
Une amélioration de 24 %
Selon une étude du Conseil international pour les transports propres, les voitures électriques émettent beaucoup moins de gaz à effet de serre en Europe. Sur l’ensemble de leur cycle de vie, leurs émissions sont environ quatre fois inférieures à celles des modèles thermiques. D’après l’ONG, les VE émettent 73 % moins de CO2 que les voitures équipées de moteur à combustion interne, soit une progression de 24 %. En effet, en 2021, cet écart a été estimé par l’organisation indépendante à 59 %. Face à cette nette amélioration, Marta Negri, une chercheuse à l’ICCT, a déclaré que les voitures électriques deviennent moins polluantes plus rapidement que prévu. Elle a également ajouté que les VE surpassent actuellement toutes les technologies, notamment les hybrides classiques et les hybrides rechargeables.
Une amélioration liée au mix énergétique
D’après Marta Negri, cet important progrès est dû, entre autres, à la part croissante de l’électricité propre dans le mix énergétique européen. En effet, en 2025, 56 % de l’énergie produite en Europe est issue de sources renouvelables. Par ailleurs, dans deux décennies, cette part pourrait atteindre 86 %, selon des prévisions du Centre commun de recherche d’Europe. Si les voitures électriques neuves circulent pendant 20 ans, leurs émissions de GES devraient donc diminuer davantage. Outre l’amélioration du mix électrique européen, la chercheuse de l’ICCT a déclaré que les nouveaux VE bénéficient d’une meilleure efficacité énergétique. Ce qui leur permet de réduire encore plus leur impact environnemental. De leur côté, les modèles thermiques restent dépendants des combustibles fossiles dont les prix et la disponibilité sont difficiles à prévoir.
Quid des voitures hybrides ?
Comme nous l’avons dit précédemment, les voitures électriques surpassent les hybrides classiques et les hybrides rechargeables. L’écart entre les émissions de CO2 de ces types de véhicules et celles des modèles thermiques est de seulement 20 à 30 % sur l’ensemble de leur cycle de vie. Selon l’étude menée par le Conseil international pour les transports propres, cela est dû au fait que les voitures hybrides utilisent davantage leur moteur thermique plutôt que leur moteur électrique. Par ailleurs, la Commission européenne a constaté que la consommation de carburant de ces véhicules est nettement plus élevée que celle déclarée. En installant des boîtiers dans plusieurs voitures neuves, l’institution a remarqué que les hybrides rechargeables consomment environ 6 L/100, au lieu de 1,7 L/100.
En d’autres termes, ces voitures pouvant fonctionner à l’aide d’une batterie et d’un moteur thermique ne constituent pas une solution aux problèmes climatiques actuels. Plus d’informations sur l’étude sur theicct.org. Alors le véhicule électrique est-il véritablement la solution aux problèmes des émissions de CO2 du transport ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .
Toujours Tiana sur des sujets techniques qu’elle ne maitrise pas…
Par exemple la formule digne de Trotsky « De leur côté, les modèles thermiques restent dépendants des combustibles fossiles dont les prix et la disponibilité sont difficiles à prévoir » est 200% hors sujet qui est l’impact GES entre VE et VT, c’est du Tania, il faut s’habituer.
L’étude ICCT est digne d’intérêt, et son calculateur informatif.
La notion de « cycle de vie » est effectivement la seule qui devrait compter, l’exemple basique n’est pas idiot, en gros 200000kms parcourus en 15 ans.
La donnée essentielle est le « well-to-tank », le « prix CO2 » pour apporter l’énergie à la pompe à essence ou à la prise électrique.
Son calcul est inconnu, et c’est dommage, on se doute qu’il n’est pas le même d’un pays à l’autre, par exemple (pour changer), le Diesel est souvent importé en France, son well-to-tank ne doit pas être fameux.
Mais ce qui surprend, c’est que la déconstruction-recyclage du véhicule n’est pas identifié.
Hors un cycle de vie incorpore la production du véhicule, il faut absolument intégrer la fin de vie, la formule « waste generation » n’est pas claire pour un poste qui n’est pas forcément à l’avantage des véhicules avec des batteries.
Quoi qu’il en soit, à la louche comme on dit, un VE produit selon ICCT 50% moins de GES qu’un VT, ce n’est pas 0, c’est moitié moins.
Du coup, une question se pose, quel devrait être l’économie de carburant pour qu’un VT ait un coût GES comparable à un VE ?
Il « suffirait » d’une baisse de consommation de 33% pour qu’un VT soit aussi vertueux qu’un VE, et ça ne semble pas hors de portée, même si personne ne sait aujourd’hui augmenter le rendement d’un moteur thermique d’un tiers.
Par contre, aéro type VE + poids réduit + moteur à meilleur rendement, ça doit être possible, dans les années 90 les français partaient en congés d’été avec des bagnoles de moins d’une tonne et de moins de 100cv…
Démarche inutile puisque le mot d’ordre est de tuer le thermique, quoi qu’il en coûte.
Ceci dit, les voitures individuelles, c’est peanuts dans la production de GES d’un pays comme la France, on culpabilise les utilisateurs, on fait mousser les chiffres en les incluant dans l’agglomérat « transports » avec les bus et les utilitaires, du coup baisser de moitié à terme les GES produits par le voitures individuelles n’est pas du tout le miracle espéré !
Selon les chiffres français, le total des transports routiers représente 32% des émissions de GES du pays, dont 50% pour les VI, passer à 100% de VE baisserait ainsi de 8% ces émissions, au prix de la perte de quasi toute l’industrie automobile française, de ses emplois, salaires, cotisations et impôts, à méditer…