Agrocrete, un bio-béton isolant qui réduit les coûts de construction de 50 %

Ce bio-béton à carbone-négatif, conçu par la start-up indienne GreenJams, capture le CO₂ et réduit les coûts de construction jusqu'à 50 %. Découverte !

Comment réduire considérablement l’empreinte carbone du secteur de la construction, responsable de près de 40 % des émissions mondiales ? En se penchant sur cette question, la start-up indienne GreenJams a développé un bio-béton isolant à carbone-négatif. Baptisé Agrocrete, ce matériau serait une alternative écologique au béton conventionnel. Il est conçu pour réduire les émissions de carbone, améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments et promouvoir un modèle de construction plus équitable et circulaire. Ce bloc de construction innovant serait capable de stocker 15 kg de CO₂ par m² et d’isoler un bâtiment jusqu’à 3,5 fois plus que le béton conventionnel.

Un bloc de construction à bilan carbone négatif

Agrocrete est fabriqué à partir de résidus de cultures et de déchets industriels. Plus précisément, il utilise un liant breveté à base de laitier activé par des alcalis. Selon GreenJams, celui-ci permet de minéraliser le carbone biogénique, le fixant durablement dans la structure des blocs. Ce bio-béton capture et stocke efficacement le CO₂, réduisant ainsi les émissions de gaz à effet de serre liées à la construction. La start-up indienne précise que 1 000 blocs Agrocrete éliminent environ 2 tonnes de CO₂, préviennent la combustion des chaumes et améliorent l’isolation. Chaque mètre carré de mur construit avec ce matériau capturerait 15 kg de CO₂ et éviterait l’émission d’environ 40 kg de CO₂. Pour GreenJams, ce nouveau matériau est une excellente alternative au béton traditionnel, d’autant plus qu’il est 40 % plus léger et deux fois plus isolant thermiquement que ce dernier.

Un homme construit un mur.
Les briques Agrocrete de GreenJams auraient un impact carbone négatif. Crédit photo : GreenJams

Des coûts de construction réduits

Comme susmentionné, les blocs massifs Agrocrete permettraient de réduire jusqu’à 50 % les coûts de construction par rapport aux méthodes traditionnelles. GreenJams explique qu’ils sont plus grands et légers, réduisant la main-d’œuvre et les matériaux. D’après la start-up, « le dimensionnement précis et la légèreté de la manutention réduisent considérablement les délais de construction, permettant ainsi une rapidité d’exécution sans recours à une main-d’œuvre qualifiée rare ». Cela facilite grandement les travaux de maçonnerie (2,5 fois plus rapide) et réduit de 60 % l’utilisation de mortier. Tarun Jami, fondateur de GreenJams, indique avoir construit un bâtiment de 102 m² avec ce bio-béton pour moins de 2 200 €. Selon lui, cela aurait coûté le double, voire plus, avec des matériaux conventionnels. Il souligne également que cette construction a permis de capturer plus de 3 tonnes de CO₂. Hormis la réduction des coûts de construction, Agrocrete contribuerait à réduire les factures d’énergie grâce à une meilleure isolation (3,5 fois supérieure à celle des briques traditionnelles).

Plus écologique et résistant que le béton traditionnel

GreenJams estime que ce matériau est non seulement plus écologique, mais aussi plus résistant et fonctionnel que le béton classique, aussi bien en termes de durabilité que de résistance à l’humidité. Les blocs Agrocrete bénéficieraient d’une résistance à la compression supérieure à 10 MPa et seraient beaucoup plus résistants que les briques en béton. En outre, ils seraient aussi résistants à la pluie et à l’humidité, dans la mesure où ils n’absorbent que 10 à 12 % d’eau, contre 18 % pour le béton. La start-up indienne prévoit une utilisation à grande échelle et de contribuer à des villes durables avec l’Agrocrete.

Fabrication de briques dans une usine.
Un cout de fabrication beaucoup moins élevé que les briques conventionnelles. Crédit photo : GreenJams (capture d’écran vidéo YouTube)

Ce bio-béton aurait déjà été utilisé avec succès dans des maisons, des bureaux, des hôtels et des ateliers industriels dans les villes de Surajgarh et Roorkee. D’après les résultats des essais pilotes effectués par la société, il s’adapterait parfaitement aux systèmes de construction existants, y compris dans des structures porteuses. Par ailleurs, il ne nécessite ni technologie complexe ni formation intensive pour son utilisation. Plus d’informations sur greenjams.org. Que pensez-vous de ces initiatives pour décarboner le secteur de la construction ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

Via
solarimpulse.comecoinventos.com
Source
greenjams.orggreenjams.org

Raharisoa Saholy Tiana

Je m’appelle Tiana et je suis journaliste professionnelle. J’ai une affinité particulière pour les sujets d’actualités et sur tout ce qui a trait à l’environnement, à l’innovation et au lifestyle. Depuis plusieurs années, j’ai couvert un large éventail de sujets liés entre autres aux questions environnementales et aux nouvelles technologies. Chez Neozone, j’interviens pour vous faire découvrir ces sujets fascinants, qui peuvent apporter de grands changements dans la société et qui méritent d’être mis en lumière. De nature curieuse et créative, j’ai toujours voulu devenir une journaliste web francophone. Après avoir obtenu mon diplôme de maîtrise en droit privé à l'université d’Antananarivo, j’ai décidé de me former aux métiers de la rédaction. J’ai commencé dans une agence web locale, avant de me lancer dans le « freelancing ». Cela fait plus de 10 ans que j’évolue dans ce secteur, en collaborant notamment avec de nombreuses agences et sites internationaux. Cette citation de Léon Trotsky m’inspire et me motive au quotidien : « La persévérance, c'est ce qui rend l'impossible possible, le possible probable et le probable réalisé. »

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