Le MIT invente un système de refroidissement passif qui ne nécessite pas d’électricité

Une équipe du MIT a développé un système de refroidissement qui pourrait aider à garder les aliments frais plus longtemps. Une solution qui fera ses preuves dans les endroits dépourvus d’électricité.

L’accès à l’électricité reste un problème majeur dans de nombreux pays. Malheureusement, ce sont généralement les régions chaudes de la planète qui sont les plus confrontées à cette triste réalité. Les systèmes de refroidissement conventionnels, dont le fonctionnement nécessite du courant électrique, sont difficiles, voire impossibles à utiliser dans ces zones. Pourtant, il s’agit d’équipements qui peuvent aider à garder les bâtiments ainsi que les aliments frais. D’un autre côté, le recours intensif à ces appareils peut augmenter nos émissions de gaz à effet de serre en mettant à rude épreuve les réseaux électriques existants.

Un système qui combine les avantages de plusieurs techniques de refroidissement

Face à cette problématique, des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) ont développé un système de refroidissement qui pourrait changer la donne. Pour détailler leurs travaux, ils ont publié un article dans la revue scientifique Cell Reports Physical Science. Cette solution innovante consiste plus précisément en un système de refroidissement passif qui associe le refroidissement radiatif, le refroidissement par évaporation et l’isolation thermique dans un seul dispositif. « Cette technologie combine certaines des bonnes caractéristiques des technologies précédentes telles que le refroidissement par évaporation et le refroidissement radiatif », a expliqué Zhengmao Lu, post-doctorant au MIT, qui a participé à la recherche.

L'invention d'un système de refroidissement écologique à trois couches.
L’invention d’un système de refroidissement écologique à trois couches. Crédit photo Cell

Trois couches différentes

Le dispositif créé par Lu et ses collègues, dont les professeurs Jeffrey Grossman et Evelyn Wang, adopte une forme proche davantage de celle d’un panneau solaire que d’un climatiseur, encore moins d’un radiateur. Il comprend trois couches. Celle qui se trouve sur la partie supérieure est un aérogel. Il s’agit d’une membrane qui permet à la vapeur d’eau et au rayonnement infrarouge de passer librement. La couche intermédiaire est constituée d’hydrogel, un matériau spongieux dont les espaces interstitiels contiennent de l’eau plutôt que de l’air. Enfin, la couche inférieure utilise un matériau qui réfléchit la lumière. Parmi ces trois strates, c’est l’aérogel qui est la plus difficile à fabriquer et donc le plus coûteux. L’objectif de l’équipe étant de concevoir une solution bon marché, elle recherche actuellement des matériaux alternatifs moins chers pour le remplacer.

Des résultats prometteurs

En tout cas, les résultats des tests réalisés dans le laboratoire Abdul Latif Jameel Water and Food Systems du MIT se sont avérés prometteurs. Le système de refroidissement passif peut baisser la température jusqu’à environ 9,3 % par rapport à la température ambiante, et ce, sans avoir besoin d’utiliser de l’électricité pour l’alimenter. Selon les universitaires, cela donne la possibilité de conserver les nourritures environ 40 % plus longtemps dans des conditions très humides. Ce délai pourrait tripler dans des conditions sèches. Enfin, le dispositif nécessiterait très peu d’entretien. Il suffirait d’ajouter une faible quantité d’eau pour qu’il continue à fonctionner correctement. Plus d’infos sur cette page.

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Source
mit.edu

Marc Odilon

J'ai rejoint Neozone en 2020. Avant de me lancer dans la rédaction web en 2014, j'ai suivi des études universitaires en gestion d'entreprise et en commerce international. Mon baccalauréat technique en mécanique industrielle m'a permis de me familiariser avec l'univers de la tech. Installateur de panneaux solaires et électronicien autodidacte, je vous fais découvrir tous les jours les principales actualités des nouvelles technologies. Curieux de nature et grand amoureux du web, je suis un rédacteur polyvalent et ma plume n'a pas de limites. Quand je ne travaille pas, je fais du jogging !

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