La pollution de l’air pourrait entraîner une perte irréversible de la vision, révèle une étude

Des scientifiques ont récemment publié une étude alarmante dans le British Journal of Ophthalmology. L’étude révèle effectivement que la pollution de l’air et la dégénérescence maculaire pourraient être liées.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que plus de 90% de la population mondiale vit dans des endroits où la pollution de l’air dépasse les limites fixées pour les polluants représentant un danger pour notre santé.

Les polluants qui préoccupent le plus les scientifiques sont les particules fines – comme la poussière ou la suie, l’ozone troposphérique, le dioxyde d’azote, le dioxyde de soufre ainsi que les autres gaz issus des voitures, de l’industrie lourde et des feux de bois.

Parmi ces polluants, les particules fines, qui font moins de 2,5 micromètres seraient les plus dangereux étant donné qu’elles peuvent s’introduire dans nos poumons et se retrouver dans notre sang, provoquant alors une inflammation.

Actuellement, la pollution de l’air serait responsable de 43% des décès liés à une maladie pulmonaire obstructive chronique et responsable de plus d’un quart des décès dus au cancer du poumon, aux maladies cardiaques ainsi qu’aux accidents vasculaires cérébraux.

Pollution de l’air: les particules fines entraînent des risques élevés de dégénérescence maculaire

Dans leur étude, les scientifiques ont fait le choix d’observer le lien entre la pollution de l’air et la dégénérescence maculaire, une maladie oculaire liée à l’âge et qui peut entraîner une cécité irréversible.  Pour mener cette étude, les chercheurs se sont basés sur les donnés de plusieurs milliers de personnes inscrites dans la biobanque britannique. Ils ont également estimé les niveaux annuels de pollution de l’air autour de leur maison grâce à d’autres données libres d’accès.

L’étude a commencé en 2006 et 116.000 personnes environ ont été invitées à signaler si leur médecin leur avait diagnostiqué une dégénérescence maculaire. Parmi ces participants, 52.062 personnes se sont fait examiner la vue et mesurer la rétine, pour suivre le changement de leur santé oculaire.

La pollution de l’air pourrait entraîner une perte irréversible de la vision, révèle une étude
Les scientifiques ont également observé un changement de l’épaisseur de la rétine. Crédit photo : Shutterstock / Ramona Heim

Les résultats de l’étude ont révélé que les personnes les plus exposées à des particules fines dans l’air avaient les taux les plus élevés de dégénérescence maculaire. Les scientifiques ont également observé un changement de l’épaisseur de la rétine chez les participants exposés à d’autres polluants comme le dioxyde d’azote.

La seule solution est de dépolluer l’air

Les chercheurs avancent également que la pollution de l’air peut affecter l’œil de manière détournée, soit par l’inflammation, soit par le stress oxydatif, deux mécanismes défenses du corps pour lutter contre les matières étrangères et éliminer les corps chimiques. Toutefois, des recherches ultérieures seront nécessaires pour confirmer l’existence de ce lien.

En tout cas, Philip Landrigan, un médecin de santé publique et épidémiologiste à l’Icahn Scool of Medicine de Mount Sinai, qui n’a pas participé à l’étude a déclaré que cette pollution de l’air pouvait être contrôlée et les maladies, évitées si les villes et les pays passent à des sources d’énergie non polluantes, encouragent les déplacements actifs, améliorent les réseaux de transport et repensent les processus industriels d’élimination des déchets.

Bien que le scientifique reconnaisse volontiers que ces changements ne seront pas faciles à mettre en œuvre, il assure que « les outils techniques, institutionnels et politiques nécessaires pour contrôler la pollution atmosphérique sont déjà à portée de main ».

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Arielle Lovasoa

Je me retrouve dans les mots de Françoise Giroud dans Lou: Histoire d'une femme libre: "C'est une fille irréductible qui n'en fait et n'en fera jamais qu'à sa tête, non pas par caprice mais par nature". A cela, j'ajouterai le sage conseil de Confucius, mon leitmotiv: "Si tu veux profiter de ta vie, apprends à profiter de ta simple journée"

Un commentaire

  1. la pollution de l’air due aux ancestrales cheminées à feux de bois est une des plus grande préoccupation à avoir ! : les poussières de suie et de fumées de cheminées à bois sont cancérigènes : le benzopyrène (faisant partie des hydrocarbures aromatiques polycycliques HAP) dans le goudron des poussières de résidus de combustion de carbone (et la fumée des cigarettes !), sont des composés cancérigènes. Le benzopyrène est souvent utilisé pour exprimer l’exposition globale aux HAP dans l’air car il se retrouve habituellement majoritairement adsorbé à des particules aéroportées (d’où le danger des feux de cheminées en particulier) : https://www.officiel-prevention.com/dossier/protections-collectives-organisation-ergonomie/risque-chimique-2/la-prevention-des-risques-professionnels-des-hydrocarbures

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