable et le probable réalisé. »

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