Vous l’ignorez peut-être, mais tous les oiseaux sauvages que l’on nomme communément « oiseaux du ciel », sont protégés par la loi, comme le rappelle le Service public. Pour les protéger, vous avez le droit de les nourrir en hiver, mais pas n’importe comment. En effet, nourrir les oiseaux en hiver est un geste très répandu, presque automatique dès les premières gelées. On sort la mangeoire, on accroche une boule de graisse, et on se dit que mésanges et rouges-gorges vont passer l’hiver grâce à nous. Pourtant, ce concept du nourrissage hivernal, largement encouragé, mérite quelques ajustements. En tant qu’amoureuse des jardins vivants, des abeilles curieuses et des oiseaux que j’observe chaque matin derrière ma fenêtre, j’ai appris que certaines habitudes bien intentionnées peuvent faire plus de mal que de bien. Décryptage.
La boule de graisse, fausse bonne idée hivernale
Les oiseaux raffolent des boules de graisse. Elles sont riches en énergie et parfaitement adaptées aux besoins hivernaux… en théorie. Le problème vient souvent de leur composition et de leur emballage. Beaucoup de modèles industriels utilisent des graisses animales de mauvaise qualité, parfois salées, peu adaptées aux oiseaux. La LPO recommande clairement de privilégier les graisses végétales et explique pourquoi sur son site officiel consacré au nourrissage hivernal. Autre danger souvent ignoré, le filet plastique. Les oiseaux peuvent s’y coincer le bec ou les pattes, avec des conséquences parfois fatales. Pour observer ces comportements sans déranger la faune, j’ai même testé une mangeoire plus respectueuse équipée d’une caméra solaire, et je peux vous assurer que les mésanges, les moineaux et autres rouges-gorges se battent pour y accéder !
Les erreurs les plus fréquentes au jardin
Le danger ne vient pas uniquement de la nourriture, mais également de l’installation de la mangeoire. Trop basse, elle attire les chats. Trop proche d’une vitre, elle augmente le risque de collision. Mal entretenue, elle devient un foyer à bactéries. Sur NeozOne, nous avions listé les pièges les plus courants, que vous pouvez retrouver dans notre article complet ici. Et puis, il y a le bon sens du quotidien. Chez moi, avec deux chiens très curieux et attirés par l’odeur du gras, les boules avec filet étaient tout simplement hors de question. Trop risqué pour eux, pour les oiseaux, et pour l’environnement.
Pourquoi je choisis uniquement des boules de graisse sans filet ?
Voici les raisons très concrètes qui doivent définitivement vous faire retirer les filets de vos boules de graisse :
- Elles évitent les risques de blessures pour les oiseaux
- Elles ne présentent aucun danger pour mes chiens attirés par l’odeur
- Elles réduisent l’impact environnemental lié au plastique
Le saviez vous
Une graisse mal adaptée peut suffire à compromettre l’isolation naturelle du plumage et provoquer une hypothermie mortelle dès la première nuit de gel.
Des alternatives simples et responsables
Heureusement, il existe de nombreuses solutions sûres. Boules de graisse végétale sans filet, mélanges de graines adaptés, supports rigides, et nettoyage régulier de la mangeoire font toute la différence. Pour bien choisir les aliments, la LPO propose une sélection cohérente et respectueuse des oiseaux et de leur transit intestinal.
Nourrir les oiseaux, ce n’est pas multiplier la nourriture, mais faire les bons choix, au bon endroit, au bon moment. Alors, cet hiver, continuerez-vous à accrocher une boule de graisse au hasard, ou choisirez-vous un nourrissage vraiment protecteur pour vos oiseaux du jardin ? Ce sujet vous fait réagir ? Partagez vos idées ou votre vécu, cliquez ici pour publier un commentaire . Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !
Moi j’utilise du gras de rognon de veau, c’est gratuit et c’est bénéfique pour les oiseaux