Pourquoi il est fortement déconseillé de tondre sa pelouse au mois de mai ?

Un mois sans tondeuse, c’est un mois de gagné pour les abeilles, la biodiversité… et votre emploi du temps !

Les vacances approchent, le soleil s’installe, et la tentation de sortir la tondeuse est grande. Pourtant, en mai, une pause s’impose ! Le mouvement « Mai sans tondeuse » (ou No Mow May) vous invite à laisser votre pelouse tranquille pour favoriser la biodiversité. Une idée un peu folle ? Pas tant que ça. Ce concept, lancé par l’ONG britannique Plantlife, gagne du terrain chaque année. Et pour cause : en reportant la tonte, vous faites un geste concret pour les insectes pollinisateurs, tout en limitant les effets de la sécheresse… et en gagnant du temps ! Entrons dans les détails de ce mouvement !

La nature se réveille, laissons-la faire

Soyons honnêtes : un gazon parfait, ras comme un green de golf, c’est joli… mais pas très vivant. Au mois de mai, les pissenlits, les pâquerettes, coquelicots et orties commencent à fleurir, proposant une première source de nectar aux abeilles, bourdons et autres pollinisateurs. Ces insectes ont passé l’hiver au ralenti, et ils comptent sur nos jardins pour recharger leurs petites batteries. À lui seul, un carré de 100 m² de pelouse non tondue peut nourrir jusqu’à six bourdons par jour. Et ça ne s’arrête pas là : les lézards, hérissons et oiseaux trouvent, eux aussi, refuge dans ces herbes un peu folles. Résultat ? Un jardin qui bourdonne de vie, sans que vous ayez à lever le petit doigt.

Tonte du jardin avec une tondeuse.
Au mois de mai, votre pelouse est le terrain de jeu favori des insectes. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Une pause tonte pour lutter contre la sécheresse

En plus d’aider la faune locale, ne pas tondre votre pelouse permet de mieux conserver l’humidité. Vous l’avez peut-être remarqué : une pelouse tondue court jaunit très vite dès que le thermomètre grimpe. En gardant un peu de hauteur, l’herbe protège le sol et retient l’eau plus longtemps. La Ville de Québec, qui participe officiellement à l’initiative depuis 2022, a même décidé de ne pas tondre ses parcs et terrains municipaux (hors terrains de sport) en mai, pour respecter sa stratégie de développement durable.

Ce qu’il faut retenir sur le mouvement « Mai sans tondeuse ».

Avantage Effet concret
Plus de fleurs (pissenlits, etc.) + de nectar pour les pollinisateurs
Pas de tonte Moins de stress, plus de temps libre
Sol protégé Moins de jaunissement, meilleure rétention d’humidité
Plus de biodiversité Retour des insectes, hérissons, lézards et compagnie
Gazon plus haut fin mai Meilleur paillage naturel
Pas de nuisance Le pissenlit n’est ni allergisant ni toxique (et il est comestible !)

Et, après mai ? On s’y remet… en douceur

Vous avez tenu bon, les abeilles vous remercient. Mais, vient le moment tant attendu de ressortir la tondeuse. Oui, mais pas n’importe comment ! Voici les bonnes pratiques post-défi :

  • Patientez jusqu’à l’arrivée d’un jour sec, ajustez la lame de votre tondeuse au maximum et réalisez une première coupe haute.
  • Deux à trois jours plus tard, repassez à la hauteur recommandée (environ 8 cm).
  • Ne jetez pas vos rognures de gazon ! Utilisez-les comme paillis ou conservez-les pour le compost.
  • Si les tiges sont longues, passez plusieurs fois pour les fragmenter et accélérer la décomposition.
Entretien du jardin avec la tonte de la pelouse.
La tonte raisonnée pour aider la biodiversité est une bonne initiative. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Et, si votre pelouse semble un peu en désordre ? Dites-vous qu’elle a fait le plein de biodiversité, et qu’un coin un peu sauvage est toujours plus utile qu’un jardin trop lisse. Et vous, allez-vous laisser votre tondeuse au garage pour un mois… et filer un coup de pouce aux pollinisateurs ? Votre avis nous intéresse ! Que pensez-vous de cet article ? Avez-vous déjà rejoint ce mouvement écologiste ? Partagez vos impressions et vos retours, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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