
Des œufs frais tous les matins, un peu de compost naturel, et le bonheur de voir picorer vos gallinacés dans le jardin… Les poules ont toujours fait partie du paysage de nos campagnes, mon arrière-grand-père hébergeait un « troupeau » de poules qui me faisait très peur ! À cette époque, je doute qu’il ait fait une déclaration quelconque en mairie pour installer son poulailler. Mais, à l’heure où tout est règlementé, il existe quelques trucs à connaître avant de poser les premières planches ou de commander un modèle XXL en ligne. Eh oui, le poulailler étant un « bâtiment annexe », il peut être soumis à la taxe d’aménagement ! En 2025, si votre poulailler est clos, couvert, dépasse 5 m² et atteint 1,80 m de hauteur, il peut être considéré comme une construction imposable. Une mesure qui découle des textes officiels en matière d’urbanisme, comme le confirme le site ecoledagriculture.fr. Rassurez-vous : tout dépend de la taille et du type de votre installation. Explications.
Quand le poulailler devient… imposable
Le principe est simple : si votre poulailler reste petit, léger et mobile, vous êtes tranquille. Mais, dès qu’il prend un peu de place et de hauteur, les ennuis fiscaux commencent. La taxe d’aménagement s’applique aux constructions fixes de plus de 5 m² et de plus de 1,80 m de haut, qu’il s’agisse d’un abri de jardin, d’une serre ou… d’un poulailler. Et, attention : les deux critères doivent être réunis pour déclencher l’imposition. Un modèle de 4 m² mais de 2 mètres de haut ? Taxable. Un modèle plat de 6 m² ? Taxable aussi. Et, cela peut vite chiffrer : la surface taxable est multipliée par une valeur forfaitaire fixée par l’État (930 € le m² en province, 1 054 € en Île-de-France), à laquelle on applique les taux communaux et départementaux, variant de 1 à 5 %, voire plus. Faites les comptes : un poulailler de 10 m² peut vous coûter plus de 100 € de taxe, il faudra quelques douzaines d’œufs pour rentabiliser !
Les démarches selon la taille du poulailler
Alors, comment savoir si vous devez déclarer votre installation ? Voici un petit récapitulatif clair :
Surface au sol | Hauteur ≥ 1,80 m | Formalités | Taxe |
Moins de 5 m² | Non | Aucune | Non |
De 5 à 20 m² | Oui | Déclaration préalable en mairie | Oui |
Plus de 20 m² | Oui | Permis de construire | Oui |
Mobile non fixé au sol | Non | Aucune (sauf si en zone protégée) | Non |
L’astuce du poulailler mobile
Vous ne voulez pas vous embêter avec des formulaires ? Bonne nouvelle : le poulailler mobile est la parade idéale. En n’étant pas fixé au sol, il n’est pas considéré comme une construction permanente… et échappe aux obligations fiscales. Vous pouvez même le déplacer régulièrement pour offrir un terrain frais à vos pensionnaires, et éviter les odeurs. De plus, sous les 50 poules, aucune déclaration vétérinaire n’est exigée (CERFA 15472 si jamais vous franchissez le cap). Autre possibilité : si vous reconstruisez un poulailler détruit par un sinistre (tempête, feu…), une exonération peut s’appliquer pendant 2 ans, à condition de le signaler rapidement avec le formulaire 6704 IL.
Avant d’installer, renseignez-vous localement
Même si les règles nationales sont claires, certaines communes ajoutent des contraintes : distances à respecter avec les voisins, protection du patrimoine, zones classées… Et bien sûr, les règlements de copropriété ou de lotissement peuvent purement interdire et simplement les poulaillers. Un coup de fil à la mairie vous évitera bien des tracas. Enfin, si vous avez plus de 65 ans, pensez à vérifier votre éligibilité à un abattement fiscal sur la taxe foncière. Alors ? Saviez-vous que votre poulailler pouvait être soumis à la taxe d’aménagement comme votre abri de jardin, votre piscine ou encore votre pergola ? Une réaction, un retour, une anecdote à partager ? Cliquez ici pour publier un commentaire . On lit tout avec attention ! Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !