
Ah les jeunes, tous des fainéants. J’ai 24 ans, et c’est souvent ce que j’entends de la bouche de ma grand-mère ! Et, pourtant, tous les jeunes ne sont pas à mettre « dans le même panier » ! La preuve avec l’histoire de ce jeune aveyronnais ! Son rêve : construire une caravane de ses propres mains. À seulement 22 ans, Rémi Brugel, un jeune Rignacois passionné de mécanique, a relevé le défi en une caravane de type teardrop sur la base d’un châssis de remorque PTAC 500 kg. Après trois ans d’efforts, six mois de travail intensif et plus de 6 000 € investis, la petite maison roulante est enfin terminée et mise en vente. Un parcours inspirant qui rappelle la définition même d’une petite caravane : allier liberté, ingéniosité et confort minimaliste. Derrière les tôles et les tasseaux, c’est surtout une belle histoire d’obstination et de savoir-faire artisanal qui mérite d’être racontée. Découverte.
Trois ans de conception et un apprentissage grandeur nature
Ce projet n’a rien d’une lubie lancée sur un coup de tête. Rémi, étudiant en génie mécanique et productique à l’IUT d’Angoulême, a voulu mettre en pratique ses compétences fraîchement acquises. Pendant ses études, entre maquettes et logiciels de conception, il a patiemment mûri son idée. La réalisation, en revanche, s’est révélée plus compliquée que prévu : matériaux coûteux, ajustements techniques et surtout la fameuse porte, qui a donné du fil à retordre. Comme il l’a confié dans Centre Presse Aveyron, c’est souvent le détail qui paraît anodin qui devient le casse-tête principal. On peut sourire en l’imaginant batailler avec un gabarit en contreplaqué, mais c’est précisément dans ces galères qu’on apprend le plus.
Une mini tiny house, robuste et autonome
La caravane Teardop reprend le principe d’une tiny house, mais en version réduite et mobile. La structure, faite de tasseaux en pin et isolée à la laine de bois, est protégée par du contreplaqué marine et une bâche anti-humidité. Le plancher, lui, bénéficie d’une protection en acier galvanisé, gage de durabilité et de meilleure tenue routière. Cependant, la vraie pépite réside dans son système solaire de 600 W.
Grâce à lui, la caravane est 100 % autonome en électricité : lampes intérieures et extérieures, prises USB, glacière électrique, tout y passe ! Un panneau de contrôle sert de disjoncteur différentiel, et un coupe-circuit accessible à l’avant sécurise l’installation. Bref, ce n’est pas une simple remorque aménagée : c’est une véritable maison roulante compacte, pensée dans les moindres détails.
Un projet personnel qui ouvre de nouvelles perspectives
Aujourd’hui, la caravane est prête à prendre la route, mais pour Rémi, ce n’est qu’une étape. L’objectif est désormais de financer la restauration d’une voiture de collection. En clair, l’aventure continue, mais sur quatre roues cette fois. Au-delà de l’objet construit, ce projet illustre parfaitement la capacité d’un étudiant à transformer un simple châssis en un habitat autonome et design. Et, quelque part, cela rappelle que l’innovation n’est pas toujours une question de grands laboratoires : elle peut naître dans un garage, avec de la patience, des outils et beaucoup d’ingéniosité.