Faut-il réellement redouter une interdiction du bois de chauffage en France en 2025 ?

Bruxelles veut-elle vraiment éteindre nos feux de cheminée ? Entre normes techniques et interprétations alarmistes, faisons le tri sur cette rumeur qui inquiète !

Depuis le début de 2025, une rumeur persistante s’invite dans les chaumières : le chauffage au bois serait bientôt interdit dans toute l’Union européenne ! Panique chez les adeptes du feu de cheminée et grogne dans les ateliers de poêles. Pourtant, aucune interdiction ne vise les foyers français, et encore moins votre vieille cuisinière si vous en possédez une. Ce qui se trame à Bruxelles ? Un renforcement des normes Ecodesign pour les appareils neufs. Et, c’est là que le malentendu a pris feu. Pour rappel, la norme européenne Ecodesign vise à améliorer l’efficacité énergétique des produits et non à les interdire. Alors, info ou intox ? On fait le point, et sans langue de bois s’il vous plaît.

Un durcissement des normes, pas une interdiction

Pas besoin d’éteindre votre poêle à bois en urgence : la Commission européenne ne prévoit pas d’interdiction, mais bien un encadrement plus strict des nouveaux équipements à partir de 2027. En clair, les anciens appareils pourront continuer à crépiter en paix. Ce sont les nouveaux modèles mis sur le marché qui devront répondre à des critères plus exigeants en matière d’émissions de particules fines et de rendement énergétique. Objectif ? Améliorer la qualité de l’air, notamment dans les zones sensibles comme la vallée de l’Arve, où la pollution liée au bois s’accumule entre deux massifs.

Un tas de bois de chauffage.
Un stock de bois de chauffage pour l’hiver. Crédit photo : N. Kleczinski pour NeozOne

Alors oui, comme l’explique La Charente Libre, le projet initial présenté en janvier a semé la panique : les seuils envisagés étaient tellement élevés que même les meilleurs poêles labellisés « Flamme verte » auraient été recalés. Mais, depuis, la Commission a suspendu la publication officielle pour ouvrir une phase de concertation. Une nouvelle mouture du texte est attendue d’ici fin 2025. Rien n’est donc figé. Et, surtout : aucune mesure ne prévoit d’interdire purement et simplement le chauffage au bois.

Un effet redouté pour les nouveaux appareils

C’est là que le bât blesse : si les futures normes deviennent trop ambitieuses, elles pourraient rendre les nouveaux appareils plus chers. Et ce pile au moment où les aides publiques fondent comme neige au soleil. MaPrimeRénov’, qui soutient l’achat de poêles et chaudières bois, a déjà perdu 30 % de son montant en avril 2024, et encore 30 % supplémentaires au 1ᵉʳ janvier 2025. Résultat ? Le remplacement d’anciens modèles, souvent les plus polluants, pourrait ralentir faute de budget. Or, c’est précisément cette transition qui permettrait de réduire efficacement les émissions fines. Un paradoxe bien français : on exige de mieux, mais on aide moins à y parvenir.

Un poêle à bois.
Le durcissement des normes concerne-t-il les appareils déjà installés ? Crédit photo : A. Bonazzi pour NeozOne

Ce qu’il faut retenir en un clin d’œil

Éléments clés Réalité actuelle
Interdiction du chauffage au bois ? Non, uniquement des normes pour appareils neufs
Date d’entrée en vigueur Prévue pour le 1ᵉʳ janvier 2027
Appareils concernés Les nouveaux équipements mis sur le marché
Ancien poêle ou cheminée ? Aucun changement prévu
Objectif des normes Réduire les émissions et améliorer le rendement énergétique
Soutien public MaPrimeRénov’ en baisse, aides locales parfois disponibles

Une transition nécessaire… mais en douceur !

Soyons clairs : la combustion du bois n’est pas neutre, surtout dans les vieux appareils. Elle reste responsable de 43 % des émissions de particules fines en France en période hivernale, d’après l’ADEME. Mais, plutôt que d’interdire en bloc, les autorités veulent accompagner la modernisation du parc, sans priver les foyers d’une énergie renouvelable locale et peu carbonée. Alors ? Et vous, avez-vous déjà envisagé de remplacer votre ancien poêle à bois par un modèle plus écologique et performant ? Ce sujet vous intéresse ? N’hésitez pas à nous donner votre avis, ou à partager avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Méline Kleczinski

Jeune rédactrice de 23 ans, j'écris depuis trois ans, avec une préférence pour les domaines liés à l'actualité, à la psychologie, aux études scientifiques, ou à la protection et l'environnement dans son ensemble. Mon petit parcours de rédactrice junior s'inspire de différentes études scientifiques, ou de sujets d'actualité abordés dans différents médias que je suis avec intérêt. Particulièrement touchée par la protection des animaux, j'aime vous transmettre les avancées et les lois relatives au bien-être animal. Personnellement engagée comme présidente d'une association, je mets un point d'honneur à protéger les animaux de toute nature (hérisson, abeilles, insectes, chiens ou chats)... Je n'ai probablement pas l'expérience professionnelle de certains rédacteurs en matière de politique, de principes scientifiques. Mais, je tente d'apporter ma petite pierre à l'édifice en vous racontant mes expériences et mes réflexions dans des domaines qui me touchent. Et, puisque la vie est une surprise chaque jour, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. C'est la raison pour laquelle, à 23 ans, j'ai encore besoin d'apprendre des milliers de choses, et de me cultiver pour vous conter encore plus d'histoires passionnantes. Rejoignez-moi dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens... Ma passion pour les animaux en général a toujours été au cœur de mes préoccupations. Soucieuse de leur bien-être et de leur place dans notre monde, je m'efforce de sensibiliser mon audience à leur protection, à travers des articles informatifs et engagés. Qu'il s'agisse de sujets comme la conservation des espèces, les droits des animaux ou simplement des anecdotes touchantes, je trouve une grande satisfaction à partager mes connaissances et mes réflexions pour encourager une prise de conscience collective. En tant que jeune professionnelle, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. Je m'efforce de rester à l'affût des dernières découvertes scientifiques, des débats sociétaux émergents et des avancées technologiques, afin d'enrichir mon travail et d'offrir à mes lecteurs un contenu pertinent et stimulant. N'hésitez pas à me rejoindre dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens..

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