
Ah, la Suisse… Ce pays où, paraît-il, la montre est reine et les chocolats délicieux, mais où les automobilistes semblent avoir tout leur temps ! Et, je peux vous dire, pour y avoir conduit, que la légende a du vrai. Ici, pas de klaxon intempestif, pas de course effrénée au feu vert. L’ambiance est bien loin du stress parisien, où tout le monde joue au plus rapide. Mais, voilà qu’un élu suisse, Walter Gartmann, veut bousculer ces habitudes. Ce conseiller national UDC propose d’amender les conducteurs… trop lents ! Oui, vous avez bien lu : fini les balades tranquilles à 50 km/h sur l’autoroute. L’idée ? Sanctionner ceux qui ralentissent exagérément le trafic, quitte à les envoyer en stage de sécurité routière, comme pour les excès de vitesse. Une initiative qui fait débat, même dans ce pays réputé pour sa lenteur assumée. Décryptage.
Quand la lenteur devient un danger selon certains
Walter Gartmann, élu du canton de Saint-Gall, ne mâche pas ses mots : pour lui, les « escargots » de la route mettent en danger les autres conducteurs. Ceux qui roulent à 40 ou 60 km/h sur les autoroutes ou grandes nationales seraient responsables de bouchons, de nervosité au volant, et même d’accidents. Sa solution ? Modifier la loi pour sanctionner ce qu’il considère comme un vrai problème de sécurité. Pourtant, la législation suisse prévoit déjà une obligation de rouler à une vitesse adaptée. L’article 4 de l’Ordonnance sur les règles de la circulation routière (OCR) stipule que tout conducteur doit veiller à ne pas gêner la fluidité du trafic sans raison valable. Et, sur autoroute, seuls les véhicules capables de dépasser 80 km/h ont le droit d’y circuler. En clair, rouler trop lentement, sans justification, peut déjà être sanctionné. Alors, faut-il vraiment une nouvelle loi ? Dans la rue, certains Suisses interrogés applaudissent l’idée. D’autres, surtout parmi les élus de la Commission des transports, trouvent la mesure inutile et un brin exagéré !
Que dit la loi suisse et que risquent les conducteurs trop lents ?
Voici ce que prévoit déjà la loi helvétique en matière de lenteur sur les routes.
Règle actuelle | Conséquence |
Vitesse minimale sur autoroute : 80 km/h | Interdiction aux véhicules incapables d’atteindre cette vitesse |
Obligation de ne pas entraver le trafic sans raison impérieuse | Possibilité de verbalisation selon l’article 4 OCR |
Aucun seuil clair hors autoroutes | Appréciation laissée aux forces de l’ordre |
En résumé, rouler lentement n’est pas interdit en soi… mais dès lors que cela gêne la circulation, attention !
Et, en France, ça se passe comment ?
La Suisse n’est pas la seule à surveiller la lenteur excessive. En France aussi, cela peut coûter cher. Souvenez-vous de Bernadette, une retraitée suisse, verbalisée en 2022 pour avoir roulé à… 20 km/h sur une route de montagne avec sa remorque à chevaux. Résultat ? Eh bien, 175 voitures bloquées derrière elle, un appel à la police et une amende de 2 650 € après procédure ! Oui, vous avez bien lu. En France, l’article R413-19 du Code de la route interdit « toute vitesse anormalement réduite sans nécessité », surtout si elle met en danger la circulation.
Moralité ? Que ce soit en Suisse ou en France, conduire trop doucement peut vous coûter cher. Prudence ne rime pas toujours avec indulgence sur la route, et la lenteur peut vite être assimilée… à un excès de danger. Alors, selon vous, faut-il vraiment sanctionner les automobilistes trop lents, ou doit-on plutôt garder un peu de patience sur nos belles routes ? Une réaction, un retour, une anecdote à partager ? Cliquez ici pour publier un commentaire . On lit tout avec attention ! Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !