On dit que les maisons poussent comme des champignons, non ? L’article qui va suivre pourrait bien donner raison à cette expression. Eh oui, en 2025, un cabinet d’architecte japonais construit des maisons à partir de vrais champignons ! Présentée en 2024 sur le campus de Séoul, la Mycelial Hut attire déjà l’attention des architectes du monde entier. Allez, imaginez une petite cabane cultivée comme une tomate, façonnée non pas par des briques mais par du mycélium. C’est exactement ce que propose la Mycelial Hut, un concept imaginé par Yong Ju Lee Architecture et présenté en 2024. Le matériau star de cette invention ? Le mycélium, un réseau fongique absolument fascinant. À ma grande surprise, ce matériau se révèle bien plus sérieux qu’il n’en a l’air, notamment grâce à des études scientifiques, dont celle analysant la résistance du tissu fongique. Découverte.
Comment fait-on pousser une maison en 2024 ?
Derrière l’apparence poétique, le procédé relève de la haute technologie. Le mycélium est cultivé dans des moules sur mesure, imprimés en 3D par des bras robotisés. Une fois introduit dans ces formes, il colonise le substrat, se solidifie et devient un véritable panneau de construction. Concrètement, ils laissent des champignons pousser en forme de mur. Le résultat, surprenant, allie ossature en bois et coquille fongique, créant une architecture hybride qui semble sortie d’un roman d’anticipation. La démarche est volontairement écologique : pas d’extraction minérale, pas d’émissions massives de CO₂, mais un matériau biodégradable qui retourne à la terre si on le laisse se décomposer.
Une architecture aussi étonnante que prometteuse
Techniquement, le mycélium n’est pas aussi solide que le béton, et son comportement dépend beaucoup de l’humidité et de la température. C’est ici que le travail du laboratoire devient passionnant. L’étude citée plus haut montre que les tissus fongiques possèdent une résistance mécanique non négligeable, surtout lorsqu’ils sont séchés et compressés. Grâce à la géométrie des moules, aux assemblages bois et à l’impression 3D, les concepteurs créent des formes optimisées où le matériau fongique devient performant sans trahir sa nature. Une vision harmonieuse : laisser la matière vivante faire ce qu’elle sait faire, plutôt que la contraindre comme on le fait depuis des siècles avec le ciment.
Ce qu’il faut retenir
Le champignon serait-il un matériau de construction d’avenir ? Il en a tout l’air, voici ce qu’il faut garder en tête :
- Le mycélium est cultivé dans des moules imprimés en 3D
- Il forme des panneaux légers, isolants et biodégradables
- Le concept associe robotique et croissance organique
- La Mycelial Hut mêle ossature bois et peau fongique
- L’étude scientifique confirme une bonne résistance mécanique
Rappelons que le secteur du bâtiment représente 37 % des émissions de CO₂, selon l’IFPEB, c’est donc une invention géniale, non ? Ce matériau pourrait révolutionner la manière de construire nos habitats. D’autres inventions autour des constructions avec les champignons ont déjà été proposées. Nous vous en parlions dans cet article sur les tuiles fongiques ou encore dans celui consacré à un panneau isolant conçu avec du mycélium.
Le mycélium peut-il vraiment remplacer nos matériaux actuels ?
La question mérite d’être posée, et la Mycelial Hut apporte une réponse nuancée : oui, mais pas partout et pas pour tout. Le mycélium n’a pas vocation à rivaliser avec l’acier d’un pont ou les fondations d’un immeuble, mais il ouvre la voie à une construction bio-intégrée, compostable et locale. Une architecture cultivée plutôt qu’extraite.
Lorsque l’on voit cette mini-maison pousser dans un moule comme un pain dans un four, on se dit que le futur pourrait être bien plus vivant qu’on ne l’imagine. Serions-nous prêts à habiter demain dans une maison cultivée, comme celle présentée ici : yongjulee.com ? Dites-le-nous en commentaire : cliquez ici pour publier un commentaire . Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !