Une équipe de chercheurs suisses auraient trouvé le moyen de dépolluer les eaux radioactives !

Alors que des cuves d'eaux radioactives stagnent toujours à la centrale de Fukushima au Japon, des chercheurs zurichois auraient mis au point une membrane capable d'ôter la radioactivité de l'eau !

Depuis le tsunami au Japon en 2011 qui avait dévasté la centrale nucléaire de Fukushima, il reste des millions de litres d’eau contaminée par la radioactivité, stockés. Cependant, des chercheurs suisses de l’ETH de Zurich viennent de dévoiler une membrane filtrante qui pourrait éliminer des métaux comme l’or, le platine ou l’uranium de l’eau.

Cette membrane se composerait de protéines de lactosérum et de charbon actif . Elle permettrait de nettoyer l’eau contaminée. Une étude publiée dans revue Environmental Science: Water Research & Technology explique que cette membrane pourrait également éliminer les déchets radioactifs des hôpitaux.

Après des tests en laboratoire, la membrane filtrante pourrait éliminer efficacement les radionucléides présents dans l’eau. Ces radionucléides sont très utilisés dans le domaine médical, ils sont les technétium-99m, iode 123 ou gallium 68. Après une seule étape de filtration, 99.8% des déchets radioactifs seraient éliminés.

L’invention a également été testée sur des échantillons d’iode 131 et de lutétium 177, tous deux radioactifs. Le pourcentage d’élimination n’est pas indiqué mais il avoisinerait également les 100%.

Selon Raffaele Mezzenga, professeur d’alimentation et de matériaux souples à l’ETH Zurich :

« Grâce à notre membrane, il est possible de réduire énormément la quantité de déchets et de stocker les éléments rayonnants sous forme de solides compacts et secs »

Le projet suisse pour Fukushima

Le projet pilote réalisé dans un hôpital suisse était le précurseur d’une ambition à plus large échelle. En effet, les chercheurs espèrent pouvoir transposer leur membrane « révolutionnaire » aux cuves d’eaux radioactives de Fukushima. Ils travaillent actuellement avec les entreprises chargées du nettoyage du site pour traiter de l’eau contaminée.

Une équipe de chercheurs suisses auraient trouvé le moyen de dépolluer les eaux radioactives !
(a) Diagramme schématique de l’installation de filtration assistée par seringue. (b) Membrane filtrante recadrée. (c) image SEM de la surface de la membrane. (d) Image au microscope électronique à transmission des fibrilles amyloïdes. (e) Représentation schématique des radionucléides sur la surface des fibrilles amyloïdes.

De plus, la membrane est relativement facile à produire puisque la protéine de lactosérum provient des déchets de l’industrie laitière. Un produit bon marché qui pourrait être d’une grande utilité dans un domaine que l’on maîtrise mal : la dépollution des déchets nucléaires !

Photo d’illustration Egoreichenkov Evgenii / Shutterstock

 

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Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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