Avec des ventes qui ont dépassé 10 millions d’unités en 2023, selon Statista, les voitures électriques constituent aujourd’hui les principales solutions pour la décarbonation des transports routiers. Toutefois, en raison d’une capacité d’extraction limitée sur le moyen terme, les risques de pénurie des matériaux nécessaires à la fabrication des batteries de ces types de véhicules sont relativement élevés. D’après des chiffres publiés sur le site d’ENGIE, il est possible que la demande en lithium atteigne 90 fois la production actuelle. Pour faire face aux éventuelles pénuries, tout en poursuivant les démarches visant à décarboner les transports, d’autres technologies peuvent être exploitées, à l’instar de la Ku:Rin. Conçue par des ingénieurs de Toyota il y a plus de 10 ans, cette dernière est un véhicule à air comprimé qui n’utilisait pas de carburant ni d’électricité.
L’air comprimé pour actionner les pistons
La Ku:Rin était un monoplace à trois cylindres de 3,5 m de long et de 0,8 m de large, développé par une équipe d’ingénieurs de Toyota appelée « Yume no Kuruma Kobo ». Elle était équipée d’un réservoir stockant de l’air comprimé et fonctionnait comme une machine à vapeur. En effet, elle utilisait la force motrice de l’air sous pression pour actionner les pistons du véhicule et le propulser. Durant un test effectué au mois de septembre 2011, cette voiture révolutionnaire a réussi à atteindre une vitesse de 129,2 km/h. Cependant, malgré sa technologie innovante et son côté écologique, elle est toujours restée au stade de prototype et aucun modèle commercialisable n’a vu le jour.
Une autonomie trop faible
Si Toyota n’a jamais pu passer à l’étape de la production à grande échelle et à celle de la commercialisation, c’était en grande partie dû à l’autonomie de la Ku:Rin. En effet, cette dernière devait être rechargée en air comprimé (à l’aide d’un compresseur) tous les 3,2 km et ne pouvait être utilisée que pour réaliser de courts trajets, de manière occasionnelle. Outre l’autonomie, la densité énergétique de l’air comprimé est trop faible par rapport à celle des accumulateurs et des carburants traditionnels. Ce qui représentait un obstacle à l’utilisation de cette technologie dans des voitures homologuées. Pour information, lors de la conception, l’entreprise japonaise ne s’est jamais fixée comme objectif de la commercialiser. Ce monoplace a juste permis à la marque de prouver la faisabilité de cette technologie innovante.
Un système à air comprimé dans des moteurs hybrides
Bien que la Ku:Rin n’ait jamais dépassé le stade de prototype, son moteur à air comprimé suscite encore actuellement l’intérêt de nombreux ingénieurs. Des chercheurs de Toyota ont eu l’idée d’intégrer cette technologie dans des moteurs hybrides. Grâce à cette combinaison, il est possible de récupérer l’énergie générée par le freinage, de la stocker et de réaliser d’importantes économies de carburant, sans recourir à des batteries à la fois coûteuses et volumineuses. D’autre part, des scientifiques suédois sont parvenus à améliorer l’efficacité d’un moteur hybride de 60 % en l’utilisant conjointement avec un système à air comprimé. À noter que la force motrice de l’air peut constituer une excellente solution pour réduire significativement la consommation de carburant des voitures équipées de moteur à combustion interne et, par conséquent, les émissions de gaz à effet de serre. Trouvez-vous dommage qu’une telle technologie soit restée au stade de prototype ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .
Abonnez-vous à notre Newsletter et suivez-nous sur Google Actualité et sur WhatsApp pour ne manquer aucune invention et innovation !
vous oubliez Guy Nègre qui en était arrivé au stade la production
Je n’ai jamais entendu parlé de la Ki, pourtant ca a l’air d’etre une bonne idee. Dommage que ses inventeurs n’ont pas cherché plus loin.
Et ben c’est bien dommage. Une alternative a la voiture électrique serait une vraie innovation. Le lithium n’est pas illimité et sans lithium pas de voiture électrique.
Mouais… encore du temps et de l’argent de perdu pour rien. Avec 3,2km d’autonomie on ne peut pas aller bien loin. Heureusement qu’elle n’a pas été commercialisée.
PSA avait fait un système hybride air sur 2008 et C3. Mais sans partenaire cela n’a pas été comercialisè. Bizarrement jamais repris, car les protos étaient concluant.
Tous semble oublier le mauvais rendement des compresseurs destinés à produire cet air comprimé et le coût énergétique nécessaire
Bonjour j’ai travaillé dans bureau d’études midi.lu en France (nice) le problème des véhicules a air comprimé c’est l autonomie en moyenne on tourné vingt minutes avec une bombonne pleine avec une petite citadine
Bonjour
Vos batteries solaires sont pleines ,le surplus compresse de l’air ….