Canopée, le premier bateau cargo à voiles qui consomme « jusqu’à 40 % de carburant » en moins

Le premier cargo à voiles au monde, le « Canopée », a été baptisé au Port de la Lune. Il a fait escale quelques jours à Bordeaux avant de rejoindre la Guyane.

« Canopée », c’est le nom de l’impressionnant cargo à voiles qui s’est amarré il y a quelques jours à Bordeaux. Les Bordelais ont pu admirer les fameuses ailes verticales automatisées de cette merveille qui, notons-le, est le premier cargo à voiles rétractables au monde. La principale fonction de ce navire, mesurant 121 m de long sur 22 m de large et équipé de quatre mâts de 37 m de hauteur, consiste à effectuer le transport des composants du lanceur Ariane 6. Le bateau naviguera depuis les ports européens jusqu’à celui de Pariacabo à Kourou, en Guyane. Une prouesse technologique qui a ébahi plus d’un !

Escale de 4 jours et inauguration à Bordeaux

Après avoir quitté Brême, le fameux cargo à voiles, transportant les composants de la fusée Ariane 6, s’est amarré au Port de La Lune. Ce navire commercial, qui est notamment le premier cargo industriel hybride propulsé par le vent, n’a pas manqué de susciter la curiosité des Bordelais avec ses quatre ailes verticales immenses, innovantes et résolument modernes. Le « Canopée » est resté quatre jours sur les quais de Bordeaux, où il a été inauguré, avant de lever l’ancre et se diriger vers la Guyane. On ne risque pas d’oublier de sitôt son passage dans la ville française !

Le roulier Canopée, en escale à Bordeaux le 3 octobre 2023.
Le 3 octobre 2023, le roulier Canopée, en escale à Bordeaux. Crédit photo : Wikimedia /  Jefunky — Travail personnel, CC BY-SA 4.0

Un cargo à voiles conçu sur-mesure pour ArianeGroup

Conçu sur-mesure pour ArianeGroup, le « Canopée » a pour mission de transporter les pièces de la fusée Ariane 6 jusqu’à Kourou, en Guyane, et cela durant les 15 prochaines années. C’est la co-entreprise Alizés, créée par l’armateur Jifmar et l’architecte naval Zéphyr et Borée, qui a réalisé sa conception. La construction de ce cargo a débuté en 2021, au chantier maritime Neptune Shipyard et s’est achevée cette année, au mois d’août, par la mise en place de ses voiles.

Le « Canopée » a été livré en décembre 2022 et a déjà effectué des allers-retours entre l’Europe et la Guyane. Avec ce navire hybride, ArianeGroup entend réduire son empreinte carbone en misant sur une propulsion mixte, éolienne et mécanique. Un pari plutôt réussi quand on sait que ce cargo nouvelle génération peut « économiser jusqu’à 40 % de carburant lors de ses neuf rotations annuelles », selon le groupe aérospatial franco-allemand.

Canopée, le cargo à voile, dans le port de commerce de Brest.
Canopée, le cargo à voiles, dans le port de commerce de Brest. Crédit photo : Wikimedia / Madamedekeravel — Travail personnel, CC BY-SA 4.0

Le « Canopée », un navire pas comme les autres

Le « Canopée » est tout simplement impressionnant avec ses gigantesques ailes verticales et rotatives de 37 m de haut. Développées par la start-up française Ayro, ces quatre Oceanwings de 363 m² sont entièrement automatisées. Elles sont composées de deux volets, dont l’orientation est définie par un algorithme, en fonction de la météo et des vents. Comme l’a indiqué le directeur de la chaîne d’approvisionnement d’ArianeGroup, Christophe Caralp, ce cargo de 121 m de long et de 22 m de large est un concentré d’innovations et d’audace. Il va apporter un grand changement dans le secteur du fret maritime dans les années à venir. Que pensez-vous de cette innovation ? N’hésitez pas à partager votre avis, vos remarques ou nous signaler une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

Abonnement à la Newsletter.
Rejoignez nos 900 000 abonnés via notre Newsletter , Google Actualité et WhatsApp
Source
lefigaro.frgeo.fr

Raharisoa Saholy Tiana

Je m’appelle Tiana et je suis journaliste professionnelle. J’ai une affinité particulière pour les sujets d’actualités et sur tout ce qui a trait à l’environnement, à l’innovation et au lifestyle. Depuis plusieurs années, j’ai couvert un large éventail de sujets liés entre autres aux questions environnementales et aux nouvelles technologies. Chez Neozone, j’interviens pour vous faire découvrir ces sujets fascinants, qui peuvent apporter de grands changements dans la société et qui méritent d’être mis en lumière. De nature curieuse et créative, j’ai toujours voulu devenir une journaliste web francophone. Après avoir obtenu mon diplôme de maîtrise en droit privé à l'université d’Antananarivo, j’ai décidé de me former aux métiers de la rédaction. J’ai commencé dans une agence web locale, avant de me lancer dans le « freelancing ». Cela fait plus de 10 ans que j’évolue dans ce secteur, en collaborant notamment avec de nombreuses agences et sites internationaux. Cette citation de Léon Trotsky m’inspire et me motive au quotidien : « La persévérance, c'est ce qui rend l'impossible possible, le possible probable et le probable réalisé. »

Un commentaire

  1. Passionnante innovation dont on parle déjà depuis quelques décennies sous diverses déclinaisons et qui malheureusement ne s’est pas encore imposée. Peut-être faudrait-il en favoriser le développement grâce à une fiscalité positive / fuels surtout les plus lourds qui sont extrêmement problématiques ?

    0
    0

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Bouton retour en haut de la page