Permaculture : des baissières (swale) pour récupérer et « planter l’eau de pluie » dans votre jardin

Au cœur de la permaculture, les baissières se révèlent être un joyau pour conserver l'eau et préserver les sols. Plongez dans l'univers de ces fossés ingénieux et explorez leurs avantages pour un jardin durable et résilient.

Peut-être, pratiquez-vous la permaculture, qui est une manière de cultiver les sols avec des systèmes durables, inspirés du biomimétisme. La permaculture vise à créer des écosystèmes productifs et résilients grâce à des principes éthiques et des techniques écologiques pour cultiver des aliments, préserver la biodiversité et favoriser la régénération des sols. Dans ce système de permaculture, il existe une manière de retenir les eaux de pluie naturellement : la création d’une baissière (ou swale en anglais). L’idée est de profiter des eaux pluviales en creusant une sorte de fossé, plutôt que de les voir s’écouler inutilement. Mais qu’est-ce qu’une baissière réellement ? Quels sont les avantages de cette technique ? Décryptage.

Une baissière, qu’est-ce que c’est ?

À l’origine, une baissière est la partie basse d’un champ dans laquelle l’eau de pluie est « saisie » pour l’irrigation. Cette noue d’infiltration a plusieurs fonctions et elle est généralement attenante à un merlon (tas de terre). Tout d’abord, elle récupère l’eau de pluie dans une tranchée adossée au merlon, eau qui va pouvoir pénétrer en profondeur dans les sols. Dans un second temps, elle protège le terrain de glissée de boue et d’inondations lors de fortes précipitations. En créant une baissière dans un jardin, vous récupérez l’eau de pluie, sans récupérateur, le sol et vos plantations s’irriguent donc eux-mêmes en fonction de leurs besoins. Mais vous évitez aussi l’érosion et les surplus d’eau, car les eaux non utilisées vont redescendre dans les nappes phréatiques.

La plantation d'eau de pluie, une technique ancienne expérimentée avec succès dans le sud de la France.
La plantation d’eau de pluie, une technique ancienne expérimentée avec succès dans le sud de la France. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Quelles sont les plantes à cultiver avec une baissière ?

Pour que la baissière soit la plus efficace possible, il faut choisir des espèces fruitières qui vont fixer l’azote, comme l’argousier ou le baguenaudier. De plus, il faut accompagner ces espèces de plantes couvres-sols ou vivaces et de préférence utile en phytothérapie : angélique, valériane, phacélie, etc). Enfin, il faut aussi ajouter quelques plantes qui feront office d’absorbeur d’humidité comme les fougères ou les fuchsias, par exemple. Les branches mortes et les feuilles vont rapidement tomber au fond de la baissière, et ainsi former un humus qui viendra nourrir les sols, mais également les micro-organismes ou animaux qui y vivent. La baissière attire aussi les oiseaux, par son côté verdoyant et diversifié, et peut rapidement devenir un petit paradis écologique de biodiversité.

Quels sont les terrains les plus propices à la création d’une baissière ?

On utilise la méthode des baissières principalement sur les sols argileux, surtout lorsqu’ils sont en pente et sujets à une perte rapide d’eau et de matière organique par écoulement. Leur emplacement doit être choisi de manière à interrompre la pente, permettant ainsi de collecter suffisamment d’eau pendant les précipitations pour irriguer les sols en contrebas et la butte voisine. Il est envisageable de créer une mini-baissière dans un petit jardin. Pour la créer, une fois les courbes de votre jardin matérialisées par des plots, il faudra réaliser une tranchée de 30 cm de profondeur sur 60 cm de large, puis former une butte avec la terre retirée, tout le long du fossé. À l’intérieur du fossé, vous pouvez déposer du broyat, des billes d’argile, du paillage ou encore des brindilles afin de favoriser le maintien de l’humidité.

Des fossés de 50 centimètres de profondeur pour économiser l'eau d'arrosage.
Des fossés de 30 centimètres de profondeur pour économiser l’eau d’arrosage. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Quels sont les inconvénients d’une baissière ?

Les eaux stagnantes, notamment sur un sol argileux, peuvent devenir nauséabondes, il faudra donc éviter d’y laisser pousser trop d’herbes envahissantes, d’y déposer des biodéchets non compostés et de curer le fossé à fréquence régulière. Les parties des rives les plus directement touchées par le soleil peuvent devenir assez arides, il est en conséquence nécessaire d’ajuster la sélection des plantes qui y seront installées. Enfin, attention aux petits rongeurs qui pourraient trouver votre baissière bien confortable, et en profiter pour déguster les légumes qui se trouvent à proximité ! Plus d’informations : permaculturedesign.fr. Que pensez-vous de cette technique de récupération des eaux de pluie ? Donnez-nous votre avis ou partagez avec nous votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Source
Promessedefleurs.comPermaculturedesign.fr

Méline Kleczinski

Jeune rédactrice de 23 ans, j'écris depuis trois ans, avec une préférence pour les domaines liés à l'actualité, à la psychologie, aux études scientifiques, ou à la protection et l'environnement dans son ensemble. Mon petit parcours de rédactrice junior s'inspire de différentes études scientifiques, ou de sujets d'actualité abordés dans différents médias que je suis avec intérêt. Particulièrement touchée par la protection des animaux, j'aime vous transmettre les avancées et les lois relatives au bien-être animal. Personnellement engagée comme présidente d'une association, je mets un point d'honneur à protéger les animaux de toute nature (hérisson, abeilles, insectes, chiens ou chats)... Je n'ai probablement pas l'expérience professionnelle de certains rédacteurs en matière de politique, de principes scientifiques. Mais, je tente d'apporter ma petite pierre à l'édifice en vous racontant mes expériences et mes réflexions dans des domaines qui me touchent. Et, puisque la vie est une surprise chaque jour, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. C'est la raison pour laquelle, à 23 ans, j'ai encore besoin d'apprendre des milliers de choses, et de me cultiver pour vous conter encore plus d'histoires passionnantes. Rejoignez-moi dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens... Ma passion pour les animaux en général a toujours été au cœur de mes préoccupations. Soucieuse de leur bien-être et de leur place dans notre monde, je m'efforce de sensibiliser mon audience à leur protection, à travers des articles informatifs et engagés. Qu'il s'agisse de sujets comme la conservation des espèces, les droits des animaux ou simplement des anecdotes touchantes, je trouve une grande satisfaction à partager mes connaissances et mes réflexions pour encourager une prise de conscience collective. En tant que jeune professionnelle, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. Je m'efforce de rester à l'affût des dernières découvertes scientifiques, des débats sociétaux émergents et des avancées technologiques, afin d'enrichir mon travail et d'offrir à mes lecteurs un contenu pertinent et stimulant. N'hésitez pas à me rejoindre dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens..

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