Les inconvénients des chaises de bureau ergonomiques que les marques ne mentionnent pas

Dos droit, tête haute… et quelques désillusions au passage. Voici ce que personne ne vous dit vraiment sur les chaises ergonomiques.

Les chaises ergonomiques ont envahi les open spaces, les bureaux de télétravail et les recommandations des kinés. Présentées comme la réponse ultime aux douleurs lombaires et aux problèmes posturaux, elles promettent confort, maintien et productivité. Elles sont même recommandées par le site officiel-prevention.com, dans le cadre de la « Santé au travail ». Pour ma part, j’en utilise une au quotidien depuis plusieurs mois. Et, si j’y ai gagné en posture, tout n’est pas si parfait ! Voici donc un tour d’horizon sincère, à la première personne, des inconvénients que j’ai rencontrés avec les chaises ergonomiques. Promis, ce n’est pas (que) du mal de dos, je ne lui trouve vraiment pas que des avantages, et je regrette presque mon vieux fauteuil à roulettes, pas ergonomique, mais tellement plus confortable ! Décryptage.

Une chaise ergonomique, qu’est-ce que c’est exactement ?

Avant de pointer du doigt ses défauts, encore faut-il savoir ce qu’on appelle « chaise ergonomique ». Il s’agit d’un siège conçu pour s’adapter à la morphologie de l’utilisateur et favoriser une posture saine pendant le travail. Et, il est primordial de savoir cela, car une chaise ergonomique pour une personne qui avoisine les 2 m sera différente de quelqu’un qui mesure 1,50 cm ! De plus, contrairement à une chaise classique, elle dispose souvent de nombreux réglages : hauteur d’assise, inclinaison du dossier, soutien lombaire, profondeur du siège, accoudoirs réglables, appui-tête ajustable… Le but ? Limiter les tensions musculaires, soulager le dos, prévenir les troubles musculo-squelettiques (TMS) et améliorer le confort sur la durée. En théorie, c’est donc un outil pensé pour accompagner les longues journées de travail assis. En pratique…, c’est un peu plus nuancé.

Des inconvénients à connaitre avant d'investir.
Des inconvénients à connaitre avant d’investir. Crédit photo : Alexandre Bonazzi pour NeozOne

Inconvénient n° 1 : un confort qui n’est pas instantané (et parfois frustrant)

Premier constat à l’achat : il faut un temps d’adaptation. La première fois que je me suis installée sur ma chaise ergonomique flambant neuve, j’ai eu la sensation d’être coincée entre des accoudoirs rigides et un dossier ferme. Rien à voir avec mon ancienne chaise moelleuse ! Mais, comme me l’avait dit le vendeur (et mon ostéo) : c’est normal. Une bonne posture se réapprend. Cela dit, les premières semaines peuvent être un peu déstabilisantes, et j’ai souvent eu envie de revenir à mon vieux fauteuil à roulettes. Le confort est réel, mais il faut apprivoiser la bête. D’ailleurs, j’ai installé un coussin, calé dans le creux des reins, car je déteste être collée et droite comme un « i » pour écrire.

Inconvénient n° 2 : un design peu flatteur

Les chaises ergonomiques sont fréquemment imposantes, avec des dossiers en filet, des mécanismes visibles et une allure plus fonctionnelle que décorative. Autant dire qu’elles ne s’intègrent pas toujours très bien dans une déco chaleureuse ou cosy. Chez moi, elle trône dans le salon (télétravail oblige), et je dois bien admettre qu’elle fait un peu tache au milieu du bois clair et des plantes vertes. Pour ma part, j’ai quand même choisi une chaise ergonomique, imitation cuir marron, mais elle est bien plus chère que les chaises ergonomiques lambda !

La chaise de bureau ergonomique SIHOO DORO C300
Une chaise de bureau ergonomique. Crédit photo : Alexandre Bonazzi pour NeozOne

Inconvénient n° 3 : un budget à ne pas sous-estimer

Soyons clairs : les modèles les plus efficaces ne sont pas donnés. Pour une chaise réellement ergonomique, avec un vrai soutien lombaire, des réglages avancés et une structure solide, il faut souvent débourser de 300 à 800 €. Et, même au-delà, pour certains modèles professionnels. C’est un investissement, certes utile sur le long terme, mais qui peut freiner si on cherche juste à améliorer son confort ponctuellement. Heureusement, certaines marques proposent désormais des alternatives plus abordables… mais pas toujours aussi durables.

Une chaise parfaitement adaptée à la gent féminine.
Une chaise parfaitement adaptée à la gent féminine. Crédit photo : Alexandre Bonazzi pour NeozOne

Inconvénient n° 4 : des réglages complexes à maîtriser

Le comble, c’est que pour être bien assis, il faut d’abord… comprendre comment s’asseoir. Certaines chaises ergonomiques ont plus de leviers qu’un siège de pilote de chasse : tension du dossier, profondeur d’assise, hauteur de l’appui-tête, inclinaison synchrone. Au début, j’ai passé plus de temps à bidouiller qu’à travailler ! Il faut parfois consulter des vidéos ou des guides pour ajuster tout ça. Une fois les bons réglages trouvés, cela change tout. Mais, il faut être prêt à y passer un peu de temps.

Chaise de bureau ergonomique : hommes et femmes doivent-ils vraiment choisir différemment ?
Chaise de bureau ergonomique : hommes et femmes doivent-ils vraiment choisir différemment ? Crédit photo : Alexandre Bonazzi pour NeozOne

Inconvénient n° 5 : un encombrement à prévoir

Ces chaises sont rarement discrètes. Avec leurs grandes roues, leur large assise, leur dossier haut, elles prennent vite leurs aises dans un espace restreint. Dans mon salon, j’ai dû revoir toute la disposition du coin bureau pour qu’elle ne gêne pas le passage. Et, si vous vivez en studio ou travaillez depuis un coin cuisine, vous risquez de trouver l’ergonomie un peu envahissante. Ce n’est pas une chaise qu’on glisse sous la table à manger après usage.

Une position presque allongée.
Une position presque allongée. Crédit photo : Alexandre Bonazzi pour NeozOne

Inconvénient n° 6 : pas très agréable l’été

Le dossier en filet est censé laisser passer l’air, et c’est vrai que c’est plus respirant que du similicuir. Mais, en été, quand on est en débardeur ou bras nus, le contact avec le filet peut vite devenir désagréable. Ça marque, ça gratte, et ce n’est pas franchement glamour. J’ai pris l’habitude de poser un petit plaid en coton par-dessus quand les températures grimpent. Ce n’est pas très design, mais c’est ça ou finir zébrée à chaque session de travail.

La chaise ergonomique La Musso X700 GlideTrack.
La chaise ergonomique La Musso X700 GlideTrack. Crédit photo : Alexandre Bonazzi pour NeozOne

Un investissement à long terme (mais pas magique)

Soyons honnêtes : une bonne chaise ergonomique change la donne à long terme. Mais, elle ne fait pas tout ! Il faut penser à la hauteur du bureau, à l’écran, à ses habitudes de posture… J’ai beau avoir la chaise parfaite, si je travaille six heures d’affilée sans pause, j’ai mal au dos quand même. Et, certains modèles demandent un réel temps de réglage : entre la tension du dossier, la profondeur d’assise, la tête qui penche un peu trop, j’ai parfois eu l’impression de piloter un avion. Bref, ça reste un bon choix, mais il faut l’accompagner d’une bonne hygiène de travail et accepter que même les meilleures chaises ne font pas de miracles.

Test de la chaise DXRACER Tank XXL.
Une chaise modèle XXL pour les personnes de grande taille. Crédit photo : M. Moignet pour NeozOne

En résumé : utile, oui… mais pas magique !

Après plusieurs mois d’utilisation, je peux affirmer qu’une bonne chaise ergonomique peut clairement améliorer le quotidien. Moins de douleurs au dos, une meilleure posture, et une sensation de stabilité bienvenue pendant les longues heures de travail. Mais, attention à ne pas tout miser sur elle ! Ce n’est pas une baguette magique : sans pauses régulières, sans un bureau bien ajusté et sans quelques efforts personnels, elle ne fera pas de miracles. Il faut donc la considérer comme un élément parmi d’autres d’un espace de travail bien pensé. Et, comme pour toute chose, le confort durable s’acquiert avec un peu d’habitude, de réglages… et une bonne dose de patience. Et vous, avez-vous craqué pour une chaise ergonomique, ou votre dos fait-il encore de la résistance ? Une réaction, un retour, une anecdote à partager ? Cliquez ici pour publier un commentaire . On lit tout avec attention ! Une erreur s’est glissée ? Vous pouvez également nous en faire part !

Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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