
Depuis la crise sanitaire, le télétravail est devenu monnaie courante, et avec lui, une question épineuse : un salarié en télétravail a-t-il droit aux tickets-restaurant ? La réponse vient enfin de tomber. Dans un arrêt du 8 octobre 2025, la Cour de cassation a tranché : oui, les télétravailleurs y ont droit, dès lors que les salariés sur site en bénéficient. Cette décision s’appuie sur les articles L.3262-1 et R.3262-7 du Code du travail, qui précisent que le titre-restaurant est un « titre spécial de paiement remis par l’employeur pour permettre au salarié d’acquitter le prix d’un repas compris dans son horaire journalier ». En clair, si vous déjeunez entre deux visios, c’est aussi un repas de travail. Et, ça, la loi le reconnaît désormais noir sur blanc. Une décision normale, qui évitera peut-être les comparaisons douteuses du style : « Oui, mais toi, tu peux cuisiner chez toi ! ». Décryptage.
Un jugement qui met tout le monde à table (ou presque)
Cette clarification juridique met un terme à des années de désaccords entre les tribunaux de Paris et de Nanterre. Le premier estimait que les salariés à distance devaient toucher leurs tickets, le second jugeait le contraire. Résultat : un joyeux bazar juridique et des salariés frustrés. Mais, la Cour de cassation a mis les pieds dans le plat. Selon elle, le télétravailleur a les mêmes droits que son collègue de bureau, conformément à l’article L.1222-9 du Code du travail. Impossible, donc, de refuser des titres-restaurants au seul motif qu’un salarié travaille depuis son domicile. C’est une victoire pour les salariés, et pas seulement symbolique : le ticket-restaurant représente en moyenne 9,40 €, soit près de 200 € par mois d’avantage non négligeable. Dans une période où le prix des pâtes grimpe plus vite que le thermomètre en été, on ne va pas bouder ce coup de pouce.
Ce qu’il faut retenir de cette décision historique :
Éléments clés | Détails |
Date de la décision | 8 octobre 2025 |
Autorité compétente | Cour de cassation, chambre sociale |
Articles concernés | L.3262-1, R.3262-7 et L.1222-9 du Code du travail |
Principe acté | Égalité de traitement entre salariés sur site et télétravailleurs |
Condition d’attribution | Le repas doit être compris dans l’horaire journalier |
Avantage moyen | Environ 9,40 € par titre, soit 200 € par mois |
Cette décision pourrait amener certaines entreprises à revoir leur politique RH, voire leur budget repas.
Une réforme qui replace le bon sens au cœur du télétravail
Ce jugement de la Cour de cassation est plus qu’une simple victoire juridique : c’est une reconnaissance du télétravail comme mode de travail à part entière. Il met fin à cette vieille idée que travailler chez soi, c’est forcément déjeuner gratuitement à la maison. En réalité, le télétravail demande une organisation tout aussi rigoureuse, pause déjeuner comprise ! Pour les entreprises, cela signifie s’adapter, rétablir l’égalité, et parfois revoir quelques budgets. Pour les salariés, c’est une bouffée d’air frais, presque un symbole : même à distance, leur travail a la même valeur.
Et, si cette décision ne va pas ravir tous les patrons, elle rappelle une évidence : le droit suit les évolutions de nos façons de travailler, parfois avec un peu de retard, mais toujours avec du bon sens. Et vous, trouvez-vous normal que les télétravailleurs perçoivent les mêmes ticket-restaurants que leurs collègues sur site ? Une réaction, un retour, une anecdote à partager ? Cliquez ici pour publier un commentaire . On lit tout avec attention ! Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !