
En Île-de-France, la première semaine de juillet fut caniculaire, dans le sens littéral du terme, avec plus de 40° C à l’ombre ! Intenable, irrespirable, fatigant seraient les mots parfaits pour qualifier cet épisode. D’ailleurs, nos amis du sud, eux, ne sont pas sortis de la canicule, en témoigne cet article de Météo France et les incendies qui ravagent l’Aude, l’Hérault et les Pyrénées-Atlantiques. Ces chaleurs transforment nos salons en saunas, et nos chambres en étuve. Pourtant, une méthode aussi simple qu’efficace existe pour éviter de fondre comme une glace au soleil : le « free cooling », ou « surventilation nocturne ». Une technique économique et écolo que je pratique chaque été, et qui consiste à jouer avec les courants d’air la nuit, pour mieux enfermer la fraîcheur le jour. Allez, je vous explique tout !
Pourquoi tout le monde devrait s’y mettre ?
Le principe du free cooling est à la portée de tous. La nuit, dès que les températures extérieures chutent, il suffit d’ouvrir grand les fenêtres pour laisser l’air frais envahir la maison. Les murs, les sols et les plafonds, chauffés pendant la journée, absorbent ce froid et baissent naturellement la température ambiante. Au petit matin, quand le soleil commence à pointer le bout de son nez, on referme soigneusement les fenêtres et l’on tire volets et rideaux. Résultat ? La fraîcheur accumulée durant la nuit reste enfermée à l’intérieur, et vous évitez de transformer votre logement en fournaise. Selon l’Ademe (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie), cette astuce technique pourrait même être un levier d’action pour la sobriété énergétique dans les entreprises.
Les conditions idéales pour un « free cooling » vraiment efficace
Attention, cette méthode n’est pas miraculeuse partout. Pour que le free cooling soit réellement performant, certaines conditions doivent être réunies :
- Un écart de température important entre le jour et la nuit (idéalement plus de 5 °C). En période réellement caniculaire, ce ne sera pas très efficace, je peux vous le certifier ☹ !
- Des matériaux de construction à forte inertie thermique comme la pierre, la brique ou le béton, qui stockent la fraîcheur.
- Une bonne gestion de l’ensoleillement, avec des volets ou des stores épais et ouverts ou fermés en fonction de la position du soleil autour de la maison.
- Une maison bien sécurisée, surtout si vous laissez les fenêtres ouvertes la nuit !
Dans certaines régions, comme le sud-ouest de la France ou les zones de montagne, cette technique peut faire des miracles. À l’inverse, en bord de mer où la chaleur reste élevée la nuit, elle sera moins efficace. Si vous pratiquez le free cooling, les horaires préconisés sont les suivants : tout fermer entre 8 h et 9 h du matin et ne les rouvrez pas avant 17 h, sauf si votre maison est exposée avec une façade à l’ombre aux heures les plus chaudes, et encore !
Une solution simple qui fait « nettoie » aussi l’air intérieur
Outre l’effet rafraîchissant, le free cooling présente un avantage souvent oublié : il améliore la qualité de l’air intérieur. La ventilation nocturne permet de chasser les mauvaises odeurs, les polluants et l’humidité. Certains systèmes peuvent même être automatisés, avec des capteurs pour ouvrir et fermer les fenêtres aux meilleurs moments de la nuit et du matin. Évidemment, il faut rester prudent : sécurité et intimité avant tout ! On évite de tout laisser ouvert si la maison donne directement sur la rue ou si l’on craint les intrusions.
Mais, dans un environnement adapté, c’est une solution franchement bluffante pour retrouver un peu de fraîcheur, sans clim ni facture salée. Pour aller plus loin, nous vous en parlions dans cet article complet ici. Alors, prêt à tester le free cooling pour survivre aux prochaines nuits de canicule sans dépenser un seul euro ? Et vous, que pensez-vous de cette solution ? Dites-le-nous en commentaire : cliquez ici pour publier un commentaire . Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !