
Ah le compteur Linky ! Il est en place depuis 2015, et il suscite toujours de vives controverses. Une nouvelle mesure appliquée à partir du 1er août dernier apporte aussi son lot de réfractaires. En effet, Enedis applique désormais une taxe de 6,48 € HT tous les deux mois aux foyers refusant le compteur Linky, soit environ 38 € par an (et même 63 € pour ceux qui ne transmettent pas leur relevé). Officiellement, il s’agit de compenser les frais liés à l’entretien des anciens compteurs. Officieusement ? Les collectifs anti-Linky parlent de taxe punitive et d’atteinte à la liberté de choix. Selon la page Wikipédia du compteur Linky, plus de 34 millions d’appareils ont déjà été posés, mais 1,7 million de foyers résistent encore. Et, dans certains coins de Bretagne, la tension grimpe plus vite qu’un compteur en heure de pointe. Décryptage.
La taxe qui électrise les opposants
À Rosporden, dans le Finistère, le collectif local s’insurge contre cette pénalité financière. Ses membres, à l’instar de Christophe Rosais ou Michel Quinet, dénoncent une mesure « injustifiée » et assimilent la démarche à une pression économique. Certains évoquent même « une répression par l’argent », puisque la répression par la loi n’a pas abouti. Un jugement de la Cour d’appel de Bordeaux en 2020 avait d’ailleurs confirmé qu’aucune obligation légale ne contraignait les usagers à accepter Linky. Mais, depuis, les textes ont évolué, et comme nous vous en parlions dans cet article, le refus est désormais sanctionné.
Des arguments bien ancrés et pas seulement dans les prises
Pour les collectifs, le vieux compteur a encore de beaux jours devant lui. Plus fiable selon eux, moins intrusif, et surtout dépourvu d’ondes jugées nocives par certains. Les inquiétudes portent aussi sur la confidentialité : l’analyse des courbes de consommation permettrait, disent-ils, de déduire vos habitudes de vie. Et, si vous envisagez de mettre du ruban adhésif sur votre Linky pour « bloquer » ses émissions, pour plus de détails, retrouvez notre article complet ici, cela ne servira strictement à rien sauf à décorer votre compteur d’une manière toute personnelle.
Ce que reprochent les collectifs au compteur Linky
- Une taxe jugée punitive : 6,48 € HT tous les deux mois pour les réfractaires, plus 4,14 € s’ils ne transmettent pas leurs relevés.
- Des ondes électromagnétiques controversées : certains invoquent l’électrosensibilité, avec des cas reconnus en justice, comme celui rapporté par France Bleu.
- Une intrusion dans la vie privée : crainte que les données soient revendues ou utilisées à des fins commerciales.
- Un surcoût indirect : le compteur devait être gratuit à l’origine, mais sa pose et son suivi sont répercutés sur la facture.
- Une absence de liberté : le choix initialement laissé aux usagers se réduit à payer ou accepter.
Un débat qui ne s’éteint pas
En Ille-et-Vilaine, le maire de Bovel, Joël Mercier, incarne cette opposition persistante. Pour lui, Linky est synonyme de danger sanitaire et de coûts cachés. Même prêt à payer la taxe, Michel Noyer, de l’association alterondes35, conserve fièrement son compteur de 1986, préférant sa simplicité à la modernité connectée. Pourtant, Enedis rappelle que le compteur Linky permettrait de réduire la facture d’électricité de jusqu’à 10 % grâce à un meilleur suivi de la consommation. Mais, après dix ans de déploiement, la fracture est toujours là : entre les convaincus, les résignés et les irréductibles, le petit boîtier vert fluo continue de diviser la France. Alors, pensez-vous que cette taxe finira par faire plier les derniers réfractaires au compteur Linky ? Une réaction, un retour, une anecdote à partager ? Cliquez ici pour publier un commentaire . On lit tout avec attention ! Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !
J’ai été victime de menaces de sous traitants installateurs de cette daube , j’ai la chance que mon compteur récent conçu pour durer plusieurs décennies ne soit pas accessible du domaine public sinon ces malfrats comme pour beaucoup l’auraient changé de force.
La question se pose à qui profite cette arnaque ?
Pourquoi ces méthodes intrusives ?
Pourquoi ne pas laisser le choix jusqu’à l’invalidité du compteur existant ?
Il existait déjà en Europe des compteurs similaires bien plus fiable moins nocifs et surtout beaucoup moins onéreux à qui profite ce choix unique imposé de force?
Certainement pas aux abonnés.
Je serais curieux de voir un reportage d’Élise Lucet à ce sujet……..