
Depuis plusieurs années, les airbags Takata font parler d’eux, mais pas pour de bonnes raisons. Ce dispositif de sécurité, censé sauver des vies, peut devenir une véritable bombe à retardement, comme l’explique le ministère de la Transition écologique. En cause : un gaz qui vieillit mal et risque d’exploser sous l’effet de la chaleur et de l’humidité. Résultat : 18 morts en France, dont 16 en outre-mer, et une immense campagne de rappel. Pourtant, un rapport gouvernemental révèle qu’un véhicule sur cinq concerné a déjà été revendu… parfois sans que la réparation, pourtant gratuite, ait été effectuée. De quoi donner quelques sueurs froides à l’acheteur d’occasion imprudent. Attention, si vous achetez un véhicule sans réparation, vous risquez « juste » de perdre la vie ! Décryptage.
Les risques juridiques et humains d’une revente sans réparation
Vendre une voiture équipée d’un airbag Takata non remplacé, ce n’est pas juste une négligence, c’est une mise en danger de la vie d’autrui. Et, cela peut coûter cher : jusqu’à un an de prison et 15 000 € d’amende, selon le Code pénal. Sans parler du fait que l’acheteur peut exiger l’annulation de la vente et un remboursement intégral. Certains vendeurs se retranchent derrière des excuses : « pas le temps », « pas reçu de facture », ou encore « cela concerne uniquement les Citroën C3 », ce qui est faux, des dizaines de marques sont, en réalité, concernées.
Comment savoir si une voiture est concernée ?
Bonne nouvelle : il existe plusieurs moyens simples de vérifier. Voici les méthodes pour le savoir, à appliquer au moindre doute :
- Consulter le contrôle technique du véhicule (la mention y figure si le rappel est en attente).
- Demander le numéro VIN au vendeur et le vérifier sur le site du constructeur.
- Utiliser les plateformes officielles de rappel produit (ministère de l’Écologie)
- Contacter directement le service client de la marque.
Ces vérifications prennent moins de dix minutes et peuvent vous éviter un achat dangereux… et quelques nuits blanches.
Tableau récapitulatif : ce qu’il faut savoir
Point à vérifier | Pourquoi c’est important ? | Où trouver l’info ? |
Contrôle technique | Mentionne si le rappel airbag est en attente | Centre de contrôle technique |
Numéro VIN | Permet de vérifier l’éligibilité au rappel | Carte grise ou pare-brise |
Attestation de remplacement airbag | Preuve irréfutable que la réparation a été faite | Fournie par le garage après intervention |
Historique d’entretien | Confirme le passage au garage pour rappel | Carnet d’entretien ou facture |
Les nouvelles obligations imposées aux constructeurs
Face à la lenteur des remplacements, le gouvernement a sorti la boîte à outils réglementaire. Depuis le 30 juillet 2025, comme l’indique cet article du Monde, les constructeurs doivent prêter un véhicule de remplacement si votre voiture est immobilisée plus de quinze jours pour cause d’airbag Takata. Ils doivent aussi proposer des rendez-vous à domicile, remorquer gratuitement les véhicules dangereux jusqu’au garage et informer massivement les conducteurs par affichage, radio et même démarchage en porte-à-porte dans les zones les plus touchées. Autant dire que si un vendeur prétend « ne pas avoir trouvé de créneau » pour la réparation, il a sans doute oublié de préciser qu’il n’avait pas cherché bien loin. Et vous ? Avez-vous déjà été confrontés à un vendeur qui tentait de refourguer un cercueil roulant ? Ce sujet vous fait réagir ? Partagez vos idées ou votre vécu, cliquez ici pour publier un commentaire . Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !