Le marc de café et les champignons peuvent faire bon ménage, et ce n’est pas l’entreprise belge PermaFungi qui nous dira le contraire. Fondée en 2014 du côté de Bruxelles, l’entreprise fabrique des objets à base de pleurotes qui poussent dans du marc de café récupéré. Après une dizaine d’années, l’entreprise franchit un nouveau cap en se lançant dans la production de panneaux isolants à base de mycélium. En ce moment, avec les augmentations des tarifs de l’énergie, encore plus flagrants en Belgique qu’en France, l’isolation est un peu le « nerf de la guerre ». Alors PermaFungi a levé plus d’un million de fonds pour développer cette nouvelle branche prometteuse. Découverte.
PermaFungi, une success story belge
PermaFungi a été fondée en 2014 par trois jeunes entrepreneurs passionnés par les champignons et l’environnement, émergeant comme un modèle d’innovation entrepreneuriale à Bruxelles. L’entreprise a eu l’idée de récupérer le marc de café auprès des restaurateurs de la capitale du « Plat Pays » pour en faire une terre de culture. Les pleurotes, produites dans les caves de Tour & Taxis, deviennent alors des aliments bien sûr, mais sont aussi l’occasion d’explorer de nouvelles pistes comme le mobilier urbain et désormais des panneaux d’isolation.
Quelles ont été les nouvelles voies explorées ?
La production alimentaire n’a pas été la seule possibilité pour exploiter les pleurotes. En effet, PermaFungi a aussi transformé les résidus organiques de la culture des pleurotes en un matériau ressemblant à de la frigolite, pouvant être moulé en différentes formes. Cette innovation a conduit à la création de luminaires, puis de dalles d’isolation de 40 à 50 cm de côté et de 3 à 5 cm d’épaisseur. Ce mycomatériau possède des propriétés d’isolation comparables à ceux utilisant des matériaux fossiles. En produisant un nouveau matériau d’isolation conçu à partir de matières végétales et de déchets recyclés (le marc de café), PermaFungi s’inscrit dans la transition énergétique.
Que faut-il savoir de plus sur cet étonnant mycomatériau ?
Pour chaque 1 200 g de déchets organiques issus de la production de champignons, PermaFungi obtient 1 000 g de mycomatériau, équivalent à une dalle de 0,2 m². Avec la décision de se lancer dans la production de matériaux d’isolation et de packaging à base de champignons, PermaFungi envisage une levée de fonds dépassant un million d’euros pour financer cette reconversion. Cette démarche souligne l’engagement de l’entreprise en faveur d’une économie circulaire et d’un impact positif sur l’environnement. De plus, l’entreprise est aussi un modèle social, en installant des ateliers et des workshops pour sensibiliser le public à la culture des champignons. L’entreprise ambitionne de créer un réseau décentralisé de production de champignons, favorisant ainsi le développement de l’entrepreneuriat social et de l’économie locale.
« Aujourd’hui, la construction et surtout le packaging représentent plus de la moitié de l’utilisation des plastiques à usage unique. Dans le cadre du Green Deal européen, ces plastics seront progressivement bannis. Par ailleurs, ce même programme européen impose de nouvelles normes d’isolation à l’horizon 2030. C’est maintenant qu’il faut trouver des alternatives », explique Julien Jacquet, CEO et fondateur du projet, dans une interview accordée à L’Écho. Pour en savoir plus sur le concept, rendez-vous sur permafungi.be. Que pensez-vous de cette invention ? Donnez-nous votre avis ou partagez avec nous votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .
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