
Depuis qu’il a débarqué en France au début des années 2000, le frelon asiatique (Vespa velutina) n’en finit plus d’envahir nos jardins et de décimer les abeilles. Et, à chaque printemps, c’est le même cirque : entre les tutos douteux sur les réseaux sociaux et les élans de bravoure à coups de raquette, les erreurs se multiplient… pour le plus grand bonheur du frelon et au détriment de la biodiversité. Vendu comme une bête à abattre, il n’en reste pas moins un insecte qui demande certaines connaissances pour être neutralisé. Voici donc cinq erreurs à ne surtout pas commettre, sauf si vous voulez passer vos dimanches avec un Aspivenin, et une partie de votre corps si douloureuse que seule la glace pourra soulager ! Décryptage.
Attaquer sans être sûr de l’ennemi
Oui, tous les gros insectes volants ne sont pas des frelons asiatiques. Confondre Vespa velutina avec une pauvre guêpe ou un bourdon trapu, c’est un grand classique. Résultat : on tue ou on piège parfois des pollinisateurs utiles, voire des frelons européens bien plus tranquilles que leur cousin asiatique. Pour éviter ça, retenez quelques détails visuels : thorax noir, pattes jaunes au bout, un anneau orangé sur l’abdomen. Et surtout, comparez avec des photos sur des sites sérieux avant de vous improviser chasseurs de frelons asiatiques !
Fabriquer des pièges maison
La bouteille coupée, remplie de sirop et perchée dans le pommier, on connaît. Mais, ce genre de piège artisanal piège surtout tout le reste selon de nombreux experts ! Certes, nous n’avons pas toujours le choix et piégeons malgré tout, quelques frelons asiatiques ! Mais, attention : abeilles, papillons, syrphes, mouches pollinisatrices : plus de 90 % des insectes capturés ne seraient pas des frelons.
Les pièges recommandés aujourd’hui :
- Le piège avec son entonnoir sélectif
- Le piège coréen à ailes, conçu pour piéger les reines
- Le piège nasse à grille comme celui vendu par Jabeprod
Disponibles dans le commerce pour quelques euros, ils sont à poser au printemps, période de sortie des fondatrices. Et on évite de les laisser traîner tout l’été, sous peine de faire un carnage inutile.
S’attaquer au nid tout seul
Tomber sur un nid dans un vieux noyer ou sous une toiture, ça fait toujours un petit frisson. Mais vouloir jouer à l’exterminateur avec une bombe d’insecticide, une torche ou avec un coup de fusil : mauvaise idée. Un nid actif peut contenir plusieurs milliers d’individus, et les frelons n’aiment pas qu’on dérange leur coloc. Si vous ne voulez pas finir en passoire vivante, appelez un professionnel, ou signalez le nid sur une plateforme dédiée comme lefrelon.com. Certains départements prennent même en charge l’intervention.
Sous-estimer les bons vieux répulsifs naturels
Si l’éradication n’est pas possible, la dissuasion peut faire des merveilles. Certaines plantes et odeurs les incommodent : clou de girofle, citronnelle, géranium odorant, thym citronné… Rien de miraculeux, mais ça aide à limiter leur présence sans nuire à la faune locale. Un pot sur la terrasse, une coupelle au bord de la fenêtre, et ça sent bon en plus. Bonus : les frelons adorent le sucre. Donc, on couvre les compotes, on vide les gamelles du chien, et on nettoie le barbecue, même si la flemme nous envahi après le repas !
Ce qu’il faut absolument retenir
- Ne confondez pas Vespa velutina avec d’autres insectes utiles ou inoffensifs
- Oubliez les pièges maison non sélectifs
- N’essayez jamais de détruire un nid vous-même
- Utilisez des pièges validés par les pros : japonais, coréens, Jabeprod
- Pensez aux plantes répulsives et à la propreté de vos extérieurs
Écraser un frelon ? Non, il ne faut pas !
On croit bien faire en tapant dessus à coups de claquette. Mais sachez qu’un frelon écrasé libère une phéromone d’alerte, qui attire ses copains. Oui, vous lisez bien : en l’éliminant, vous envoyez comme un SMS groupé à toute la colonie. Résultat : double punition. Pour votre sécurité, mieux vaut reculer lentement, observer et signaler s’il y en a plusieurs. Et si vous devez absolument intervenir, utilisez un piège sélectif, ou faites appel à un pro équipé. Et vous, avez-vous déjà croisé un frelon asiatique chez vous… ou tenté de vous en débarrasser un peu trop héroïquement ? Une réaction, un retour, une anecdote à partager ? Cliquez ici pour publier un commentaire . On lit tout avec attention ! Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !