
Même en plein hiver avec des températures en dessous de zéro, et si on vous disait qu’ouvrir les fenêtres quelques minutes peut vous faire du bien ? Pas seulement à vous, mais aussi à votre porte-monnaie, en vous permettant de faire de précieuses économies sur votre facture de chauffage. C’est contre-intuitif, non ? Pourtant, c’est une recommandation de l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie). Aérer en hiver, pendant 5 à 10 minutes matin et soir, est une habitude sérieuse à adopter, notamment si vous vivez en zone urbaine. En campagne, le timing n’importe pas tant que ça.
Aérer son logement en hiver, mais pourquoi ?
J’avoue que ce n’est pas la première chose qui me vient à l’esprit. Quand il fait un froid de canard, tout ce que je veux, c’est être le plus au chaud possible, avec un plaid bien lourd, des chaussettes, et toutes les fenêtres fermées. Mais à force de rester cloîtrés, surtout si comme vous travaillez à la maison et pouvez facilement faire des jours sans pointer le nez dehors sans le savoir, nous contribuons à la pollution de l’air intérieur. Un air que nous respirons encore et encore sans se douter qu’en réalité, il est pollué par nos activités quotidiennes. Sans aérer, même quelques minutes, il n’y a plus de renouvellement d’air de qualité. L’humidité augmente, créant un terrain propice aux bactéries, aux moisissures et aux acariens. Côté chauffage, devinez quoi ? Ça en demande beaucoup plus d’énergie pour chauffer un air vicié et chargé d’humidité. Le résultat ? Une facture très salée, même avec une bonne isolation.
Comment aérer efficacement en hiver ?
Quand l’ADEME conseille d’aérer, c’est vraiment tous les jours sans exception. Il ne s’agit pas de laisser les fenêtres grandes ouvertes pendant des heures, mais juste assez longtemps pour évacuer :
- Les bactéries et les agents infectieux qui se développent dans un environnement humide.
- Les composés organiques volatils (COV) émis par les revêtements, les meubles, les produits ménagers ou les bougies.
- Les fumées de tabac, les émanations des appareils de chauffage et autres composés chimiques.
Ces quelques minutes d’aération doivent être choisies avec soin. Il n’est pas recommandé de renouveler l’air à n’importe quel moment de la journée, surtout en zone urbaine. On privilégiera donc les moments où la circulation est moins dense pour éviter de faire entrer de la pollution extérieure. Les créneaux idéaux sont tôt le matin (avant 8 h) et tard le soir (après 20 h), lorsque l’air se fait le plus frais et le plus sain possible.
Et l’humidité dans tout ça ?
La qualité de l’air intérieur est intimement liée au taux d’humidité, qui doit idéalement se situer entre 40 et 60 %. En deçà, l’air est trop sec et irrite les voies respiratoires. Au-delà, il devient trop humide, favorisant les moisissures et les problèmes de santé, notamment pour les plus fragiles comme les femmes enceintes, les enfants et les personnes âgées. Alors, oui, il faut aérer en hiver, mais seulement quelques minutes pour ne pas créer un choc thermique ou des problèmes de condensation. Et si jamais vous n’aérez pas, vous faites le choix de respirer un air ultra-pollué. Aviez-vous déjà ce réflexe d’ouvrir les fenêtres par temps froid, ou comptez-vous l’adopter à l’avenir ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .