
Chaque année, c’est la même rengaine : l’automne s’installe, les températures chutent, et les locataires d’immeubles chauffés au fioul ou au gaz scrutent leur radiateur comme on attend le Père Noël. Traditionnellement fixé autour du 15 octobre, le lancement du chauffage collectif n’est pourtant pas une obligation légale, comme le confirme cet article publié sur Ekwateur. Il peut être avancé ou retardé selon la météo et la décision du syndic ou du bailleur. L’an dernier, vivant dans un immeuble ancien chauffé au fioul, j’ai eu froid, très froid… jusqu’au 1ᵉʳ novembre. J’ai même fini par investir dans un petit radiateur électrique pour ne pas me transformer en canard congelé. Cette année, avec mes voisins, nous avons écrit à notre propriétaire pour réclamer un allumage anticipé. Résultat : chauffage rallumé dès le 1er octobre, un mois gagné, et moins de charges liées aux chauffages d’appoint. Comme quoi, demander peut rapporter gros ! Décryptage.
Une tradition, oui, mais pas une loi
Beaucoup pensent que la date du 15 octobre est gravée dans le marbre. En réalité, c’est surtout une habitude héritée des anciens contrats de chauffage collectif. Aujourd’hui, aucune loi n’impose une date fixe : seule l’obligation de maintenir une température minimale de 18 °C dans les logements figure dans le Code de la construction et de l’habitation (article R111-6). Concrètement, la période de chauffe s’étend en général du 15 octobre au 15 avril, mais elle reste indicative. Selon la météo, il est possible d’allumer plus tôt ou plus tard. Dans certaines régions froides, comme le Grand Est ou la Bourgogne-Franche-Comté, les chaudières collectives redémarrent souvent dès le début octobre. À l’inverse, sur la Côte d’Azur, on peut patienter jusqu’à novembre.
Qui décide d’allumer le chauffage collectif ?
La mise en route dépend d’une décision collective et n’est pas lié au 15 octobre comme je vous l’expliquais plus haut. C’est une croyance populaire, pas une obligation légale ! En réalité, elle dépend des points suivants :
- Le règlement de copropriété fixe fréquemment une période de chauffe de référence.
- Le syndic de copropriété (ou le bailleur en logement locatif) contacte le chauffagiste pour l’allumage.
- Le conseil syndical peut demander une dérogation en cas de vague de froid.
Les arguments qui font mouche pour un allumage anticipé
Si vous avez froid et que votre radiateur reste désespérément tiède, voici quelques astuces pour appuyer votre demande :
- Citer la recommandation de l’ADEME : une température de confort à 19 °C dans les logements.
- Fournir des relevés de température intérieure prouvant que le seuil n’est pas atteint.
- Joindre les prévisions météo annonçant une baisse durable des températures.
- Mettre en avant la présence de personnes vulnérables : enfants, personnes âgées, malades.
- Faire une demande collective, signée par plusieurs habitants, plutôt qu’individuelle.
Comment demander un allumage anticipé du chauffage collectif de votre logement ?
La démarche est assez simple : une lettre ou un courriel adressé au syndic (si vous êtes copropriétaire) ou au bailleur (si vous êtes locataire). L’idée est d’expliquer que les températures descendent durablement sous le seuil de confort et de rappeler que rien n’impose d’attendre le 15 octobre. Dans mon immeuble, cette demande anticipée a permis non seulement de réchauffer tout le monde plus tôt, mais également de réduire la consommation des chauffages d’appoint, et donc des charges communes.
Demander un allumage anticipé, c’est à la fois une question de confort et d’économie : parfois, il suffit d’oser demander ! Et vous oseriez-vous réclamer dès octobre l’allumage du chauffage collectif pour éviter les soirées glaciales ? Une réaction, un retour, une anecdote à partager ? Cliquez ici pour publier un commentaire . On lit tout avec attention ! Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !