
Il est un fléau pour la biodiversité que nous ignorons souvent : les collisions d’oiseaux avec les lignes électriques. Et pourtant, selon cet article publié par France 3 Régions, elles représentent de 15 à 20 chocs mortels par an rien qu’en Côte-d’Or. Des chiffres également attestés par la Ligue pour la Protection des Oiseaux. Pour répondre à ce problème, la société française Skydrone Robotics a développé l’Avidrone, un drone spécialisé capable d’installer des dispositifs appelés fireflies (lucioles en anglais). Ces petits fanions lumineux, fixés tous les 15 mètres, rendent les câbles visibles aux rapaces et aux cigognes, évitant ainsi leur électrocution. Le programme est déjà déployé sur plusieurs kilomètres à Beaulieu, en Côte-d’Or, avec le soutien d’Enedis et de la LPO. Pour découvrir cette innovation en détail, rendez-vous aussi sur le site officiel de Skydrone Robotics. Je vous la présente immédiatement.
Une solution rapide et écologique
Jusqu’à présent, installer ces fireflies nécessitait des nacelles, des engins lourds et surtout du temps. Le procédé n’est pas nouveau, mais son installation était fastidieuse. Or, avec l’Avidrone, la pose se fait désormais par les airs : le drone approche la ligne, accroche la luciole, et repart sur le prochain câble. Résultat ? Une opération plus rapide, moins coûteuse et surtout respectueuse des sols, puisqu’il n’est plus nécessaire de traverser champs ou zones sensibles avec des camions.
Des enjeux vitaux pour la biodiversité
Les collisions concernent surtout les grands oiseaux : cigognes, buses variables, grands-ducs ou encore faucons pèlerins. Pour certaines espèces fragiles, la perte d’un seul individu peut compromettre toute une population locale. En rendant les câbles plus visibles, les fireflies réduisent drastiquement ce risque. La LPO rappelle que les jeunes oiseaux, encore inexpérimentés, sont les plus vulnérables lors de leurs premiers vols ou pendant les migrations. Le déploiement de ces dispositifs est donc crucial, notamment autour des zones de reproduction et de passage migratoire.
Comparatif : avant et après l’arrivée des drones
Méthode d’installation | Avant : moyens lourds | Maintenant : Avidrone |
Matériel utilisé | Nacelles, camions, équipes au sol | Drone compact, pilote certifié |
Impact environnemental | Dégradations des sols, dérangement de la faune | Zéro intrusion au sol |
Coût estimé | Plus élevé (logistique importante) | Environ 400 000 € pour 20 km en 2 ans |
Rapidité | Plusieurs jours pour quelques km | Quelques heures pour la même distance |
Sécurité | Risque pour les techniciens | Risque limité grâce au drone |
Le drone anticollision, une innovation décisive ?
La réponse semble évidente : oui. En associant technologie et protection de la biodiversité, l’Avidrone ouvre une nouvelle voie pour concilier infrastructures humaines et faune sauvage. Certes, le coût reste important (près de 400 000 € pour équiper 20 km), mais les bénéfices écologiques sont majeurs. Enedis prévoit déjà de généraliser le dispositif en Bourgogne-Franche-Comté, et pourquoi pas demain dans toute la France.
Comme pour d’autres inventions que nous vous présentions récemment, la technologie prouve ici qu’elle peut se mettre au service du vivant plutôt que l’inverse. Et vous, seriez-vous prêt à soutenir la généralisation du drone anticollision de Skydrone Robotics pour protéger nos oiseaux migrateurs ? Une précision, un retour terrain ou une remarque constructive ? Cliquez ici pour publier un commentaire . Votre expertise nous est précieuse. Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !