
Plus d’un tiers de la population mondiale (40 %) souffre de pénurie d’eau selon l’ONU. Face à cette urgence, des chercheurs de Virginia Tech ont mis au point une technologie étonnante : la Fog Harp, une sorte de harpe verticale qui ne joue pas de musique, mais récupère l’eau contenue dans le brouillard ! Vendue nulle part pour l’instant, elle est pourtant prometteuse. Sa dernière version, surnommée Fog Harp 2.0, combine les avantages des harpes et des filets à brume, sans leurs défauts. Un bel exemple d’innovation low-tech, dont le principe remonte… à l’Égypte antique ! Eh oui, comme le précise cloudharp.nxigestatio.org, la « harpe à nuages » n’est pas une invention récente ! Ce modèle imaginé par ces chercheurs américains en est une innovation qui pourrait changer la donne, notamment dans les régions soumises aux sécheresses. Découverte.
Une vieille idée remise au goût du jour
Capter l’eau dans l’air, ce n’est pas nouveau. Déjà dans l’Antiquité, certains peuples récupéraient la rosée ou la condensation. Aujourd’hui encore, dans les zones désertiques comme l’Atacama, on utilise des filets à brouillard : des toiles tendues verticalement qui interceptent les microgouttelettes et les font ruisseler dans des gouttières. Mais, ces filets ont un défaut majeur : quand leurs mailles sont trop fines, elles se bouchent. Quand elles sont trop larges, elles laissent passer l’eau. Il fallait donc chercher un juste milieu et c’est ce qu’ont fait Jonathan Boreykoet Brook Kennedy, deux professeurs à Virginia Tech. En 2018, ils inventent la Fog Harp : une structure verticale avec des fibres tendues, sans croisement. Résultat bluffant : jusqu’à 7 fois plus d’eau collectée qu’un filet traditionnel. Mais, il y avait un hic…
L’enchevêtrement, ou quand la harpe s’emmêle les cordes
Le succès de la harpe fut de courte durée : plus il y avait d’humidité, plus les fils collaient entre eux. L’effet « cheveux mouillés » en version XL ! Résultat : de grands espaces se formaient entre les fils, laissant filer la précieuse eau. Totalement contre-productif, non ? C’est là qu’est née une idée brillante : ajouter quelques traverses horizontales, comme les frettes d’une guitare. Une harpe à brouillard qui ressemble à un manche de guitare, il fallait y penser ! Ils ont donc testé sept prototypes différents, avec plus ou moins de frettes. Et, devinez quoi ? C’est la version hybride (ni trop filet, ni trop harpe) qui a remporté tous les suffrages.
Ce qu’il faut retenir de la Fog Harp 2.0.
- Un design inspiré de la musique, mais qui capte l’eau au lieu des oreilles
- Jusqu’à 7 fois plus d’eau que les filets classiques
- Pas d’électricité nécessaire : fonctionnement 100 % passif
- Matériaux simples et recyclables, comme le contreplaqué ou l’alu
- Idéal pour les régions arides avec du brouillard (côtes, montagnes, déserts)
- Applications concrètes : eau potable, agriculture, hygiène
- Facilement fabriquée localement, même sans infrastructure lourde
- Peut s’intégrer dans les villes : toits verts, murs végétalisés…
Un pas vers un avenir plus sobre
La version hybride de la Fog Harp n’est pas encore commercialisée, mais ses résultats en laboratoire sont très encourageants. En associant le meilleur des anciens filets et des premières harpes, les chercheurs de Virginia Tech ont trouvé un compromis efficace et durable. C’est une solution à faible impact, accessible techniquement, et prometteuse pour un monde dans lequel l’eau douce devient rare. En résumé, la Fog Harp 2.0, c’est un peu comme si on jouait de la guitare avec le brouillard… mais pour faire couler de l’eau potable.
Poétique et utile à la fois : j’adore l’idée. Pensez-vous que ce type d’innovation pourrait changer la donne dans les zones frappées par la sécheresse chronique ? En savoir plus, cette innovation est détaillée dans cet article. Une réaction, un retour, une anecdote à partager ? Cliquez ici pour publier un commentaire . On lit tout avec attention ! Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !