
Depuis qu’on nous a livré notre nouvelle voiture, notre concessionnaire nous vante sans relâche les bienfaits du mode « éco ». Selon lui, ce petit bouton magique permettrait de préserver la planète, mon moteur et mon portefeuille. Évidemment, j’ai voulu y croire. Alors, j’ai testé sur un trajet de 70 km avec principalement de l’autoroute et quelques bouchons parisiens quand même ! Disons que mon enthousiasme s’est un peu refroidi, même si l’économie en matière de carburant est réelle passant de 7,0 l / 100 km à 5,7 ! Certes, ce mode de conduite a des avantages, c’est indéniable, mais il a aussi des limites que j’ai facilement pu relever sur mon trajet. Alors, quels sont les inconvénients de mode éco, finalement à utiliser avec parcimonie ? Éléments de réponses dans cet article. C’est parti.
Le mode « éco » sur une voiture, qu’est-ce que c’est ?
Le mode « éco » (pour « économique ») est une option présente sur de nombreux véhicules modernes. Il s’active généralement d’un simple appui sur un bouton. Une fois enclenché, il agit sur plusieurs paramètres : l’accélération devient plus progressive, la puissance du moteur est limitée. La climatisation voit sa vigueur réduite avec un filet d’air frais contre un souffle franc en mode « normal ». L’idée est simple : consommer le moins de carburant possible. La voiture passe quasiment en mode « sommeil » pour sauver la planète, votre moteur et votre plein de carburant ! Mais, ce n’est pas si évident que cela !
Inconvénient n° 1 : des performances en berne
C’est la première chose qui m’a sauté aux yeux. En mode éco, ma voiture devient mollassonne, même avec 10 chevaux sous le capot, j’ai l’impression qu’elle se traîne. Les reprises sont timides, les accélérations poussives, et les dépassements sur route deviennent tout de suite plus risqués. Sur autoroute, vouloir doubler un camion, c’est compliqué, il faut anticiper le dépassement, car impossible de compter sur une reprise fulgurante ! Bref, si vous aimez sentir un peu de peps sous le capot, préparez-vous à être frustré. Néanmoins, sur une autoroute, à vitesse constante, c’est évidemment le mode le plus intelligent !
Inconvénient n° 2 : une conduite beaucoup moins agréable
Je ne suis pas une pilote de rallye, mais j’aime que ma voiture réagisse quand je lui demande quelque chose. En mode éco, la réponse de l’accélérateur est tellement molle qu’on a l’impression de ne rien avoir sous la pédale d’accélérateur. Sur routes sinueuses, par exemple, la conduite perd de son plaisir. La boîte automatique hésite, le moteur grogne à bas régime, et je finis par désactiver le mode éco, notamment en ville et dans les embouteillages. Sincèrement, j’ai passé mon temps à passer d’éco à confort en fonction de mon trajet. Avec ma boîte manuelle et un seul mode disponible sur mon Audi A3, je ne me posais pas ce genre de questions !
Inconvénient n° 3 : une climatisation faiblarde
Alors là, c’est le pompon. Mon trajet s’est déroulé avec plus de 30 °C à l’extérieur de mon habitacle avec le mode éco activé donc. Résultat : une clim qui soufflait un filet d’air frais pendant que moi, je transpirais sur le siège en cuir. En effet, le mode éco limite souvent la puissance de la clim pour économiser de l’énergie. Mais, dans certains contextes (trafic urbain, chien haletant…), c’est loin d’être idéal. On finit par ouvrir les fenêtres, ce qui nuit à l’aérodynamisme, donc à la consommation. Vous me direz peut-être qu’avant les voitures ne disposaient pas de climatisation ! Oui, je le sais, mais puisqu’elles en disposent aujourd’hui, autant l’utiliser, non ?
Des inconvénients, mais également des avantages
Ne soyons pas mauvaise langue : le mode éco a aussi ses bons côtés. Il permet de réduire considérablement la consommation de carburant, notamment en ville ou sur les trajets réguliers. De plus, il contribue à baisser les émissions de CO2, un vrai plus pour la planète. Et surtout, en rendant la conduite plus douce, il préserve certains éléments mécaniques, comme les freins ou la boîte de vitesses. C’est, par conséquent, un outil utile à condition de savoir quand l’utiliser. En agglomération ou sur autoroute à vitesse stabilisée ? Oui. Sur une route de montagne, sous 40 °C, avec une remorque ou une voiture chargée à bloc ? Bien sûr, non. Et vous, êtes-vous plutôt pro-éco ou fan de conduite réactive ? Une remarque, une expérience à raconter ou un complément à ajouter ? Cliquez ici pour publier un commentaire . Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !