
Tomber en panne sur l’autoroute, c’est déjà la tuile. Mais, se faire arnaquer par un faux dépanneur, là, c’est la double peine. Et malheureusement, c’est une pratique en plein essor : selon les reportages récents du JT de TF1, ces escrocs profitent de la détresse des automobilistes pour leur soutirer jusqu’à 3 500 € de frais abusifs. Comment ? Eh bien, ce serait grâce à des applications comme Waze, qui signalent les incidents en temps réel, que ces pseudo-professionnels arriveraient plus rapidement que la « vraie dépanneuse » ! Le tout, évidemment, sans autorisation, mais avec une facture bien salée à la sortie. Une situation assez préoccupante pour qu’elle fasse l’objet de réglementations préfectorales dans certains départements. Les vacances approchent, les arnaques aussi ! Comment les déjouer ? Réponse dans cet article.
Une arnaque bien rodée, rendue possible par la technologie
À l’origine, Waze et ses équivalents étaient censés faciliter la conduite et améliorer la sécurité routière. Aujourd’hui, ils servent aussi d’outils aux faux dépanneurs. Ces derniers traquent les pannes comme d’autres traquent les bons plans. Une voiture arrêtée sur la bande d’urgence ? En quelques clics, ils sont géolocalisés et foncent sur les lieux, parfois en moins de cinq minutes, comme ce fut le cas pour Dylan, victime d’un remorquage pirate en Île-de-France. Le stratagème est simple : ils se font passer pour des professionnels mandatés, profitent de la panique ou de la confusion… et font signer une facture avant même que vous ayez pu sortir votre carte verte.
Quand le dépannage tourne à la facture XXL…
Les exemples ne manquent pas : 300 € de gardiennage pour trois jours, 50 € de nettoyage de camion, frais de déplacement « non inclus »… autant de lignes qu’on ne lit que trop tard. Selon Luc Le Baron, du syndicat Mobilians, interrogé par le magazine Capital, les victimes de ces pratiques peuvent recevoir des factures de 3 000 à 3 500 €, rarement couvertes par leur assurance. Et, pour couronner le tout, certaines entreprises voient leur nom usurpé, comme ce fut le cas d’un dépanneur officiel de Pluguffan dont l’identité a été copiée en région parisienne.
Comment éviter de se faire avoir ? Les bons réflexes à adopter
- Appelez toujours votre assurance avant toute intervention : elle est votre seul point de contact fiable.
- Demandez le nom du dépanneur et de son entreprise avant qu’il ne touche à votre véhicule.
- Vérifiez les délais annoncés par votre assurance : un dépanneur qui arrive trop vite est suspect.
- Refusez toute facture non signée par l’assistance officielle.
- En cas de doute, restez dans votre véhicule, appelez de nouveau l’assurance et attendez confirmation.
- Signalez toute tentative d’arnaque à la préfecture ou à la gendarmerie.
Une vigilance indispensable, surtout pendant les départs en vacances
Ce phénomène explose littéralement lors des grands week-ends et des départs estivaux, quand les autoroutes sont pleines à craquer et les délais d’attente rallongés. C’est là que les escrocs entrent en scène, bien organisés, bien équipés et prêts à tout pour faire passer leur intervention pour légitime. Pourtant, la règle est simple : seuls les dépanneurs agréés par les préfectures ont le droit d’intervenir sur les autoroutes. Et vous, avez-vous déjà vérifié comment identifier un vrai dépanneur avant de tomber en panne ? Envie de réagir ? Partagez votre expérience ou posez-nous vos questions ! Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .