
Tondre sa pelouse le dimanche matin, pendant les horaires autorisés, est un petit rituel, que je pratique beaucoup en cette période. La dernière fois, mon fils m’a devancé, mais le samedi en plein après-midi alors que le thermomètre frôlait les 30° C ! Erreur ! En effet, ce geste apparemment anodin peut devenir contre-productif, voire néfaste, s’il est effectué lorsqu’il fait trop chaud ! Le gazon, lui aussi, a besoin d’un peu de répit quand la chaleur l’étouffe ! Ainsi, certains moments sont à éviter absolument pour la tonte. Petit tour d’horizon des erreurs à ne pas commettre, et surtout, des astuces pour chouchouter votre pelouse… sans vider votre réserve d’eau ! C’est parti.
La chaleur et la tonte : un duo à éviter absolument
On pourrait croire que la chaleur sèche favorise une coupe nette, mais en réalité, c’est tout l’inverse. En période de canicule ou même lors d’une simple journée très chaude, la tonte constitue un double stress pour le gazon : le soleil tape fort, les brins d’herbe sont déjà en souffrance, et la coupe vient les affaiblir davantage. Résultat : jaunissement, sécheresse, et parfois même disparition par plaques du gazon. Plus la tonte est rase, plus le sol est exposé aux UV. L’herbe haute agit comme un petit parasol naturel pour le sol et ses racines. En tondant court sous un grand soleil, on enlève cette protection, on chauffe les racines, et on accélère l’évaporation de l’eau. Pas malin, n’est-ce pas ? En tondant moins, on protège aussi les micro-organismes du sol et les vers de terre, si importants pour les sols.
Il vaut mieux prévenir que repasser la tondeuse
L’autre erreur fréquente ? Se dire que tondre un gazon fatigué ou malade l’aidera à repartir. C’est malheureusement l’inverse qui se produit. En pleine sécheresse, les graminées ralentissent naturellement leur croissance pour se préserver. Les couper, c’est forcer la plante à rediriger son énergie alors qu’elle lutte déjà pour survivre. Autre mauvais timing : après une fertilisation ou un traitement. Tondre juste après, c’est risquer de disperser les nutriments ou les produits, ou même de les empêcher de bien pénétrer dans le sol. Résultat : du gazon fragile et un traitement pour rien. Et, que dire des tontes post-pluie, quand l’herbe est gorgée d’eau ? C’est le meilleur moyen de créer une bouillie verte sous la tondeuse, et d’obtenir une coupe irrégulière, voire d’arracher la pelouse.
Ce qu’il faut retenir pour une tonte vraiment efficace :
À éviter absolument | À privilégier |
Pendant les heures les plus chaudes | Le matin ou en soirée, par temps sec |
Quand l’herbe est mouillée ou gelée | Quand le gazon est sec et tonique |
Après un traitement ou fertilisant | Quelques jours après, une fois le produit absorbé |
Si la pelouse est jaune, sèche ou malade | Attendre qu’elle se régénère ou qu’il pleuve |
En cas de froid ou de gel | En période de croissance active (printemps/été doux) |
Comment protéger sa pelouse sans gaspiller d’eau ?
Vous l’aurez compris, trop de tonte tue la tonte. Mais, alors, comment garder une belle pelouse sans multiplier les arrosages ? D’abord, en laissant l’herbe un peu plus haute (5 à 7 cm), on garde l’humidité au sol plus longtemps. Ensuite, adoptez le mulching avec les résidus de tonte : ils nourrissent le sol et réduisent l’évaporation. Enfin, évitez les passages répétés qui tassent la terre et empêchent l’eau de pénétrer.
Et, pourquoi ne pas semer des variétés plus résistantes à la chaleur (fétuques, prairie, etc.) ? Dernier conseil : laissez les trèfles, ils aèrent le sol, stockent l’azote, et restent verts sans un litre d’eau. Et vous, quelles sont vos habitudes horaires en matière de tonte ? Une réaction, un retour, une anecdote à partager ? Cliquez ici pour publier un commentaire . On lit tout avec attention ! Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !