
Si vous n’avez jamais entendu parler du pot matka, il est grand temps d’y jeter un coup d’œil… ou plutôt d’y plonger votre regard assoiffé ! Ce pot d’argile venu tout droit des traditions millénaires d’Inde, et qu’on trouve aussi sous le nom de matki ou earthen pot, coûte environ 15 à 30 € selon sa taille. Il n’a rien de connecté, pas de LED, ni de batterie rechargeable… et pourtant, il rafraîchit l’eau sans électricité, simplement grâce à l’évaporation naturelle. Un principe simple, qui fait déjà des miracles en Inde, où les températures atteignent parfois 52 °C. D’ailleurs, la matka est cousine des fameux oyas (ou ollas), ces pots d’irrigation enfouis dans les sols pour arroser les plantes sans gaspillage. Deux techniques anciennes… qui reviennent en force sous nos latitudes, face au réchauffement climatique. Découverte.
Un mini-frigo sans électricité (et sans culpabilité)
Dans les zones rurales de l’Inde, la matka est bien plus qu’un objet décoratif : elle est une véritable alliée contre la chaleur. Fabriquée en argile selon un savoir-faire ancestral (mélange de terres superficielles et profondes, puis cuisson au four), elle repose sur un principe vieux comme le monde : le refroidissement par évaporation. Lorsque l’eau remplit le pot, elle s’infiltre dans les pores de l’argile. En s’évaporant, elle emporte avec elle une partie de la chaleur, ce qui rafraîchit l’eau contenue à l’intérieur. Résultat : on peut y conserver une eau fraîche, sans frigo ni climatisation. Mieux encore : certains modèles modernes sont même équipés d’un petit robinet pour se servir directement, comme un distributeur artisanal ! En prime, la matka permet aussi d’économiser de la place dans le réfrigérateur, comme le souligne le Dr Nandita Iyer, auteur du livre Everyday Superfoods. Ce n’est pas compliqué, il ne jure plus que par ce pot pour désaltérer sa famille tout en gardant un peu d’espace pour les plats cuisinés.
Les oyas, ces cousins du pot matka qui veillent sur vos tomates
Ce n’est pas un hasard si l’argile revient en force dans nos potagers ! Les oyas (ou ollas) utilisent le même principe de porosité pour diffuser lentement l’eau dans la terre. Enterrés au pied des plantes, ils permettent d’arroser efficacement et sans gaspiller, ce qui est précieux quand les restrictions d’eau guettent. Voici un petit comparatif pour mieux s’y retrouver entre ces deux solutions :
Caractéristiques | Pot Matka | Oyas (ollas) |
Usage | Rafraîchir et stocker de l’eau | Arroser les plantes sans gaspillage |
Principe | Évaporation | Diffusion lente dans le sol |
Matière | Argile | Argile |
Installation | Posé sur une table ou au sol | Enterré près des racines |
Prix moyen | 15 à 30 € | 10 à 40 € selon la taille |
Durée de vie | Plusieurs années avec soin | Plusieurs saisons, selon l’usage |
Deux techniques ancestrales, qui utilisent la terre cuite, il y a peut-être une idée à creuser pour les années à venir, non ?
Quand la tradition devient une réponse écologique très actuelle
Face aux vagues de chaleur de plus en plus fréquentes, ces techniques ancestrales suscitent un regain d’intérêt. D’autant que leur fabrication artisanale en fait des produits durables et réparables, loin des gadgets modernes qui tombent en panne à la première canicule. Dans un monde où chaque goutte d’eau compte, la matka comme les oyas proposent une alternative sobre et maligne pour limiter la surconsommation d’énergie tout en restant hydraté.
C’est aussi valable pour garder ses plants de tomates en vie pendant les étés brûlants ! Et vous, laisseriez-vous une chance à ces pots d’argile pour affronter les chaleurs torrides et préserver vos précieuses réserves d’eau ? Et vous, que pensez-vous de cette solution ? Dites-le-nous en commentaire : cliquez ici pour publier un commentaire . Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !