
Dans mon appentis, je dispose d’un vieux radiateur électrique, communément appelé « grille-pain » que j’avais payé moins de 30 € il y a quelques années. Quand j’ai besoin d’un petit coup de chauffe rapide, je le ressors, mais jamais, je ne l’utiliserai tout l’hiver, à moins d’avoir gagné au Loto pour payer ma facture d’électricité. En effet, ces radiateurs électriques « premier prix » semblent être une bonne affaire pour équiper rapidement une pièce ou une résidence secondaire. Mais, une fois l’hiver bien installé, certains utilisateurs déchantent. Car si leur prix est attractif, leur coût d’usage et leur manque de confort thermique peuvent vite faire réfléchir. Dans cet article, l’ADEME propose des solutions pour économiser sur l’électricité, et je vous jure que les radiateurs électriques « premier prix » n’en font pas partie ! Voici les inconvénients à connaître avant d’investir, même si ce n’est que 20 ou 30 €. Décryptage.
Une chaleur peu agréable, et une consommation peu maîtrisée
Le premier défaut de ces radiateurs tient à leur mode de fonctionnement. Les modèles les moins chers sont en général des convecteurs basiques : ils chauffent l’air au contact d’une résistance, qui le fait ensuite circuler naturellement dans la pièce. Résultat ?
- Une sensation de chaleur immédiate, mais très localisée,
- Une surchauffe près de l’appareil et une sensation de froid dès qu’on s’en éloigne,
- Un assèchement de l’air ambiant, parfois inconfortable pour les voies respiratoires.
À cela s’ajoute une consommation souvent non régulée. Les thermostats mécaniques sont peu précis, ce qui pousse les radiateurs à fonctionner longtemps… même quand ce n’est pas nécessaire. Finalement, la facture peut grimper de 20 à 30 % par rapport à un appareil plus intelligent.
Une durée de vie réduite, des performances qui chutent vite
Autre problème : la qualité des matériaux et composants. Pour tenir un prix aussi bas, les fabricants réduisent les coûts :
- Résistances qui chauffent trop vite (et s’usent plus vite),
- Plastiques sensibles à la chaleur ou aux chocs,
- Pièces détachées introuvables en cas de panne.
Il n’est pas rare que ces appareils deviennent bruyants, voire défaillants au bout de quelques hivers. Dans certains cas, des utilisateurs se retrouvent à devoir remplacer leurs radiateurs tous les 2 ou 3 ans, ce qui annule toute économie initiale.
Comparatif rapide des principaux types de radiateurs
Type de radiateur | Prix d’achat moyen | Confort thermique | Consommation électrique | Durée de vie estimée |
Convecteur premier prix | 30 à 60 € | Faible, air sec | Élevée | 2 à 5 ans |
Panneau rayonnant | 80 à 150 € | Moyen, chaleur directe | Moyenne | 8 à 10 ans |
Radiateur à inertie sèche | 150 à 400 € | Excellent, chaleur douce | Faible à moyenne | 15 ans et + |
Radiateur à fluide caloporteur | 200 à 500 € | Très bon, montée douce | Faible | 15 ans et + |
Nos conseils si vous devez vous équiper
Tout le monde ne peut pas forcément investir dans des radiateurs à inertie dernière génération. Mais, si vous cherchez un compromis intelligent, voici nos suggestions :
- Évitez les radiateurs en tôle basique : optez pour un modèle avec façade en aluminium ou fonte.
- Privilégiez les appareils avec thermostat électronique, plus précis.
- Vérifiez la présence d’une programmation horaire, même basique, pour éviter les gaspillages.
- Si vous êtes en location : investissez dans un ou deux bons modèles pour les pièces de vie principales, et laissez les anciens dans les chambres peu utilisées.
Et surtout, n’oubliez pas que l’isolation joue un rôle essentiel : même le meilleur radiateur ne peut pas compenser un mur glacé ou une fenêtre qui fuit. Et vous, avez-vous déjà regretté un achat de radiateur électrique trop bon marché une fois l’hiver venu ? Une réaction, un retour, une anecdote à partager ? Cliquez ici pour publier un commentaire . On lit tout avec attention ! Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !