
Je me souviens encore du jour où j’ai décidé d’installer un petit poulailler au fond du jardin. L’idée me trottait dans la tête depuis un moment : des œufs frais tous les matins, une façon de recycler les épluchures et une ambiance champêtre au fond du jardin. Et, puis soyons honnêtes, trois cocottes, c’est mignon ! Quelques mois plus tard, j’ai surtout découvert qu’elles étaient des fainéantes nées : pas d’œufs ou très peu, que ça ne sentait pas la rose, malgré un nettoyage quotidien… Et surtout, que cela me prenait un temps fou pour m’en occuper, les « faire garder » pendant mes vacances : j’emmène déjà mes chiens, c’est complet ! Au printemps, on envisage souvent l’adoption de poules de réforme notamment, mais il faut aussi avoir conscience des inconvénients que l’on ne mentionne jamais. Alors, que cache la vitrine magique des poules écolos ? Réponses dans cet article !
Pourquoi avoir un poulailler chez soi ?
Avoir des poules chez soi, c’est un peu le rêve rural du citadin en quête de nature. Avec le recul, je crois que j’en faisais partie ! Et il faut l’avouer : c’est pratique et économique à bien des égards. Vous recyclez les restes, vous récoltez du bon fumier pour le potager, vous économisez sur les œufs et vous ajoutez une touche bucolique à votre extérieur. Quand tout se passe à merveille, c’est un tableau bucolique qui se dessine, mais tout n’est pas si idyllique que cela, la preuve tout de suite !
Inconvénient n° 1 : un entretien quotidien pas toujours glamour
Si vous pensiez qu’un poulailler s’autonettoyait comme votre lave-vaisselle, vous allez tomber de haut. Tous les jours, il faut ramasser les fientes, aérer, changer la paille, nettoyer l’abreuvoir… Et ne parlons pas de l’odeur. Sans un minimum de rigueur, bonjour les plaintes du voisinage. En plus, elles vous lèveront très tôt, car c’est bien connu, si vous avez un coq, il chante au lever du jour… Vos oreilles et celles de vos voisins pourraient ne pas apprécier le manque de grasses matinées !
Inconvénient n° 2 : un potager en péril
Combien de fois ai-je retrouvé Cocotte (la blanche), oui, je ne me suis pas foulée pour le nom, dans mon potager, en train de picorer les graines que je venais de planter ! Sans barrière, vos poules n’hésiteront pas à picorer tout ce qui pousse, à gratter la terre fraîche et à semer la pagaille dans vos jeunes pousses. Même votre belle pelouse peut virer à la savane sèche en quelques semaines. Solution ? Un enclos bien fermé, ou un potager surélevé ! Il y a avait bien un grillage autour du potager, mais il ne devait pas être assez haut !
Inconvénient n° 3 : les prédateurs rôdent
Le jour, la nuit, qu’il pleuve ou qu’il vente, un renard ou une fouine peut s’inviter au festin. Et les dégâts sont rarement mineurs. Il faut donc prévoir une sécurité béton : volière grillagée, trappe automatique, cadenas… Ceci est arrivé à mes voisins, filmé par une caméra nocturne. Un renard s’est introduit dans le poulailler pourtant sécurisé, il n’a laissé aucune chance à aucune poule… Un désastre visuel avec des poules éviscérées dans le jardin du voisin, et dans le mien qui communiquent… Je n’étais pas prête !
Inconvénient n° 4 : des œufs… ou pas
Par ailleurs, il ne suffit pas d’adopter une poule pour avoir des œufs tous les matins. Certaines n’en pondent qu’après 6 mois, d’autres s’arrêtent au bout d’un an. Une forme de ménopause prématurée chez certaines cocottes qui n’a rien d’exceptionnel. Vous pourriez donc entretenir trois poules… pour un œuf tous les trois jours. Les miennes, Cocotte, Biloute et Georgette, ont pondu à peine 10 œufs en trois mois… Des feignasses je vous dis !
Des inconvénients, mais aussi des avantages
Malgré ces petits tracas, il faut reconnaître que les poules ont bien des atouts. Elles participent à l’écosystème du jardin, éduquent les enfants à la nature, réduisent vos déchets, offrent des œufs savoureux, et peuvent même être affectueuses ! Avec un peu d’astuce (comme acheter des sacs de 25 kg plutôt que de 10 kg), on fait des économies, cela fera l’objet d’un prochain article. Enfin, l’installation d’un petit poulailler reste simple tant qu’on respecte la réglementation locale, surtout en milieu urbain.
Quant à mes poules, elles n’ont pas été mangées, mais je les ai données à mon beau-père, conscients des inconvénients, qui élève des poules depuis des années ! Et vous, seriez-vous prêts à faire face à tous ces inconvénients avant d’adopter vos premières poules ? Envie de réagir ? Partagez votre expérience ou posez-nous vos questions ! Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .