
Chaque année, les frelons asiatiques font frissonner les apiculteurs comme les jardiniers amateurs. Véritable espèce invasive, ce redoutable insecte, introduit accidentellement en France en 2004 comme l’explique le Muséum National d’Histoire Naturelle, s’invite désormais dans nos jardins. À Château-du-Loir, un habitant a comptabilisé 1 600 frelons piégés autour de son bananier. D’autres témoignages, comme à Varennes-Vauzelles, évoquent des centaines d’individus attirés par ces fleurs exotiques. Pourquoi un tel engouement ? Parce que les fleurs de bananier produisent du nectar en continu pendant l’été, un véritable festin gratuit pour nos invités indésirables. Mais, ce ne sont pas les seules plantes concernées. Découvrons ensemble ce phénomène surprenant qui pourrait ouvrir de nouvelles pistes pour la fabrication de pièges ! C’est parti.
Fleurs de bananiers, un nectar irrésistible
Les fleurs de bananier sont de véritables fontaines à nectar, actives pendant deux mois. Résultat : les frelons asiatiques affluent par centaines, parfois même au point de gêner les riverains qui passent leur temps avec une tapette. Certains coupent les fleurs pour limiter les visites, d’autres posent des pièges improvisés (bouteilles plastique, cocktail bière-vin-sirop de cassis). À Varennes-Vauzelles, une habitante a ainsi capturé près de 700 frelons autour de son bananier en quelques semaines (source : Ouest-France). Une observation qui intrigue même les chercheurs du Muséum national d’Histoire naturelle, qui espèrent identifier une « molécule miracle » capable d’inspirer des pièges sélectifs.
Une plante exotique devenue problème local
Adossé à un mur, le bananier devient vite une station-service pour frelons, dans laquelle les ouvrières se relaient pour collecter du sucre et nourrir leur colonie. Le souci, c’est que la présence massive de frelons à proximité des habitations pose des risques pour les habitants et leurs animaux. Pourtant, il ne s’agit pas d’un nid caché dans le tronc, mais simplement d’une attraction florale. En effet, la lutte contre le frelon asiatique passe autant par l’élimination des nids que par l’identification de ses sources de nourriture. Et, le bananier, malheureusement, coche toutes les cases pour attirer ces insectes affamés.
Ce qu’il faut retenir sur le bananier et les frelons asiatiques
- Les fleurs de bananier produisent du nectar en continu pendant l’été.
- Les frelons asiatiques en raffolent et affluent en grand nombre.
- Plusieurs témoignages évoquent des centaines, voire des milliers d’individus capturés autour d’un seul arbre.
- Les chercheurs envisagent de s’inspirer de cette attraction pour améliorer les appâts des pièges.
- Jardiniers : couper les fleurs peut limiter l’invasion, mais pas supprimer le problème.
D’autres fleurs tout aussi attractives
Le bananier n’est pas seul à exciter les papilles des frelons asiatiques. Le figuier est un autre buffet sucré : quand les fruits éclatent sous le soleil, les frelons, guêpes et mouches s’y pressent pour pomper le jus. Enfin, le néflier du Japon, lui, attire particulièrement les frelons en automne, ses fleurs mellifères constituant une ressource précieuse quand les colonies sont à leur apogée.
Enfin, le saule pleureur libère parfois sa sève en été : les frelons viennent y récolter sucres, protéines et se régalent sans modération. Comme pour le bananier, il n’y a souvent pas de nid, juste une ruée opportuniste. Et vous, avez-vous déjà observé ce phénomène si un ou des bananiers trônent dans votre jardin ? Une remarque, une expérience à raconter ou un complément à ajouter ? Cliquez ici pour publier un commentaire . Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !