« Jusqu’à 50 000 cycles », Natron lance la production de ses batteries au sodium-ion (sans lithium)

L’entreprise américaine Natron a annoncé le coup d’envoi de la production à grande échelle de ses batteries sodium-ion. Une étape qui marque une avancée considérable dans le domaine du stockage énergétique !

Alors que la technologie des batteries sodium-ion continue de mûrir, de nombreuses entreprises ambitionnent de se développer dans ce secteur en plein essor. C’est le cas, par exemple, de Natron Energy qui vient d’annoncer la mise en production de masse de ses accumulateurs sodium-ion. Il s’agit d’une étape remarquable qui ouvre la voie à une nouvelle ère dans la façon dont nous stockons l’énergie produite par les sources renouvelables comme le solaire et l’éolien. En effet, par rapport aux batteries au lithium, cette technologie récente se veut plus respectueuse de l’environnement tout en étant plus efficace. C’est d’ailleurs pour cette raison que Natron Energy envisage de produire annuellement l’équivalent d’environ 600 MW d’accumulateurs sodium-ion.

Plusieurs dizaines de milliers de cycles charge-décharge

Selon l’entreprise, leur densité énergétique élevée figure parmi les principaux atouts de ses batteries sodium-ion, à cela s’ajoute une vitesse de charge plus rapide. Pour parvenir à de telles performances, la société s’appuie sur des électrodes brevetées capables de stocker et de transférer les ions sodium plus rapidement. Résultat, Natron promet un cycle 10 fois plus rapide que celui des batteries lithium-ion ainsi qu’une durée de vie allant jusqu’à 50 000 cycles. Plus intéressant encore, l’utilisation d’une conception à base de sodium a permis de s’affranchir des terres rares telles que le lithium, le cobalt et le nickel.

Le nouveau modèle BlueTray™ 4000 de Natron Energy capable de fonctionner pendant 50 000 cycles.
Le nouveau modèle BlueTray™ 4000 de Natron Energy capable de fonctionner pendant 50 000 cycles. Crédit photo : Natron Energy

Une première aux États-Unis

Les batteries sodium-ion se distinguent en outre par leur ininflammabilité, il s’agit donc de dispositifs de stockage énergétique plus sûrs, plus écologiques et plus performants. Concernant le site où la production à grande échelle sera effectuée, il se trouve dans la ville de Holland, dans l’État américain du Michigan. D’après Natron Energy, l’ouverture de cette nouvelle usine marque une étape majeure dans la mise à l’échelle commerciale des batteries sodium-ion aux États-Unis. Les produits sortants de la nouvelle chaîne de production seront principalement destinés à alimenter les centres de données utilisés pour l’intelligence artificielle. Néanmoins, la firme prévoit également de cibler le marché de la télécommunication ainsi que celui des véhicules électriques, notamment des bornes de recharge.

Une initiative soutenue par les autorités américaines

À noter que ce projet important est soutenu par l’ARPA-E (Advanced Research Projects Agency-Energy). L’agence a accordé à Natron Energy un financement à hauteur de 19,8 millions de dollars, soit environ 18,4 millions d’euros. Ces fonds ont été débloqués dans le cadre du programme Seeding Critical Advances for Leading Energy technologies with Untapped Potential (SCALEUP). « Notre nouvelle usine à Holland accélérera considérablement la dynamique de croissance de Natron, positionnant l’entreprise à la tête de la prochaine révolution des batteries », a déclaré Wendell Brooks, co-PDG de Natron Energy. Plus d’infos : natron.energy. Selon vous, les batteries sodium-ion sont-elles l’avenir du stockage électrique ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

Plus de 900 000 abonnés nous suivent sur les réseaux, pourquoi pas vous ?
Abonnez-vous à notre Newsletter et suivez-nous sur Google Actualité et sur WhatsApp pour ne manquer aucune invention et innovation !
Via
businesswire.com
Source
natron.energy

Marc Odilon

J'ai rejoint Neozone en 2020. Avant de me lancer dans le journalisme en 2014, j'ai suivi des études universitaires en gestion d'entreprise et en commerce international. Mon baccalauréat technique en mécanique industrielle m'a permis de me familiariser avec l'univers de la tech. Installateur de panneaux solaires et électronicien autodidacte, je vous fais découvrir tous les jours les principales actualités des nouvelles technologies. Curieux de nature et grand amoureux du web, je suis un rédacteur polyvalent et ma plume n'a pas de limites. Quand je ne travaille pas, je fais du jogging !

4 commentaires

  1. Très intéressant sur le papier et pour des installations fixes.
    Ca pourrait au moins ralentir la spéculation sur le lithium et la dépendance vis-à-vis de monopoles de fait.
    Si ma mémoire est bonne, le point faible des batteries sodium reste le poids.
    Donc, les pseudo-véhicules-propres ne seraient pas encore concernés.

    Pourquoi « pseudos » ? Parce que l’asphalte et les pneus sont à base de pétrole, et que les plastiques et les tissus synthétiques entrent pour une bonne part dans nos voitures.

  2. « s’affranchir des terres rares telles que le lithium, le cobalt et le nickel » aucun des 3 éléments cité ne fait parti des 17 terres rares.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Bouton retour en haut de la page