Les particuliers investissent de plus en plus sur le marché boursier

Les particuliers qui cherchent à investir en bourse sont de plus en plus nombreux sur le marché.

La crise sanitaire qui dure depuis presque deux ans maintenant a beaucoup fragilisé l’économie… Mais l’année 2021 a été aussi celle pendant laquelle les particuliers ont le plus épargné. Ces trois dernières années furent également de bonnes années pour les nouveaux investisseurs puisqu’ils sont plus d’un million à s’être lancés sur les marchés action. Selon l’AMF (Autorité des Marchés Financiers), 1.1 million de nouveaux investisseurs se sont ajoutés entre 2018 et 2021. Si le flux de nouveaux investisseurs reste régulier, en 2021, 1.6 millions de particuliers ont passé au moins un ordre de vente ou d’achat sur des actions. Soit une hausse de 19% par rapport à 2020. Cette hausse sans précédent a été deux fois supérieure à celles enregistrées en 2018 et 2019… Mais qui sont ces particuliers qui investissent ? Et quels sont les secteurs où les investissements sont les plus nombreux. Explications.

Comment les nouveaux investisseurs fonctionnent-ils ?

Les particuliers qui cherchent à investir en bourse sont de plus en plus nombreux sur le marché primaire (introduction de nouvelles sociétés) ou sur le marché secondaire (sociétés déjà présentes). Sur une année normale, on estime à environ 10% des Français investisseurs boursiers. Et ils posséderaient un portefeuille moyen de 30 KEUR. Enfin, les particuliers conserveraient leurs actifs financiers sur une durée moyenne de 3 ans. Ce qui en comparaison avec un institutionnel (3 mois) ou un hedge fund (3 semaines) est plutôt long. Un hedge fund étant un fonds d’investissement non indexé sur la bourse. Il s’agit de fonds de capitaux destinés à financer des projets à forte rentabilité

Qui sont ceux que l’on appelle les « nouveaux investisseurs » ?

Les investisseurs particuliers ont évidemment des profils différents, mais ils ont aussi des moyens et des attentes différents également.

  • Les « pères de famille » investissent généralement sur de grosses entreprises du CAC40 pour limiter les risques. En immobilier, ils seraient classés dans la catégorie des rentiers. Leurs portefeuilles ne bougent pas énormément et se concentrent sur la pondération sur les actifs qui versent des dividendes. On les retrouve parfois dans des clubs d’investissement ou ils échangent leurs idée. La Bourse n’est pas une passion, mais un placement financier qu’ils jugent opportun et rémunérateur.
  • Les « chercheurs d’or » investissent dans les actions qui sont boudées par les marchés… Ils cherchent la perle rare, les valeurs décotées, qui forcément remonteront à un moment donné. Ils n’investissent donc que sur des valeurs bon marché. Ils s’y connaissent un peu mieux que les pères de familles et ont généralement un bon sens financier.
  • Les « dynamiques » ne misent pas en bourse pour percevoir des dividendes. Ils jouent pour spéculer, et les dividendes sont un bonus s’ils existent. Ils sont des investisseurs avertis qui spéculent sur la hausse des actions achetées. Les dynamiques aiment se risquer à des achats ou ventes un scabreuses parfois et se passionnent pour le monde boursier. Dans cette catégorie, il existe aussi ceux qui jouent à la baisse, pensant renforcer encore leur position.

Et qui sont les autres investisseurs ?

D’autres catégories que l’on pourrait qualifier de plus « professionnels » s’ajoutent aux précédents… Même s’ils investissent souvent beaucoup plus et prennent plus de risques, ils restent considérés comme des investisseurs particuliers puisqu’ils jouent « pour leur propre compte » !

  • Les « Traders » sont les plus connus des investisseurs particuliers, ils sont très actifs, jouent énormément, mais ne sont pas toujours les plus avisés. Les Traders scrutent les indices avec du levier, achètent et vendent des actions à longueur de journée et font tourner les compteurs boursiers. Il existe des traders professionnels et les traders particuliers doivent disposer d’énormes plages de temps libres pour boursicoter… Ces traders particuliers, à force de travail peuvent un jour devenir professionnels, mais les places sont très chères !
  • Les « joueurs » en bourse sont souvent aussi des joueurs dans la vie (argent, poker, casino) et la Bourse se compare au hasard, et à la chance… Les marchés boursiers s’ils sont abordés en tant que joueurs peuvent très vite devenir une addiction. Les courtiers ont d’ailleurs créé un type d’action pour ces joueurs : les options binaires… Les joueurs boursiers jouent à un jeu dangereux et peuvent vite tout perdre, comme au casino. Ils n’ont pas spécialement de connaissances en bourse et se laissent porter par leur « flair » !
  • Les « Business Angels » pensent aussi avoir du flair… Ces particuliers investisseurs jouent sur les nouvelles start-up qu’ils découvrent via les plateformes de crowdfunding. Ils investissent dans ce que l’on appelle « un capital à risques » et doivent s’attendre au meilleur comme au pire. Si certains investissements peuvent valoir de l’or, d’autres peuvent mener directement à la banqueroute. Ils peuvent même perdre la totalité de leurs investissements si l’entreprise ne voit pas le jour… Les Business Angels sont aussi des joueurs, mais les jeux sont encore plus risqués.

Les investisseurs de plus en plus jeunes

Les profils des nouveaux investisseurs ont également évolué ainsi que leur façon de jouer en bourse. De plus en plus, les jeunes investisseurs font appel à des neo-brokers, que l’on peut traduire par courtiers. Entre 2018 et 2021, l’âge moyen des particuliers investisseurs a reculé de 8 ans selon l’AMF. Aujourd’hui, la majorité des investisseurs ont moins de 50 ans. L’âge réel de ces investisseurs tourne autour de 36 ans. Ils investissent pour gagner de l’argent mais également pour soutenir des domaines innovants (intelligence artificiel, domotique etc).

Les jeunes investisseurs auraient également un goût du risque plus prononcé que les investisseurs d’avant 2018. Ils recherchent, auprès des courtiers des négociations d’instruments complexes et aiment opter pour des actions différentes. Les nouveaux investisseurs seraient donc plus « business angels » que « pères de famille » avec une appétence particulière pour l’investissement dans les start-ups qui font l’actualité. Enfin le dernier critère relevé concerne les montants investis qui sont bien plus faibles que lors d’achat d’action classiques… Même si aujourd’hui apprendre le trading en ligne est devenu beaucoup plus facile, les jeunes investisseurs boursicotent et misent sur des start-ups qui entreront peut-être un jour dans le CAC40… Et, ils délaissent les grandes entreprises cotées en bourse depuis de longues années… Ils aiment le risque et ne se privent pas d’investir parfois de manière hasardeuse. Comme au tiercé, parfois ils misent sur le bon cheval et parfois ils misent sur le mauvais… Les jeunes investisseurs passionnés de nouvelles technologies apportent souvent des solutions de financement aux projets innovants…

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Alexandre Bonazzi

J'ai presque un demi-siècle et papa de deux grandes filles. J'ai fait des études en droit et travaillé pendant 30 ans dans une société d'études et de conseil en marketing. Aujourd'hui, je suis créateur de site internet pour les petites entreprises. Je suis passionné par les nouvelles technologies, la High-tech et la pop culture en général. J'ai fondé le site NeozOne en 1999 et depuis je partage avec vous (bénévolement) mes astuces, mes tests et quelques fois mes humeurs, je modère également les commentaires de NeozOne. Je suis par ailleurs amateur de cinéma, série TV, les jeux de plateaux et les jeux de rôles. N'hésitez pas à me contacter directement par courrier électronique pour toute question

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