Stop à l’arrachage, certaines mauvaises herbes sont vos meilleures alliées dans le jardin

On les appelle mauvaises, mais certaines mériteraient une haie d’honneur : voici pourquoi je laisse les adventices coloniser mon jardin.

Lorsque vous rentrez de vacances, votre jardinet, si bien entretenu, est devenu une forêt vierge ? Et si, en réalité, c’était une petite forêt luxuriante, refuge de la biodiversité ? Eh oui, on les appelle « mauvaises herbes » comme on dirait « mauvais garçon » : sur la seule foi de leur réputation. Elles dérangent certains maniaques des jardins au cordeau, pourtant, certaines d’entre elles mériteraient presque d’être plantées volontairement ! L’idée de laisser pousser les adventices (leur nom scientifique) dans un coin du jardin gagne du terrain et de la légitimité. Elles sont gratuites, autonomes, parfois comestibles, et souvent bien plus utiles qu’on ne le pense. Personnellement, je laisse les mauvaises herbes, mais pas partout non plus, faut pas pousser mémé dans les orties justement. Alors… faut-il vraiment tout arracher, ou leur laisser un petit coin de paradis ? Réponses dans cet article.

Un abri pour la biodiversité, pas pour les reproches

Quand j’ai décidé de ne plus m’acharner sur le moindre brin de pissenlit, mes voisins ont cru que j’avais vrillé. En réalité, j’offrais juste un refuge aux pollinisateurs ! En laissant pousser quelques adventices dans une zone dédiée, j’ai vu arriver des papillons, des coccinelles, des abeilles, et même un petit hérisson s’y réfugier. Les adventices servent de garde-manger, d’abri, de pont écologique entre les cultures. Certaines comme l’ortie ou le trèfle améliorent même le sol, en l’aérant et en le protégeant des aléas climatiques. J’ai même installé un petit carré de jardin « libre-service », dans lequel je laisse les adventices faire leur vie ! Je les coupe juste de temps en temps, histoire qu’elles ne se prennent pas pour des séquoias. J’y ai aussi semé une prairie fleurie, un joyeux bazar que les maniaques du jardin fuient, mais moi, j’adore ! Les papillons s’y éclatent, les abeilles bourdonnent de bonheur, et j’ai même un papillon colibri qui a élu domicile. Du grand spectacle, gratuit, tous les jours.

Infographie : pourquoi est-il judicieux de laisser pousser les mauvaises herbes ?
Infographie : pourquoi est-il judicieux de laisser pousser les mauvaises herbes ? Crédit infographie : neozone.org

Les adventices ok, mais à consommer avec modération ou avec vinaigrette

Ce qui est fascinant avec les mauvaises herbes, c’est qu’elles ne se contentent pas d’être utiles : elles peuvent aussi être délicieuses et médicinales. Moi qui pensais que le pissenlit ne servait qu’aux lapins, j’ai découvert qu’il faisait des merveilles en salade avec un peu d’huile de noix. L’ortie, elle, a fini en soupe, avec des pommes de terre et une lichette de crème. Et, le plantain ? Excellent en infusion pour les petits maux de gorge. Il existe une véritable pharmacie sauvage dans nos jardins. Il faut bien sûr identifier chaque plante avec certitude, mais une fois repérées, elles deviennent de formidables alliées dans l’assiette comme dans l’armoire à pharmacie.

Des mauvaises herbes.
Faut-il vraiment éliminer les mauvaises herbes ou les utiliser autrement ? Crédit photo : A. Bonazzi pour NeozOne

Quelques adventices à chouchouter dans votre jardin

Mauvaise herbe utile Intérêt pour le sol ou la santé Comestible ?
Ortie Aère, fertilise, médicinale (rhumatisme, rein…) Oui, en soupe
Pissenlit Diurétique, améliore la digestion Oui, salade / tisane
Trèfle Apporte de l’azote au sol Oui, jeunes feuilles
Pourpier Riche en oméga-3, couvre-sol Oui, en salade
Violette Plante mellifère, décorative Oui, en sirop
Plantain Soulage les piqûres, antiseptique Oui, en infusion

Un peu de désordre autour des thuyas ? Et alors !

Autre astuce que j’ai adoptée : je laisse aussi les mauvaises herbes pousser autour de mes thuyas. Résultat ? Ils restent bien au frais, et l’humidité du sol est mieux conservée. Fini les arrosages trop fréquents et les racines qui souffrent sous le cagnard. Comme quoi, les herbes folles ont parfois des idées bien sages ! Chez moi, le jardin est devenu un lieu d’équilibre : je tolère, j’observe, et j’interviens avec parcimonie, sans tomber dans la dictature du désherbage. Et, franchement, c’est reposant – pour moi comme pour la faune locale ! Et vous, seriez-vous prêts à accorder un droit de cité aux « mauvaises herbes » dans votre jardin ? Une réaction, un retour, une anecdote à partager ? Cliquez ici pour publier un commentaire . On lit tout avec attention ! Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !

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Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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