Des pièges à nuages et des filets à eau pour « moissonner » le brouillard

Tendre un filet pour récupérer de l'eau de pluie ? Et si c'était une nouvelle alternative aux récupérateurs d'eau de pluie classiques ?

La récupération de l’eau de pluie est une pratique bien connue qui permet de réduire notre dépendance aux ressources en eau qui s’épuisent progressivement. Cependant, dans certaines régions où les précipitations sont rares et l’approvisionnement en eau est un défi constant, les solutions traditionnelles de récupération de l’eau de pluie peuvent ne pas être suffisantes. C’est là que la récupération de l’eau de pluie dans le brouillard entre en jeu. Cette technique novatrice exploite l’humidité présente dans l’air et la transforme en une source d’eau précieuse. En capturant les minuscules gouttelettes d’eau qui composent le brouillard, cette méthode offre une solution prometteuse pour les communautés confrontées à des conditions arides. Mais, quels sont les principes de base de la récupération de l’eau dans le brouillard ? Quels sont ses avantages ? Quel est son potentiel dans les régions arides ? On va tout vous expliquer.

Quels sont les principes de base de la récupération d’eau dans le brouillard ?

Récupérer de l’eau grâce au brouillard consiste à capter l’eau qu’il contient pour la récupérer et la transformer en eau potable. Cela peut s’effectuer au moyen de filets tendus sur lesquels le brouillard passe. Les mailles du filet se gorgent alors d’eau qui ruisselle le long du dispositif, et peut être récupérée dans une cuve ou un récupérateur d’eau de pluie. Cette technique très ancienne est difficile à dater. Cependant, les premiers documents relatant cette utilisation du brouillard viendraient des Incas en Amérique du Sud. Ils les appelaient des qochas, des réservoirs d’eau artificiels construits dans les montagnes ou les hauts plateaux pour capturer l’eau de pluie, la fonte des neiges ou l’eau de brouillard.

La tour Warka Water puise l'eau potable dans l'air ambiant
La tour Warka Water puise l’eau potable dans l’air ambiant. Crédit photo : Warka Water / Photographe : Arturo Vittori

Quels sont les avantages de la récupération d’eau par le brouillard ?

Dans nos régions où la pluie est fréquente, la nécessité de récupérer l’eau de pluie n’est pas réellement avérée. En revanche, cela peut être un moyen supplémentaire de récupérer l’eau qui tombe du ciel. Cependant, dans certaines régions du monde très arides, la pluie ne tombe pas suffisamment pour procurer des réserves d’eau suffisantes. Ces régions sont généralement baignées d’épais brouillards dont le taux d’humidité est proche de 100 %. Ce taux d’humidité est un formidable allié de ces contrées reculées pour obtenir de l’eau potable. Et cela est rendu possible grâce à diverses technologies comme les tours Warka Waters déjà installées en Éthiopie. C’est aussi le cas du capteur de brouillard inventé par Alsar Atelier et le designer Oscar Zamora.

Un filet pour capturer de l'eau dans le brouillard.
Un filet pour capturer de l’eau dans le brouillard. Crédit photo : Alsar Atelier

Comment installer un capteur de brouillard ?

Comme nous vous l’avons dit, la nécessité de ces capteurs de brouillard n’est pas avérée en France. Cela dit, rien ne vous interdit d’installer votre capteur de brouillard dans votre jardin. Pour ce faire, il suffit de tendre un filet en polypropylène entre des poteaux verticaux. Le filet doit se trouver à deux mètres au-dessus du sol. Pour une efficacité optimale, les filets doivent être installés perpendiculairement à la direction du vent dominant. Lorsque la brume traverse les mailles du filet, de petites gouttelettes d’eau se forment et se déposent sur sa surface.

Ces gouttelettes sont ensuite capturées par des gouttières qui les dirigent vers un réservoir de stockage. D’où la nécessité d’installer une petite gouttière sur le bas des filets, puis un récupérateur d’eau au bout du cheminement de la gouttière. En moyenne, la quantité d’eau récupérée à travers ce processus s’élève quotidiennement à environ 3 à 15 l/m² de filet. Évidemment, tout dépendra de votre zone géographique.

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Source
Wikiwater.fr

Méline Kleczinski

Jeune rédactrice de 23 ans, j'écris depuis trois ans, avec une préférence pour les domaines liés à l'actualité, à la psychologie, aux études scientifiques, ou à la protection et l'environnement dans son ensemble. Mon petit parcours de rédactrice junior s'inspire de différentes études scientifiques, ou de sujets d'actualité abordés dans différents médias que je suis avec intérêt. Particulièrement touchée par la protection des animaux, j'aime vous transmettre les avancées et les lois relatives au bien-être animal. Personnellement engagée comme présidente d'une association, je mets un point d'honneur à protéger les animaux de toute nature (hérisson, abeilles, insectes, chiens ou chats)... Je n'ai probablement pas l'expérience professionnelle de certains rédacteurs en matière de politique, de principes scientifiques. Mais, je tente d'apporter ma petite pierre à l'édifice en vous racontant mes expériences et mes réflexions dans des domaines qui me touchent. Et, puisque la vie est une surprise chaque jour, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. C'est la raison pour laquelle, à 23 ans, j'ai encore besoin d'apprendre des milliers de choses, et de me cultiver pour vous conter encore plus d'histoires passionnantes. Rejoignez-moi dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens... Ma passion pour les animaux en général a toujours été au cœur de mes préoccupations. Soucieuse de leur bien-être et de leur place dans notre monde, je m'efforce de sensibiliser mon audience à leur protection, à travers des articles informatifs et engagés. Qu'il s'agisse de sujets comme la conservation des espèces, les droits des animaux ou simplement des anecdotes touchantes, je trouve une grande satisfaction à partager mes connaissances et mes réflexions pour encourager une prise de conscience collective. En tant que jeune professionnelle, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. Je m'efforce de rester à l'affût des dernières découvertes scientifiques, des débats sociétaux émergents et des avancées technologiques, afin d'enrichir mon travail et d'offrir à mes lecteurs un contenu pertinent et stimulant. N'hésitez pas à me rejoindre dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens..

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