Alors que nous vivons dans une époque dans laquelle la technologie devient quasiment incontournable, le respect des données personnelles devient un sujet un peu plus important chaque année. Au cours de ces dernières années, plusieurs sites web et réseaux sociaux ont effectivement été accusés de violer les informations confidentielles de leurs internautes. Ainsi, il est tout à fait naturel que les utilisateurs se montrent méfiants vis-à-vis des sites qui pourraient porter atteinte à leur vie privée.
« PimEyes » est un outil de reconnaissance faciale qui inquiète particulièrement les défenseurs de la vie privée. Lancé en 2017 par une firme polonaise, il s’agit d’un moteur de recherche permettant de retrouver toutes les photos d’une personne spécifique sur internet en seulement quelques clics.
D’après un article de la BBC, l’outil explorerait les blogs, les sites d’actualité, les banques photographiques, et même les réseaux sociaux pour trouver les photos recherchées par le « client ». Cependant, la firme à l’origine de l’outil nie cette dernière affirmation. Elle explique que si les photos trouvées sont présentes sur les réseaux sociaux, cela signifie qu’elles ont été publiées ailleurs.
Ses créateurs présentent PimEyes comme un moyen de lutter contre une utilisation malveillante ou abusive des photos personnelles des internautes. Toutefois, certaines de ses fonctionnalités vont clairement plus loin. En se souscrivant à l’offre premium de la firme, n’importe qui peut en l’occurrence faire des recherches sur une personne spécifique sans lui demander son autorisation. Mais ce n’est pas tout, l’offre permet également aux clients de soumettre plusieurs photos de la personne recherchée pour que le logiciel puisse lui envoyer une notification lorsque de nouvelles photos sont publiées en ligne.
Big Brother Watch craint le pire
Dans l’article de la BBC, Silkie Carlo, directeur de l’organisation non gouvernementale britannique Big Brother Watch explique que l’application pourrait faciliter le cyberharcèlement. Avec cette application, les personnes malintentionnées pourraient notamment cibler les femmes et les enfants.
Mais ce n’est pas tout, l’ONG craint également un détournement de grande envergure. L’outil pourrait en effet permettre à des organisations, ou même aux gouvernements de surveiller une multitude d’internautes. Bien entendu, la firme polonaise affirme une fois de plus que son service ne permet pas ce type d’utilisation. Cependant, le doute plane toujours.
Il existe d’autres applications similaires
De nombreux services de police utilisent actuellement Clearview AI, une application similaire à PimEyes, mais incluant des résultats de recherche provenant des réseaux sociaux. En revanche, cette dernière n’est pas accessible au grand public. En outre, la Russie dispose également de FindFace. Mais une fois de plus, la firme à l’origine de cette application propose essentiellement ses services à la police.
https://www.youtube.com/watch?v=9wJ52_AEx4A
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