
Chaque été, c’est le même dilemme. La canicule débarque, les enfants réclament un plouf, la piscine frétille d’envie sous sa bâche et vous ? Vous hésitez. Avez-vous le droit de remplir votre piscine alors que les préfets parlent de sécheresse et que le thermomètre s’emballe ? Depuis 2023, la plateforme VigiEau vous permet de vérifier en un clic si votre commune est concernée par des restrictions. Et, ce n’est pas un luxe, car en cas d’infraction, l’addition peut monter jusqu’à 1 500 € (oui, même si ce n’était « que 10 centimètres pour compenser l’évaporation »).
Des restrictions à géométrie variable
La France fonctionne avec un système à quatre niveaux de gravité, mis en place localement par les préfets : vigilance, alerte, alerte renforcée et crise. Selon le niveau, le remplissage des piscines privées peut être déconseillé, limité, voire totalement interdit.
- En vigilance, rien n’est formellement interdit, mais on vous invite gentiment à économiser l’eau.
- En alerte, les restrictions commencent : adieu remplissage, vidange et arrosage à gogo.
- En alerte renforcée, les limitations s’intensifient et les piscines privées sont clairement dans le viseur.
- En crise, on ne rigole plus : seuls les usages prioritaires sont autorisés (santé, sécurité, eau potable). Votre piscine ? Clairement pas une priorité.
Ces niveaux sont actualisés régulièrement et publiés sur Service-Public.fr, mais aussi transmis aux mairies pour affichage. Et, pour ne rien louper, vous pouvez même vous abonner aux alertes e-mail de VigiEau.
Des exceptions, des bidouilles et des contrôles
Dans certains cas, une piscine peut être remise à niveau en cas de prolifération de moustiques, mais c’est difficilement vérifiable, ou si elle sert à des fins thérapeutiques. Cependant, attention : les agents de la police de l’environnement veillent, comme le montre ce reportage diffusé sur France 2 dans les Pyrénées-Orientales, où les piscines privées sont continuellement contrôlées. Un reportage que vous pouvez retrouver dans cet article publié sur France TV Info. Et, si certains jouent la carte de la légalité, d’autres optent pour des solutions plus créatives. Camions-citernes venus de départements non restreints, usage d’eau stockée en douce ou remplissage au robinet en mode « ni vu ni connu » : les contournements existent. Mais, ils ne sont ni très responsables, ni très écologiques et surtout, ils ne passent pas toujours inaperçus. Un conseil ? Ne jouez pas à ce petit jeu, cela pourrait vous coûter bien plus cher que la location d’un camion-citerne !
Comment savoir si je peux remplir ma piscine aujourd’hui ?
Avant d’ouvrir le robinet en grand, un petit détour par la plateforme VigiEau s’impose. En saisissant votre adresse ou en activant la géolocalisation, vous connaîtrez en temps réel les restrictions en vigueur dans votre commune. Et, si votre département est en alerte renforcée ou en crise, alors c’est non.
Et, ne vous amusez pas à vous dire, juste un peu, ou pour les enfants, l’amende peut atteindre 1 500 €, voire 3 000 € en cas de récidive, comme l’explique Service-Public.fr.
Ce qu’il faut retenir avant de sortir la perche et les bouées
- Vérifiez votre commune sur VigiEau avant toute tentative de remplissage.
- Les niveaux « alerte renforcée » et « crise » interdisent formellement tout ajout d’eau.
- Consultez les arrêtés préfectoraux sur les sites des services de l’État de votre département.
- Des contrôles peuvent avoir lieu, même en zone résidentielle.
- L’amende peut atteindre 1 500 € pour un plongeon de 30 secondes.
- Seule exception tolérée : limiter les moustiques, mais attention aux abus.
Alors, piscine remplie ou pas cette année ? Avez-vous vérifié votre commune sur VigiEau avant de sortir le tuyau d’arrosage ? Une réaction, un retour, une anecdote à partager ? Cliquez ici pour publier un commentaire . On lit tout avec attention ! Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !