Chaque année, en France, près de 70 000 incendies d’habitation mobilisent les pompiers, selon le ministère de la Santé. Et, parmi ces incendies, le feu de cheminée tient le haut du podium pendant la période hivernale. La cause est, la plupart du temps, un ramonage mal exécuté, ou non réalisé ! Pourtant, comme l’indique le Décret nᵒ 2023-641 du 20 juillet 2023, le ramonage est obligatoire une fois par an, de préférence par un professionnel certifié. Certaines assurances peuvent accepter le ramonage fait soi-même, sous certaines conditions, mais la plupart vous demanderont un certificat de ramonage que seul, un ramoneur, peut vous remettre. Chez moi, je le fais avec un kit de ramonage au moins deux fois par an ! Mais, cette année, j’ai quand même fait venir un ramoneur pour davantage de sécurité. Tout en ramonant ma cheminée, il m’a donné quelques conseils que j’appliquerai lors de ma prochaine opération nettoyage. Je les partage avec vous dans cet article. C’est parti.
Quels outils faut-il prévoir pour un ramonage bien fait ?
Je dispose d’un kit que l’on appelle aussi hérisson à cause de sa tête pleine de piquants ! Le mien est en nylon puisque mon tubage est en inox, mais si le vôtre est maçonné, il faudra choisir un hérisson en métal. Le kit se compose aussi de tiges vissables, veillez à disposer de suffisamment de tiges pour atteindre le sommet du conduit. Prévoyez aussi une bâche de protection, car la suie va descendre, un aspirateur à cendres, et une lampe frontale, il fait tout noir dans le conduit ! Mon ramoneur me recommande aussi le port de masques, de gants et de lunettes, pour me protéger. Enfin, la dernière recommandation étant d’attendre que le conduit soit parfaitement froid avant de débuter le ramonage.
Comment s’effectue un ramonage manuel ?
Une fois vos équipements enfilés, il ne reste plus qu’à passer à l’action ! Le ramonage demande de la patience, mais aussi une certaine force physique. Voici comment je procède, enfin mon mari, pour être honnête !
- Montez la tête sur la première tige puis enfoncez-là dans le conduit
- Une fois insérée, faites des mouvements de va-et-vient pour gratter le conduit
- Réitérez cette opération après chaque ajout de tige, jusqu’à sortir à l’extérieur du conduit.
Et, si vous ne connaissez pas le vertige, le ramonage peut s’effectuer par le haut, mais il est évidemment plus risqué qu’en gardant les pieds sur le plancher des vaches ! Il ne vous restera plus qu’à aspirer la suie, et à allumer un petit feu test pour voir si le tirage est correct. Entre deux ramonages manuels, vous pouvez utiliser une bûche de ramonage qui viendra à bout de la créosote, difficilement accessible par un ramonage mécanique.
Mon ramoneur me conseille aussi le débistrage, voici pourquoi ?
Même avec un ramonage soigné, il arrive qu’un ennemi plus coriace s’installe : le bistre. Il s’agit d’une substance noire et collante, mélange de suie, de goudron et d’humidité, qui se forme lorsque le bois brûle mal ou que le conduit est mal isolé. En plus d’être inflammable, le bistre réduit considérablement le tirage et peut même boucher complètement le conduit. Le débistrage consiste à retirer ce goudron solidifié, soit à l’aide d’une brosse métallique rotative, soit à l’aide d’une machine spéciale (débistreuse) utilisée par les professionnels.

Si vous remarquez une odeur de goudron, des parois très collantes ou des morceaux noirs qui tombent, faites appel à un professionnel. Le débistrage est une opération délicate, qui nécessite un matériel adapté et une véritable expertise. Et vous, préférez-vous manier le hérisson vous-même ou confier cette mission à un professionnel ? Une réaction, un retour, une anecdote à partager ? Cliquez ici pour publier un commentaire . On lit tout avec attention ! Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !