Selon les chiffres officiels, les femmes en France sont deux fois plus touchées que les hommes par des troubles dépressifs (11% contre 5%), cela serait expliqué notamment par leurs « conditions socio-économiques plus désavantagées » explique le site officiel solidarites-sante.gouv.fr. Chez les enfants par contre, la prévalence des troubles dépressifs est évaluée à 3,4 % et jusqu’à 14 % chez les jeunes adultes et les adolescents.
Tout le monde connaît ce moment assez désagréable où l’alarme stridente de votre réveil vous sort des bras de Morphée. Et nous préférons largement les matins où le réveil se fait naturellement, sans artifice ! Pourtant une récente étude psychiatrique vient nous expliquer que « dormir une heure de moins » réduirait le risque de dépression de 23%.
L’étude, parue dans la revue Jama Psychiatry et menée par des chercheurs de l’Université du Colorado Boulder, Harvard et MIT pose la question suivante : « Une tendance à dormir et à se réveiller plus tôt a-t-elle un rôle causal potentiel dans la réduction du risque de trouble dépressif majeur ? »
L’étude en détail
Pour réaliser ce test grandeur nature sur les conséquences d’un réveil plus tôt sur les troubles dépressifs, les chercheurs ont analysé 800 000 personnes. Ces personnes sont issues de données décrites comme le « plus grand échantillon d’imagerie au monde ».
Parmi ces personnes, 85000 portaient un tracker de sommeil, quand 250000 travaillaient sur sondage en décrivant leurs habitudes de sommeil. Certains plutôt du matin s’identifiaient comme des alouettes, quand les autres étaient des oiseaux de nuit !
L’heure moyenne de coucher étant vers 23h, pour un réveil vers 6h. Une fois ces données récoltées, les chercheurs ont comparé ces informations à des données médicales comme le diagnostic pour certains de troubles dépressifs.
Les résultats de l’étude
Selon Iyas Daghlas, auteur principal de l’étude, l »a préférence diurne plus précoce par procuration génétique était associée à un risque de dépression de 23 % inférieur. » Pour faire plus court, les personnes du matin seraient 23% moins susceptibles que celles du soir, à développer des troubles dépressifs!
L’étude révèle encore que dormir le même nombre d’heure mais en avançant l’heure du coucher et donc celle du réveil permettrait de réduire les troubles dépressifs. Les chercheurs avancent même que décaler son heure de coucher de deux heures, réduirait ces mêmes risques de 40% ! Se coucher à 21h au lieu de 23h du coup ? Lorsque l’on travaille, pas vraiment évident de se coucher si tôt tout de même non ?
Une modèle sociétal matinal !
Un communiqué de presse de l’Université du Colorado explique que nous vivons dans société matinale. Enfin, conçue pour les gens du matin ! Métro Boulot Dodo, ça vous parle ? Or, les gens du soir subiraient un état constant de désalignement à cause de cette horloge sociétale. Daghlas explique encore qu’une étude de plus grande envergure serait nécessaire pour corroborer le fait que se lever plus tôt est bon pour la santé mentale.
Pour lui, les gens du soir, en décalage avec la société, se trouvent toujours dans une situation de retard… Comme si, se lever tard empêchait de travailler, de faire du shopping etc… Le vieil adage qui dit « l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt » serait finalement vrai ! Et, c’est la conséquence de ce sentiment de retard perpétuel qui entraînerait des troubles dépressifs. Les gens qui se lèvent tôt seraient donc en phase avec notre société !
La bonne nouvelle pour les noctambules est qu’ils ne seraient pas incurables ! Il est, apparemment, plus facile de devenir une alouette qu’un oiseau de nuit… Et finalement, combien de jeunes noctambules deviennent des « gens du matin » plus tard dans leurs vies ?
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