
Dans le monde d’aujourd’hui, les réseaux routiers sont d’une importance capitale. Que ce soit pour stimuler l’économie ou pour promouvoir la cohésion sociale, ces infrastructures sont considérées comme l’épine dorsale du développement d’un pays ou d’une région. Des scientifiques de l’Université de Swansea et du King’s College de Londres, en collaboration avec des chercheurs de l’Université de Bío-Bío au Chili, en sont conscients. Ensemble, ils ont mis au point une technique susceptible d’améliorer considérablement la longévité des routes asphaltées. Concrètement, cette méthode révolutionnaire permet d’empêcher la formation de nids-de-poule. Elle repose sur l’utilisation de spores végétales. Pour parvenir à cet exploit, les chercheurs se sont appuyés sur des algorithmes d’apprentissage automatique.
Prévenir les microfissures par le biais d’une plante
Comme l’explique notre source, cette approche assistée par ordinateur a permis de simuler l’oxydation et le durcissement du bitume en fonction des conditions environnementales. En fait, il arrive parfois que celui-ci se fissure, alors qu’il est censé s’étirer sous l’effet de charges importantes. La nouvelle recherche a ainsi pour but de prévenir la formation de microfissures qui peuvent se transformer en nids-de-poule lorsqu’elles ne sont pas réparées à temps. Pour ce faire, les universitaires ont développé une technique innovante pour régénérer le bitume oxydé en utilisant des spores de lycopode en massue, une fougère herbacée vivace dont les tiges peuvent atteindre 1 mètre de haut.
Des résultats intéressants
En mettant en œuvre des procédés chimiques spéciaux, les scientifiques sont parvenus à vider les spores en se débarrassant de leurs cellules reproductrices internes. Ils ont utilisé des techniques d’encapsulation sous vide et par centrifugation pour remplir les éléments vides d’huile de tournesol. Ceux-ci ont été par la suite mélangés avec du bitume pour produire de l’asphalte. L’équipe a soumis des échantillons d’asphalte à des contraintes favorisant la formation de microfissures. Elle a alors découvert que les spores présentes dans ces fissures se brisaient et libéraient de l’huile de tournesol, ce qui régénérait le bitume endommagé. Ce qui est également intéressant, c’est que le rajeunissement du matériau intervenait moins d’une heure seulement après l’apparition des microfissures.
Une solution inspirée par la nature
Les résultats de la recherche ont été publiés dans la revue ACS Applied Materials & Interfaces. Pour parvenir à cet exploit, les chercheurs affirment s’être inspirés de la nature. « Dans nos recherches, nous voulons imiter les propriétés curatives observées dans la nature […] Par exemple, lorsqu’un arbre ou un animal est coupé, ses blessures guérissent naturellement avec le temps, en utilisant sa propre biologie. La création d’un asphalte capable de se réparer tout seul augmentera la durabilité des routes et réduira la nécessité pour les gens de combler les nids-de-poule », a expliqué le Dr Francisco Martin-Martinez, un des auteurs de l’étude.
Plus d’infos : pubs.acs.org. Des travaux très intéressants qui pourraient améliorer la qualité de nos routes qui se dégradent, n’est-ce pas génial ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .