
Je dois avouer que profiter de la plug pool, autrement dit mini-piscine de mes parents, est bien agréable par ces canicules à répétitions. En effet, se baigner dans une piscine cristalline, c’est agréable. Néanmoins, je ne peux pas m’empêcher de penser à l’environnement quand je constate la quantité de produits chimiques utilisée pour que cette eau soit si pure ! Eh oui, le nettoyage classique d’un bassin entraîne des rejets d’eau usée, chargée de produits chimiques, directement dans la nature. C’est contre ce gaspillage que Patrice Fortin, inventeur gersois, a créé son dispositif « Stop Eau Gaspi ». Présenté le 5 août dernier à l’Élysée, ce système breveté par l’INPI (n° FR3087217A1) promet 100 % d’économies d’eau et de produits. Son coût est estimé à environ 300 €, un investissement dérisoire comparé aux économies réalisées à long terme. Pour mieux comprendre les enjeux, rappelons que, la France compte plus de 3 millions de piscines privées. Si chacune d’elles économisait son eau de lavage, l’impact serait colossal. Décryptage.
Une idée née d’un coup de vent venu du Sahara chargé de sable !
Tout commence en 2018, lorsqu’une tempête recouvre la piscine de Patrice Fortin de sable orangé venu du Sahara. Son filtre à sable classique consomme beaucoup d’eau et d’électricité pour se nettoyer. L’ingénieux Gersois imagine alors un système complémentaire : un réservoir supplémentaire, qui permet de récupérer l’eau utilisée lors du lavage du filtre, de la décantation, puis de la réinjecter dans la piscine. Résultat : zéro rejet polluant et une eau réutilisée à 100 %. Il faut savoir que le contre-lavage du filtre à sable (également appelé backwash) inverse le sens de circulation de l’eau dans la cuve pour nettoyer les résidus. Ce processus permet de décolmater le sable en soulevant les débris piégés. Lors de la vidange, étape indispensable avant la remise en route du système de filtration, on rejette 1 à plusieurs m3 d’eau dans les égouts. Cette invention évite justement ce gaspillage, nous vous en parlions déjà dans cet article consacré au Concours Lépine, où « Stop Eau Gaspi » avait fait sensation auprès du jury.
Du Gers jusqu’à l’Élysée
Ancien cadre dans une entreprise d’air comprimé, Patrice Fortin s’est reconverti en inventeur autodidacte. Sa ténacité l’a mené à présenter son dispositif à l’Élysée, une reconnaissance rare pour une innovation encore en phase de pré-industrialisation. Comme il l’a confié : « Tout est positif, car l’eau est économisée à 100 % ». L’invention repose sur un système de filtration-décantation simple, mais ingénieux, avec clapets anti-retour et pompe intégrée, permettant un fonctionnement intuitif. Pour plus de détails, retrouvez notre article complet ici.
Les atouts de Stop Eau Gaspi
- Économie d’eau : 100 % de l’eau est récupérée et réinjectée.
- Écologie : plus aucun rejet pollué dans la nature.
- Économie d’énergie : la pompe n’est plus sur-sollicitée.
- Simplicité : installation réalisable sans connaissances particulières.
- Prix abordable : environ 300 €, avec retour sur investissement rapide.
Une innovation promise à un bel avenir
Au-delà de la reconnaissance symbolique de l’Élysée, « Stop Eau Gaspi » pourrait bien changer notre manière d’entretenir des piscines. Patrice Fortin cherche actuellement des partenaires financiers : il estime de 150 000 à 200 000 € l’investissement nécessaire pour lancer la production en série. Si l’on considère les sécheresses de plus en plus fréquentes et les restrictions d’eau déjà en vigueur dans de nombreuses communes, son invention tombe à pic. Imaginez un été où chaque propriétaire de piscine pourrait se baigner sans culpabilité écologique. Et, si demain, ce dispositif devenait aussi incontournable que le filtre à sable lui-même ? Et vous, seriez-vous prêts à équiper votre piscine du « Stop Eau Gaspi » de Patrice Fortin pour économiser eau et énergie dès l’été prochain ? Alors, que pensez-vous de cette solution ? Dites-le-nous en commentaire : cliquez ici pour publier un commentaire . Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !
Ce n’est ni une invention ni une bonne idée en l’état.
Les piscines publiques réutilisent depuis longtemps les eaux de contre lavage de filtre, mais pas tel que.
Les contre-lavages hebdomadaires sont nécessaires pour nettoyer le média filtrant qui constitue le filtre. Les impuretés peuvent être inertes comme pour le cas du sable du sahara soit biologique. Dans le cas de la pollution biologique, le système tel que présenté remet l’ensemble de la pollution en suspension et réinjecte de l’eau sale dans le bassin.
Il serait plus pertinent de stocker cette eau pour arroser son jardin!
Les piscines publiques traite l’eau de contre lavage, le plus souvent par ultrafiltration.
Bonsoir monsieur Yves Le MOT.
Une invention qui réutilise 100% de l’eau qui à servit à laver le sable du filtre à sable n’est pas pour vous une bonne invention. Elle supprime par la même occasion de polluer l’environnent par le non rejet dans la nature de cette eau contenants des produits nocifs. Elle permet également de réduire sensiblement la consommation en énergie électrique. Eh tout cela fonctionne sans énergie, sans produit, sans main d’œuvre. Donc pour vous ceci n’est ni une invention ni une bonne idée en l’état.
On a tous des points de vue différents et je le conçoit, mais là je ne vous suis pas du tout.
Mr. Patrice Fortin
l’inventeur du concept breveté, récompensé au concours Lépine et qui a été convié à une réunion de travail à l’Élysée.