La réduction des émissions de gaz à effet de serre est importante pour lutter contre le réchauffement climatique. Pour ce faire, nous devons renoncer aux combustibles fossiles. Comme dans les secteurs du transport et de la mobilité, des efforts sont menés dans l’univers industriel pour diminuer l’impact environnemental des processus de fabrication et de transformation. Consciente de cette réalité, une équipe de chercheurs de la prestigieuse université Stanford, en Californie, aux États-Unis, a récemment publié une nouvelle étude dans la revue PNAS Nexus. Celle-ci explore le potentiel des briques réfractaires en matière de décarbonisation du secteur industriel.
Faciliter la transition énergétique
Le travail de recherche, dirigé par Mark Jacobson, professeur à l’université de Stanford, vise à identifier des solutions peu coûteuses et efficaces pour résoudre les problèmes liés au stockage de la chaleur au sein des industries. Pour cela, les chercheurs ont porté leur choix sur les briques réfractaires. « Notre étude est la première à examiner une transition à grande échelle des énergies renouvelables avec des briques réfractaires comme partie de la solution », a-t-il déclaré. Ils estiment que ces matériaux préfabriqués peuvent favoriser la transition énergétique en la rendant plus rapide et en diminuant les coûts.
Stocker l’énergie thermique plus efficacement
D’après les universitaires, les briques réfractaires peuvent fournir aux industries une chaleur continue à la demande. Un concept qui pourrait considérablement réduire les émissions de gaz à effet de serre puisque actuellement, la demande est majoritairement couverte par la combustion continue du charbon, du pétrole, du gaz fossile ou de la biomasse. En stockant la chaleur directement sous sa forme, plutôt que d’emmagasiner l’électricité produite par les sources renouvelables dans des batteries, il serait possible de réduire les coûts de stockage d’environ un dixième.
Un concept prometteur
Par ailleurs, les matières premières nécessaires à la fabrication des briques réfractaires seraient beaucoup plus disponibles et moins dangereuses pour l’environnement que les métaux stratégiques tels que le lithium, le nickel et le cobalt. Parmi elles figurent, selon les universitaires, l’alumine, la magnésie et le graphite. Pour évaluer l’impact de la mise en œuvre de ces dispositifs comme solutions de stockage thermique au sein des industries, l’équipe de Stanford a mené une simulation impliquant 149 pays à fort taux d’émission de CO2. Les résultats ont montré que cette approche pourrait permettre de réduire les coûts des investissements de 1,27 billion de dollars en 2050. De plus, les briques ont réduit les besoins en capacité de stockage par batterie électrique de 14,5 %. Plus d’infos : news.stanford.edu. Que pensez-vous de cette idée ? Je vous invite à partager votre avis, vos remarques ou nous signaler une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .
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