
L’été bat son plein, les abricots tombent, les barbecues fument, et les frelons asiatiques rôdent… Pas franchement le trio gagnant pour un apéro tranquille. Et pourtant, sans le savoir, vous leur déroulez peut-être chaque jour le tapis rouge. À force de planter les « mauvaises » fleurs, de laisser traîner une bière vide ou pire votre corbeille de fruits sur la table du salon en rotin, vous leur servez le jardin sur un plateau. Le frelon asiatique (ou Vespa velutina, pour les intimes), est une espèce invasive classée danger sanitaire de deuxième catégorie par le ministère de l’Agriculture, il n’est donc pas réellement inoffensif, ni pour les humains, ni pour la biodiversité et encore moins pour les abeilles ! Mais, bonne nouvelle : il est possible de limiter leur présence, sans s’équiper d’un lance-flammes ni d’une combinaison d’apiculteur. Voici quelques astuces à appliquer dès que votre lecture sera terminée !
Certaines plantes les attirent plus que d’autres et ce n’est pas une légende
Vous pensiez bien faire en installant un figuier en bord de terrasse ? Raté. Le frelon asiatique adore les fruits trop mûrs qui tombent au sol. Même punition pour les tournesols, bananiers ou lierres en fleurs : nectar à volonté, buffet à ciel ouvert. Et, ne parlons même pas du chêne ou du saule pleureur, dont la sève fait office de boisson énergisante pour frelons affamés. Bref, si vous aimez les fleurs très nectarifères, éloignez-les des zones de repas ou de farniente. Côté astuces inattendues, on vous en parlait dans cet article sur les pièges naturels à frelons : la plante carnivore sarracenia agit comme un aspirateur à frelons sans embêter les abeilles.
Paniquer ne sert à rien et agiter les bras encore moins
On en voit un, on hurle, on court, on l’écrase. Et, c’est exactement ce qu’il ne faut surtout pas faire comme expliqué dans cet article. Contrairement à ce que l’on imagine, le frelon asiatique n’attaque pas spontanément, sauf s’il sent une menace. Agitation, gestes brusques ou tentative d’écrasement ? Mauvaise idée : cela déclenche une phéromone d’alerte qui peut rameuter les copains. Et là, bon courage. Voici les bons réflexes à adopter, certes plus faciles à donner qu’à appliquer :
- On reste calme, même si notre cerveau hurle intérieurement.
- On s’éloigne tranquillement sans geste brusque.
- On n’écrase jamais un frelon sous peine de déclencher une mini-guerre aérienne.
Tuer un frelon isolé n’a aucun effet sur la colonie, et peut même aggraver les choses. Et, pour info, un nid peut contenir jusqu’à 2 000 individus. Alors mieux vaut prévenir que jeter sa chaussure sur l’intrus !
Et, les pièges maison alors ? Oui, mais avec beaucoup de précautions
On a tous vu passer cette astuce à base de bouteille percée remplie de bière et de sirop. Mais, attention : ces pièges maison sont très peu sélectifs, et finissent souvent par tuer plus d’abeilles que de frelons. Résultat : on aggrave un autre problème. Si vous tenez à en installer un, privilégiez les modèles à ouverture calibrée, qui limitent la casse chez les pollinisateurs. En réalité, le plus efficace reste une bonne prévention : jardin propre, compost fermé, fruits ramassés, et vigilance autour des toitures.
Et, si malgré tout un nid s’installe, contactez une entreprise spécialisée, fréquemment référencée par votre mairie : certaines proposent même une prise en charge partielle. Et vous, connaissez-vous d’autres astuces qui fonctionnent pour éloigner le frelon asiatique de votre périmètre vital ? Une réaction, un retour, une anecdote à partager ? Cliquez ici pour publier un commentaire . On lit tout avec attention ! Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !